Certains défauts sont nécessaires à notre manière d'être individuelle. Nous serions très fâchés si nos anciens amis venaient à se dépouiller de certaines originalités.
On se laisse reprocher ses défauts, on supporte les punitions, on souffre patiemment tous les désagréments qu'ils nous attirent ; mais nous ne pouvons nous décider à y renoncer.
Les défauts de l'esprit sont incurables chez la plupart des ignorants et des sots : pour les corriger, il faudrait les connaître, et malheureusement, la connaissance est ce qui manque le plus à un ignorant.
Il y a des hommes qui s'étudient à découvrir les défauts de leurs amis. Il n'en résulte aucun avantage. Pour moi, j'ai toujours fait attention au mérite de mes adversaires, et j'en ai profité.
Un enfant qui manque d'instruction se livrera à tous ses penchants : si naturellement il est porté au bien, il peut arriver qu'il devienne honnête homme ; mais si ses inclinations le portent au mal, il sera nécessairement un mauvais sujet. C'est à vous, Pères ; c'est à vous, Aînés de famille, à instruire vos enfants, à veiller sur l'éducation de vos cadets. Vous pouvez par vos sages instructions et par vos bons exemples, empêcher qu'ils ne suivent le torrent des vices qui les entraîne : vous pouvez les corriger de leurs défauts, et les faire rentrer dans la bonne voie lorsqu'ils s'en écartent.
Citation chinoise - Les sentences, adages et pensées chinoises (1782)
Qu'on entende dire du mal d'une personne, bien souvent on le croit ; du bien, parfois on en doute. Quand on s'accoutume à parler des défauts des autres, on ne fait plus attention à leurs vertus.
Citation chinoise - Les sentences et pensées morales chinoises (1832)
Chacun à ses défauts librement s'abandonne, et moins on s'est aimé, moins on se les pardonne.
Il y a des médisants qui ne parlent des défauts des autres, que pour faire croire qu'ils ne les ont pas ou qu'ils n'en ont pas de si grands, mais l'amour-propre est souvent ici la dupe : car on ne manque guère de venger sur leurs défauts ceux qu'ils ont censurés dans les autres.
La sagesse doit nous découvrir nos défauts, et la charité doit couvrir à nos yeux ceux du prochain. Si nous ne pouvons nous empêcher de voir des défauts marqués, parce que ce serait manquer d'esprit, ne les voyons que pour ne pas en avoir de pareils ; et jetons aussitôt les yeux sur nos propres faiblesses, afin d'apprendre à supporter celles d'autrui.
Il faut mettre une grande différence entre les défauts de l'esprit, de l'imagination et de l'humeur, et les vices du naturel et du cœur. Les premiers produisent des caprices, des légèretés, des entêtements passagers ; et les seconds, des mensonges, de la dissimulation, de l'ingratitude, et une obstination insolente et indomptable. On pardonne aisément les uns, et l'on ne fait jamais de grâce aux autres.
L'honnêteté nous défend de publier les défauts des autres, et elle nous fait un devoir de louer leurs bonnes actions. Si l'on se conduisait ainsi dans le commerce ordinaire de la vie, on aurait l'histoire de toutes les vertus des hommes, et on ignorerait celle de leurs crimes.
On ne réussit dans le monde que par ses défauts. De tous les défauts, le plus profitable, celui qu'on doit cultiver avec le plus de soin, c'est la présomption. Ce défaut-là est à lui seul une fortune. Il vaut mieux, pour un jeune homme qui veut faire son chemin, être présomptueux et n'avoir pas le sou, que d'être modeste avec une terre en Normandie. La présomption est un patrimoine.