On croit que les vertus demandent trop d'efforts at de sacrifices, et on devrait croire que les vices en exigent encore davantage.
Le plus grand plaisir qu'il puisse y avoir, c'est le sacrifice pour autrui ; on ne se fatigue jamais à aimer.
Parfois, c'est en demandant les plus amers sacrifices que le confesseur prouve la tendresse de sa charité.
N'hésitez pas, pour obtenir beaucoup, de faire de légers sacrifices : c'est par les petits présents qu'on gagne l'affection des hommes.
Aujourd'hui on semble considérer la vie comme une spéculation. Ce n'est pas une spéculation, c'est un Sacrement. Son idéal, c'est l'amour. Sa purification c'est le sacrifice.
On a sanctifié le mariage par l'autel, ce n'est pas étonnant ; c'est un sacrifice, et très souvent les bêtes immolées ont des cornes dorées.
Il n'est pas une opinion politique, philosophique ou religieuse, qui vaille le sacrifice d'une amitié.
Nous faisons gaiment le sacrifice des plaisirs dont nous sommes las.
Il y a des douceurs infinies dans le sacrifice, mais lorsqu'il s'agit d'une personne aimée, le sacrifice n'existe plus. Il devient une forme de l'amour.
Il y a beaucoup de bonne grâce à faire joyeusement le sacrifice auquel on se décide.
Faites vos sacrifices à Dieu et non pas au monde. - Dieu vous en récompensera au centuple et le monde ne vous en donnera jamais l'équivalent.
On ne refuse pas un cadeau, cela attriste le donateur, car les cadeaux sont aussi des sacrifices.
Pour satisfaire une passion, il en coûte quelquefois plus de sacrifices pénibles, plus d'efforts sur soi-même qu'il n'en eût fallu pour la remplacer par une vertu.
Laisser entrevoir ce qu'un sacrifice a pu coûter c'est en ôter tout le prix.
La seule preuve des affections humaines ce sont les sacrifices qu'elles imposent.
La vie serait bien simple s'il n'y avait jamais qu'à choisir entre le bien et le mal, et si tout sacrifice n'était nuisible qu'à celui qui se dévoue.
La vraie modestie est celle qui connaît le prix de ses sacrifices.
Nous sommes trop exigeants quand nous demandons à nos amis les sacrifices que nous nous croirions capables de faire pour eux ; ils peuvent avoir la même affection, mais ils n'ont pas la même nature, et c'est assez de leur demander de faire pour nous ce qu'ils feraient pour eux-mêmes.
Il est des gens qui, au milieu de toutes les jouissances, se disent malheureux, afin de pouvoir à la fois goûter les plaisirs et s'honorer du sacrifice.
Le pur sacrifice au devoir est admirable, mais c'est un sacrifice, et l'aspiration indestructible de l'être c'est d'être, c'est de vivre et non de s'anéantir.
Sacrifice : Échange d'une peine certaine contre un plaisir virtuel.
L'amour exige des sacrifices ; l'amitié s'en offense et les prévient.
Aimer n'est pas un art, c'est une passion engendrée par l'innocence même ; elle se nourrit de sacrifices, au lieu de s'éteindre dans les voluptés.
Quiconque joue imprudemment son bonheur s'expose à en faire le sacrifice.
Le sacrifice est à la circonférence de tous les devoirs.
L'amour vit de sacrifices.
Tel est l'effet assuré des sacrifices qu'on fait à la vertu ; s'ils coûtent souvent à faire, il est toujours doux de les avoir faits, et l'on n'a jamais vu personne se repentir d'une bonne action.
La docilité de la victime, parfois, simplifie singulièrement le rôle du sacrificateur.
Les serments sont la fausse monnaie avec laquelle on paie les sacrifices de l'amour.
Nos sacrifices sont comme nos folies, ils nous entraînent.
Le sacrifice, c'est comme le sinapisme, on en parle à son aise quand on ne le sent pas.
Le propre de la religion n'est pas tant la liberté que l'obéissance, sa valeur se mesure aux sacrifices qu'elle peut obtenir de l'individu.
Les voluptés amères du sacrifice sont les seules joies qui ne trompent jamais.
Les grands sacrifices sont apparents et orgueilleux ; les petits sacrifices sont intérieurs et doux.
La générosité demande un sacrifice comme la vertu exige un combat.
La générosité d'argent est facile, il n'y a qu'à être riche pour en avoir : mais c'est celle qui ne coûte pas un sou, celle de l'âme, qui est estimable. C'est une belle chose qu'un homme vraiment généreux, car il n'y a de grandeur sur la terre que dans le sacrifice de soi.
On ne fait jamais le sacrifice de son caractère, qu'on ne s'en applaudisse ensuite.
L'homme qui vient d'imposer à sa volonté un coûteux sacrifice croit découvrir au fond de son être quelque chose qui le dépasse ; il y avait en lui un divin prisonnier dont il ne soupçonnait pas la présence, et tout à coup son prisonnier est devenu son maître.
La vertu ne se conserve que par des sacrifices perpétuels.
Il est puéril d'aspirer aux grands profits en se refusant aux grands sacrifices.