Comment aimer un pays où il vous est interdit de travailler ?
Milan Kundera - Œuvre : La valse aux adieux (1976)
Comment aimer un pays où il vous est interdit de travailler ?
Le rôle essentiel du professeur est d'éveiller la joie de travailler et de connaître.
Manger pour travailler et travailler pour manger, voilà toute la vie !
Tout homme qui ne travaille pas est fatalement destiné à l'ennui, au vice et souvent au crime. Il n'y a point d'exception à cette règle, et c'est pourquoi les sociétés pauvres ou jouissant d'une fortune médiocre sont plus vertueuses ou moins vicieuses que les sociétés riches qui vivent de leurs rentes, sans avoir assez d'esprit et d'intelligence pour travailler de ce même esprit et de cette même intelligence.
Travaillez si vous voulez réussir ! Le travail est le remède, l'unique salut, le consolateur suprême. Il équilibre et pacifie tout, établit l'harmonie dans l'univers, et il faut l'envisager comme une raison d'être suffisante, comme le but même de l'existence.
Efforçons-nous de penser et d'avoir de l'esprit pour ne pas être inférieurs à ceux qui gagnent leur vie en travaillant.
La volonté est toujours de travailler le plus possible pour gagner le plus possible.
Travailler n'a jamais rien de honteux ; la honte n'est que pour la paresse.
Ceux qui vivent sans travailler, quelque position qu'ils occupent, sont des mendiants déguisés.
Il ne faut plus de courage pour travailler davantage que les autres que si l'on n'est pas plus courageux qu'eux.
Pauvre homme qui t'échines à travailler depuis l'âge de dix-huit ans, toi qui paies d'autant plus d'impôts que tu travailles davantage, toi que personne n'aide mais qui aides tout le monde, sois tranquille : c'est à toi et à tes pareils que je pense le plus tendrement. Vous êtes la partie active de la nation. Sans vous, celle-ci ne serait qu'un hospice ou un hôpital. Au lieu de rendre ton fardeau encore plus lourd, je vais tâcher de l'alléger un peu. Tu n'es ni vieux, ni jeune, ni chômeur, ni handicapé. Ce n'est pas une raison pour que tu sois un paria. Je mets à l'ordre du jour cette idée nouvelle en Europe : la récompense de ceux qui font vivre les autres et non leur écrasement.
Rien n'est moins naturel, pour un enfant, que de travailler et se bien conduire. Si les parents ne sont pas constamment sur son dos, il sombre dans la paresse, cède à toutes les tentations et tourne au vaurien.
Tous ou presque tous, nous travaillons pour gagner la fortune, nous économisons pour l'agrandir, et quand nous la possédons, dans nos vieux jours, nous ne sommes plus guère hélas en état physique d'en jouir.
La joie d'avoir travaillé est mauvaise, elle empêche de continuer.
Le travail ne laisse que de bons souvenirs : les gens qui ont beaucoup travaillé voudraient pour la plupart recommencer la vie.
Il y a des gens qui se flattent d'avoir bien travaillé lorsqu'ils ont travaillé mal à beaucoup de choses.
L'éducation travaille sur nous comme sur une feuille blanche, tandis que nous venons au monde couverts de dessins ébauchés et confus.
Le plus beau présent que Dieu ait fait à l'homme est la nécessité de travailler.
La liberté consiste à travailler quand on veut, et à ne pas travailler quand on ne veut pas.
Travaillez jusqu'à votre dernier souffle. En cotisant à fonds perdu, vous consolerez votre caisse de retraite de l'augmentation de l'espérance de vie.
Sans la fatigue, on n'aurait aucun mérite à travailler.
Les hommes qui travaillent beaucoup aiment à posséder leur âme en paix, et lorsqu'ils ont au pied une épine, il leur tarde de l'ôter ou de n'y plus penser.
Le riche qui travaille, c'est un pauvre volontaire.
Travailler, et travailler, c'est le moyen de ne jamais s'ennuyer.
Quand on n'a pas travaillé jeune, on ne sait rien, on n'est rien, on ne peut rien.
Travailler est le meilleur moyen pour garantir son pain de chaque jour.
Curieuse méprise dans la répartition des richesses qui donne tout à ceux qui ne font rien et n'ont besoin de rien, et qui refuse presque tout à ceux qui travaillent et sont dénués de tout.
Je ne travaille pas, je n'ai que des loisirs... mes loisirs, c'est mon travail.
Travailler, agir, c'est courir à la déception, se détruire lentement.
En travaillant assidûment il faut peu de chose pour changer le médiocre en bon et le bon en excellent.
La plupart des hommes aiment mieux rester dans l'ignorance que de travailler pour en sortir.
La réussite financière ne représente pour moi qu'un moyen de travailler.
L'homme ne travaille pas volontairement, il faut l'y obliger pour que la civilisation existe. Créer l'esclavage en tant qu'habitude plutôt que coutume. L'esclavage est, par conséquent, la première et la plus fondamentale des institutions sociales. Voilà la première vérité qu'on devrait apprendre à tout étudiant en sociologie.
Quand on ne veut pas dépendre des autres, il faut travailler.
Si on me demande de travailler, je veux bien travailler, mais je préfère qu'on ne me demande rien du tout.
Le lit est la plus grande des inventions ; d'ailleurs, je travaille dans mon lit.
J'ai compris que, dans ce bas monde, il faut travailler pour vivre, et non vivre pour travailler. J'essaie donc de vivre le plus possible, et de travailler le moins possible.
Y a des fins de mois, je touche tellement peu de pognon, que j'sais pas si je bosse !