Un bon esprit cultivé et de notre siècle est, pour ainsi dire, composé de tous les esprits des siècles précédents ; ce n'est qu'un même esprit qui s'est cultivé pendant ce temps-là.
Aucun siècle passé n'est regrettable pour le nôtre. – Cela ressort de toute vue de l'histoire.
Chaque siècle, outre son caractère propre, a son vice favori, quelque défaut particulier qui le distingue.
Les siècles s'en vont s'effaçant les uns les autres. Il ne reste que Dieu pour rendre compte de toutes les vanités des sociétés humaines.
Tout homme est de son siècle lors même qu'il le domine par son génie, il en subit les formes.
Dans un siècle de lumière on ne saurait croire jusqu'à quel point les bonnes mœurs sont dépendantes du bon goût, et le bon goût des bonnes mœurs.
Une vérité incomplète circule pendant quelque temps ; mais, au lieu de vives lumières, une erreur éblouissante apparait un beau jour ; le monde s'en contente et voilà les siècles abusés.
Les hommes qui disent fièrement n'être pas faits pour le siècle actuel seraient-ils mieux faits pour d'autres temps ?
On sait à peu près tout ce qui s'est fait et s'est dit depuis le commencement du monde ; cela suffit pour conjecturer tout ce qui se dira et se fera jusqu'à la fin des siècles.
Qui a vécu un seul jour a vécu un siècle : même soleil, même terre, même monde, mêmes sensations ; rien ne ressemble mieux à aujourd'hui que demain.
Hasard ou Dieu ? On discuterait là-dessus pendant des milliers de siècles, sans faire avancer la solution d'un pas. Le monde est une œuvre si imparfaite que son auteur a dédaigné de la signer.
Chaque progrès est le fruit d'un travail de longue haleine où tous les siècles ont mêlé leurs sueurs.
Lorsqu'un siècle est en marche guidé par une pensée, il est semblable à une armée marchant dans le désert. Malheur aux traînards ! rester en arrière, c'est mourir.
J'aime ce siècle qui commence, qui porte mes espérances, qui sera le mien. Naître avec le siècle, c'est comme un signe que Dieu nous envoie, comme une bénédiction, comme une promesse de bonheur.
Que de milliers de siècles il a fallu à l'humanité pour arriver à se familiariser avec elle-même !
Dans ce siècle de l'encre et de grenouilles gonflées, l'homme qui se tient modestement à sa place sert plus ses semblables que dix frocards et douze folliculaires.
Le siècle fourmille de vieux enfants las qui répugnent à la fatigue de penser. Déploie un rouleau d'images, ou chante-leur des chansons.
Dans un siècle d'une grande laideur où prime la raison, les arts n'empruntent pas à la vie, mais se copient les uns les autres.
L'homme est plaisant avec ses petites divisions du temps, années ou siècles, qu'il prend pour des périodes de l'histoire du monde !
Chaque siècle a son actif de progrès et son passif de décadence : c'est le bilan qu'il faut voir.
Chaque siècle a ses travers, les vices sont les mêmes dans tous les temps.
Chaque siècle répète à l'autre : tous les faux biens produisent de vrais maux.
Les passions sont les mêmes dans tous les siècles, les idées changent avec la succession des âges.
Huit jours en plus sur terre valent mieux que huit siècles de gloire après la mort.
Ainsi qu'en sots auteurs, notre siècle est fertile en sots admirateurs.
Tout homme est de son siècle : lors même qu'il le domine par son génie, il en subit les formes.
Je t'aime en esprit et en vérité, je t'aime en Dieu pour les siècles des siècles.
Chaque siècle a ses abcès qu'il faut se garder de percer avant qu'ils soient mûrs.
Les vicieux du siècle en sont comme les saints ; il faut cent ans pour les canoniser.
Il faut du courage pour se mettre en lutte avec les siècles et chercher à ébranler ce qu'ils ont adoré.
Marchez à la tête des idées de votre siècle, ces idées vous suivent et vous soutiennent.
Les siècles marchent malgré nous, puis sans nous.
Tous les siècles se ressemblent-ils ? Non, pas plus que les différents âges de l'homme. Il y a des siècles de santé et de maladie.
À mesure que les siècles passent, la morale se rétrécit et devient tatillonne.
Le siècle le plus secoué peut enfanter le plus tranquille.
Ceux qui pensent que les nations sont des troupeaux qui, de droit divin, appartiennent à quelques familles, ne sont ni du siècle ni de l'Evangile.
Les siècles marchent dans la nuit des temps guidés par le flambeau de l'expérience ; plus ils s'avancent , plus ils s'éclairent ; ils évitent les écueils qu'ont trouvés leurs devanciers , mais ils en rencontrent d'autres ; ils ne tombent plus dans les mêmes fautes mais ils en commettent de nouvelles ; ils rient des fantômes qui ont effrayé leurs pères , et ne peuvent être dupes que de quelque prestige nouveau qui se dissipe à son tour : chaque pas les éloigne de l'erreur et les rapproche de la raison.
Qu'est-ce que c'est qu'un siècle ? Une minute dans la nuit.
Le siècle dans lequel nous vivons se présente toujours à nos yeux hérissés des sottises qui le dégradent, tandis que les siècles précédents, pour arriver jusqu'à nous, se sont épurés au creuset de la critique ; il n'en reste plus que les objets dignes de notre admiration. Voilà ce dont peut-être on ne se rend pas assez compte, et ce qui fait que, pour l'ordinaire, nous sommes enthousiastes des temps passés et détracteurs du nôtre.
Chaque peuple a son siècle, et chaque homme a son jour.
Le siècle tout entier est une course à de grands buts avec de petits hommes.
Vous perdriez vos peines à me représenter que le plus admirable des siècles n'est pas celui où je suis né.
Chaque siècle a pour divine patronne une idée.
Le siècle est avancé, et pourtant chacun commence par le commencement.
Le siècle présent n'est que le disciple du siècle passé. On s'est fait un magasin d'idées et d'expressions où tout le monde puise.
Chanson : Chef-d'œuvre qui dure plus souvent trois minutes qu'un siècle.
Chaque siècle a une nuance particulière qui le caractérise : ce qui distingue le nôtre, c'est l'esprit des bagatelles.
Rarement le siècle de la frivolité est le siècle des grands hommes.
Un siècle ignorant a beaucoup de livres.
Notre siècle a la vertu du diable, celle qui fait le tourment de ceux qui en ont aussi peu que lui.
Ce siècle est à la barre et je suis son témoin.