Le pays nourricier où l'on reçut la vie est celui que chaque homme appelle sa patrie.
La patrie est un nom sans force et sans effet ; on le prononce encore, mais il n'a plus d'objet.
D'un combat singulier l'honneur est périssable, mais servir la patrie est l'honneur véritable.
Le devoir le plus saint, la loi la plus chérie, est d'oublier la loi pour sauver la patrie.
Une mère souffrante et pauvre n'en est pas moins une mère ; la patrie peut être opprimée, mais elle est toujours la patrie.
L'amour de la patrie renferme et réunit en lui tout l'amour qu'on a pour ses amis, pour sa famille et pour soi-même.
Le mot par excellence, le doux mot Amour, n'a point d'égal sur la terre, sauf le mot... Patrie !
Qu'est-ce que la patrie ? — La dernière idole.
L'amour excessif et exclusif d'une patrie a pour immédiat corollaire l'horreur des patries étrangères. Non seulement on craint de quitter la jupe de sa maman, d'aller voir comment vivent les autres hommes, de se mêler à leurs luttes, de partager leurs travaux ; non seulement on reste chez soi, mais on finit par fermer sa porte. Nous en sommes arrivés, en France, à un état si aigu de crise nationaliste que les propositions tendant à expulser ou à affamer, en leur refusant du travail, les ouvriers étrangers sont sérieusement discutées dans la presse.
De nos jours on se soucie peu de l'intérêt et de l'honneur de sa patrie, pourvu qu'on puisse faire ses propres affaires.
A ceux qui sont morts pour la patrie, nous ne donnerons jamais assez de larmes.
Un pays ne devient une patrie que lorsqu'il a souffert.
On doit sincèrement bien aimer sa patrie, et chérir ses devoirs avec idolâtrie.
Le patriotisme doit être la religion civique des citoyens.
Les racines du patriotisme poussent au pied du clocher du village.
Ce n'est qu'avec la sagesse et une modération de pensées que l'on peut assurer, d'une manière stable, le bonheur de la patrie.
Je l'aime cette terre de mes pères, ce séjour de mon enfance ; ses intérêts et son honneur m'ont toujours été à cœur. Mais du même fond de sensibilité qu'on aime sa terre natale, on s'attache à sa patrie d'adoption.
Le patriotisme est comme la poésie, c'est un métier qui ne donne pas de pain.
C'est mourir deux fois que de laisser, en partant, sa patrie amoindrie.
La patrie, c'est le seul bien des pauvres face à l'internationale des riches.
L'Amour n'a point de patrie, il est cosmopolite.
L'homme sage exposera toujours sa vie pour le bien public et pour défendre sa patrie.
Le cœur ne connait pas toutes ses tendresses ; c'est le malheur de la patrie qui nous révèle combien elle nous est chère.
Sans la patrie, l'homme est un point perdu dans les hasards du temps et de l'espace.
C'est par la patrie que la propriété commence, et c'est par la famille qu'elle continue. L'homme n'a pas seulement besoin de vivre dans un peuple sur un territoire déterminé ; il a nécessairement des ancêtres qui lui transmettent avec la vie leur propre sang, qui le nourrissent de leurs sueurs, l'éclairent de leur raison, l'échauffent de leur tendresse, le tirent enfin de l'immense solitude de l'humanité pour ne faire avec lui qu'un nom, qu'une chose, qu'une joie, qu'une existence.
L'amour de la patrie n'existe que dans les grandes âmes ; l'amour du gain absorbe les âmes vulgaires.
Il est beau de mourir pour sa patrie, mais il est plus beau encore de s'immoler pour elle quand avec le sol natal on défend l'indépendance et la liberté de ses concitoyens.
L'amour de la patrie commence à la famille.
Le patriotisme crie qu'il est beau de mourir pour son pays, mais l'égoïsme trouve meilleur de vivre pour lui et à ses dépens.
Qui porte les armes contre sa patrie est un monstre qui bat sa mère et tue ses frères.
L'enthousiasme patriotique est l'apanage de la jeunesse ; on ne trouve guère qu'égoïsme chez l'homme qui approche de la vieillesse.
L'amour de la pairie doit introduire l'esprit d'union parmi les citoyens.
De sa patrie on doit prendre l'esprit ; qui s'en écarte, la trahit.
Chercher son espérance ici- bas, c'est s'oublier dans son exil, c'est renoncer aux espérances de la patrie.
Il vaut mieux périr en combattant pour la patrie que la vaincre et triompher d'elle.
Peu importe qu'on augmente ou non le sou de ceux qui combattent pour la patrie : il y a des services qu'on ne reconnaît pas, la main à la poche, mais les larmes aux yeux.
La patrie, c'est toujours contre quelqu'un.
L'amour de la patrie prolonge l'amour de la famille ; l'amour de l'humanité prolonge l'amour de la patrie.
L'amour de la patrie est la force vitale d'un peuple : que ce sentiment s'affaiblisse en lui, et bientôt, comme un vieux tronc dont la sève est tarie, il se dessèche et meurt.
La patrie est comme la famille, on n'en sent bien le prix que lorsqu'on n'en a plus.