Le vrai chemin du pardon, c'est de comprendre la faute par ses causes.
Le pardon est aisé, l'oubli est plus difficile.
Le pardon qu'on demande n'est généralement pas plus sincère que celui qu'on accorde.
L'oubli est le plus sincère de tous les pardons.
Le pardon n'empêche pas plus le souvenir de se réveiller que l'éclipse n'empêche le jour de reparaître.
Le pardon est un reproche muet, le mépris subsiste après.
Certains imaginent des offenses pour montrer la grandeur de pardons tout aussi imaginaires.
Un pardon sans oubli est une vengeance sournoise.
La vie à deux n'est le plus souvent qu'une série de raccommodements et de pardons.
Le pardon n'est pas l'oubli de l'injure, mais la résolution de n'en plus témoigner le ressentiment.
Une femme ne pardonne aisément aux autres femmes que les péchés qu'elle peut encore commettre : il est prudent de se montrer indulgent pour les autres, quand on court le risque d'avoir soi-même besoin de leur pardon.
Chez certaines âmes, plus hautaines que tendres, le pardon est une forme polie, une sorte d'euphémisme du mépris.
Un pardon accordé trop facilement occasionne la répétition d'une faute.
La moitié douce et tranquille du genre humain est ordinairement outragée par l'autre ; mais dans cette fatalité, il lui reste un précieux avantage ; elle pardonne : quel que soit le ressentiment de l'injure qu'on fait à l'homme de paix, l'orgueil ne surveille pas de si près le pardon qu'il accorde, que dans le cœur de l'homme superbe.
Un mari heureux dans son couple, mais qui trompe son épouse, n'est pas digne du pardon.
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; à défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Si le pardon des injures coûte d'abord, car il faut l'avouer, rien n'est peut-être plus difficile au cœur de l'homme, on en est bien dédommagé par la paix, la tranquillité, le contentement, qui suivent ce généreux sacrifice.
On est comme on est, et je préfère avoir à vous demander pardon que de ne point faire de fautes.
Demander pardon est le seul remède qui puisse ramener quelque tranquillité dans une âme fautive.
Quand on s'étudie bien, et qu'on s'applique à se connaître, on se trouve si rempli de défauts, qu'on n'a pas de peine à excuser dans autrui ceux qui paraissent le moins excusables ; à moins que par devoir on ne soit obligé de les corriger et de les punir. Encore l'homme sage et compatissant aux faiblesses de l'humanité, le fait-il avec beaucoup de modération et de douceur ; et il pardonne d'autant plus facilement, qu'il n'ignore pas qu'il a souvent lui-même besoin de pardon.
La politesse consiste à demander pardon pour tous les dommages autres que l'assassinat.
Le pardon descend des mains mêmes de Dieu.
Demander pardon, c'est toujours convenir qu'on a tort, et il n'est pas permis à une personne sensée qui pense et qui sait réfléchir, d'avoir dit ou de faire des sottises.
Si le plaisir de la vengeance semble doux, il coûte quelquefois bien cher ; et l'on gagnerait plus à surmonter son ressentiment par un pardon généreux, qu'à l'entretenir par des désirs de vengeance.
Ne craignez point de faire les premiers pas vers la réconciliation. Celui qui revient le premier, est, aux yeux de Dieu, le vainqueur le plus grand et le plus digne de la couronne immortelle destinée au pardon des offenses.
Si nous avons donné lieu à la haine qu'on nous porte, hâtons-nous de pardonner, pour réparer notre faute ; si nous n'avons aucun tort, pardonnons encore plus volontiers. N'est-il pas bien plus doux d'avoir à pardonner que d'avoir besoin de pardon ?
Si l'on savait quelle supériorité le pardon donne sur l'offenseur, on ne se vengerait jamais.
Qui demande pardon fait amende honorable.
Le pardon est une chose humiliante quand il n'est pas la réconciliation de tout l'être qui l'accorde.
Il faut pardonner, quand soi-même on a besoin de pardon.
Quand on ne me demande pas pardon, je ne pardonne jamais.
Nous devrions demander pardon à Dieu des actions qui nous font le plus d'honneur aux yeux des hommes.
La vengeance est un pardon.
On demande pardon parce qu'on aime, et on aime davantage parce qu'on se sait pardonné.
Le pardon volontaire et gratuit est une surabondance de l'amour.
Il n'y a pas de pardon qui déshonore.
L'erreur est humaine, le pardon divin.
Le pardon n'est ni oubli ni silence.
La charité est tout pardon, elle est aussi tout prudence ; elle se proportionne aux autres, elle n'importune pas même à bonne intention, elle est patiente.
Le pardon ôte à un ennemi le pouvoir d'altérer votre caractère ou votre repos.
L'âme supérieure n'est pas celle qui pardonne, c'est celle qui n'a pas besoin de pardon.
Qui commet une faute et s'en repent est près du pardon.
Nulle excuse à apporter, nul pardon à espérer.
Le pardon ne change point la mauvaise volonté d'un puissant malfaiteur.
Le pardon est la plus belle des vengeances.
La bonté et la miséricorde sont la véritable justice de l'homme, parce qu'il a sans cesse besoin lui-même d'indulgence et de pardon.
On ne se préserve de la haine que par le pardon, lequel est une surabondance de l'amour.
Les pardons créent l'indulgence, mais l'indulgence tient de la pitié plus que de l'amour.
Le pardon est la vertu des grandes âmes.
L'amour et le pardon sont descendus du ciel.
Le pardon est père de l'oubli?