Les citations orgueil.

L'orgueil, cette trop grande estime de soi, est la racine de nos passions et la cause première de notre dégradation originelle.

Il est bien difficile de se défendre de l'orgueil, quand on commande toujours et qu'on n'obéit jamais.

Si vous coudoyez jamais l'orgueil sur le chemin de la vanité, sachez le pousser vers le ridicule en lui cédant toujours le haut du pavé.

A quoi met-on son orgueil ? — A être beau joueur au jeu de la vie.

Qu'est-ce que la modestie ? — La pudeur de l'orgueil.

L'orgueil et la vanité diffèrent en ce que l'orgueil se suffit à lui-même ; la vanité ne peut se passer des autres.

Quelle est la différence entre la vanité et l'orgueil ? — Le vaniteux est plein de soi, l'orgueilleux se compare aux autres.

L'orgueil humain est à peu près toujours chose monstrueuse, mais doublé de la vanité, il devient éléphant ou baleine.

De même qu'on emploie des poisons contre quelques maladies on peut employer l'orgueil et l'ambition contre quelques vices ; mais ce sont là des médicaments dont il faut attentivement mesurer et modérer les doses.

L'orgueil et la sottise sont deux maîtres de maison qui s'invitent réciproquement à leur table, et luttent à qui gorgera et enivrera le plus son convive.

Ce que nous aimons le plus dans la modestie d'autrui, c'est la vaste place qu'elle laisse à notre orgueil.

Où règne l'orgueil on ne saurait trouver d'autre Dieu que soi-même.

L'anonyme et le pseudonyme sont aussi souvent le masque de l'orgueil que le voile de la modestie.

L'orgueil sans talent est un fusil sans cartouche, et le talent sans sagesse est une cartouche sans plomb.

L'orgueil et l'envie sont des graines aussi vieilles que le monde, mais n'ont rien perdu de leur fécondité.

L'orgueil et l'erreur se servent réciproquement de guide, et on sait ce qui arrive quand un aveugle en conduit un autre.

L'orgueil ne vient pas toujours de la sottise, mais quand il n'en vient pas il y va.

L'orgueil est une impiété, et l'impiété est de l'orgueil.

L'orgueil est encore plus souvent l'ennemi que le compagnon du génie.

L'orgueil produit sur les vertus auxquelles on le mêle un effet analogue à l'effet du vinaigre sur les crèmes dans lesquelles on le laisse tomber.

L'orgueil est souvent blessé parce qu'il est toujours blessant.

Un peu d'orgueil corrige de beaucoup de vanité.

L'orgueil envers les inférieurs est de la lâcheté, l'orgueil envers les supérieurs de la révolte, et l'orgueil à la fois envers les inférieurs et les supérieurs de la démence ; tout le monde, tout le monde le sait, et cela ne corrige personne.

L'orgueil préserve de peu de chutes, mais il en cause d'innombrables.

Pour un vain bonheur qui vous a fait rimer, gardez qu'un sot orgueil ne vous vienne enfumer.

Que reconnaît-on facilement ? — L'orgueil sous le masque de la modestie.

L'infortune épure le cœur de tous sentiments d'orgueil et de vanité.

L'orgueil est la preuve d'un cerveau malade ou d'un épuisement de race.

Il y a une modestie qui n'est que le manteau de l'orgueil.

Que de fois nous mettons sur le compte de notre dignité ce qui n'est qu'une affaire de notre orgueil !

L'orgueil, c'est le compagnon inséparable des gueux !

Le sentiment de l'orgueil est comme celui de l'espérance : le premier sentiment qui naît en nous, et celui qui meurt le dernier.

Ou l'orgueil ne tue pas, il ridiculise.

L'orgueil est de tout temps la plaie la plus dangereuse de l'homme. L'orgueilleux trouve sans cesse dans son cœur je ne sais quel sentiment de sa propre excellence, il ne cherche qu'à s'élever de degré en degré, et ne rencontre rien qui puisse satisfaire la grandeur de son âme.

De tous les orgueils, c'est l'orgueil philosophique qui est le pire. Je n'aime pas la philosophie de bas en haut, c'est le contraire que j'aime.

Le mauvais orgueil est de croire qu'on ne peut avoir tort, et c'est une faiblesse de n'oser reculer quand on fait fausse route.

L'orgueil affecte des vertus et ne montre souvent que des vices.

Gardez qu'un sot orgueil ne vous vienne enfumer.

L'orgueil est un vice insociable, même par rapport aux autres vices.

L'orgueil, dans une belle âme, a ses scrupules comme la vertu, et produit souvent les mêmes effets.

L'orgueil perd plus de gens que les richesses ne font d'heureux.

L'orgueil s'humilie par un froid sourire.

L'orgueil détruit l'intérêt que le malheur inspire.

L'amour-propre est l'orgueil du dedans, comme la vanité est l'orgueil du dehors.

L'orgueil de l'homme se brise contre les éléments, et sa douleur contre leur indifférence.

Celui qui rampe est écrasé ; celui qui marche la tête haute se la brise ; celui qui prend des détours se fourvoie : Apprenez à marcher droit, sans orgueil et sans bassesse.

En un temps où tout le monde est atteint d'orgueil, il doit être positivement délicieux d'être humble.

L'orgueil est incompatible avec l'orgueil, de là naissent toutes les divisions qui troublent le monde.

Le plus détestable de tous les vices est l'orgueil poussé au dernier excès.

L'orgueil peut être aussi bien le marchepied de la vanité que son garde-fou.

L'orgueil de la pensée est quelque chose de terrible, à quoi la charité ne survit guère. Le diable y rattrape au centuple ce que, dans certains cœurs, la foi et l'espérance semblaient lui avoir fait perdre.

Deux sortes d'orgueil : Se croire plus qu'on n'est, craindre de ne pas être ce qu'on voudrait. Seul le second vous élève — je veux dire à la fois vous éduque et vous grandit.

L'orgueil est la flamme même de la vie ; la modestie, affaire d'abat-jour.

Il y a, dans les hauteurs de l'âme, une région où l'encens qui s'exhale de la louange peut parvenir, mais où l'orgueil ne peut atteindre.

L'orgueil est une lèpre incurable, et commune à tous les parvenus qu'exalte la fortune.

L'orgueil tend à monter ; l'humilité cherche à descendre.

Amoureux ou ambitieux, l'orgueil est également maladroit, il parle toujours de lui-même à l'objet aimé, et de son mérite à autrui. On le représente solitaire, oisif, et aveugle, son diadème est sur ses yeux.

Le premier né de l'amour-propre est l'orgueil, c'est contre lui que la raison et la morale doivent réunir leurs attaques ; mais il faut le faire mourir sans le blesser, car, si on le blesse, l'orgueil ne meurt pas.

L'orgueil est le seul remède aux souffrances de l'amour-propre.

L'orgueil, sans inventer des supplices pour le punir, il suffit de l'abandonner à lui-même.