Le bonheur dépend moins de notre position sociale que de notre caractère ; on est heureux quand on croit l'être.
Nous voyons le bonheur bien souvent où nous ne sommes pas, et d'autres le voient où nous sommes.
Quel est en ce monde le plus grand élément de bonheur ? — Ne chercher que le bonheur des autres.
Avoir du bonheur, dans l'acception du monde, c'est réussir dans les choses auxquelles il attache du prix ; être heureux, c'est savoir profiter ou savoir se passer des faveurs du sort. On peut avoir du bonheur sans être véritablement heureux ; le sage est heureux sans avoir ce qu'on appelle du bonheur.
Invite-t-on le bonheur chez soi, on lui promet la plus somptueuse réception ; est-il là, on néglige même de le recevoir.
Avez-vous un rêve qui persiste ? — Oui, celui du bonheur.
Quelle différence y a-t-il entre le bonheur et les bonheurs ? — Les bonheurs sont parfois réels ; le bonheur n'existe qu'en rêve.
De qui attend-on le bonheur ? — On l'attend des autres, et on ne le trouve qu'en soi.
Il y a un secret de bonheur à la portée même des déshérités de la vie. Ce secret est de savoir jouir des joies d'autrui.
Nos divers plans de bonheur se modifient et se succèdent, frêles toiles d'araignées où le soir un passant jette son brutal coup de poing.
Chacun poursuit le bonheur et le bonheur esquive la poursuite de chacun.
La gloire est un diamant, mais le bonheur est un grain de blé.
Les bonheurs durables se font pièce par pièce, au jour le jour, comme les plantes des bois et les soleils eux-mêmes.
Le bonheur est semblable à ces génies ailés dont parlent les contes, qui vous enlèvent quelques instants avec eux dans l'azur, mais pour vous laisser presque aussitôt retomber lourdement à terre.
Le bonheur n'a bonne grâce que lorsqu'il est prompt comme la pensée.
Le bonheur individuel n'est légitime qu'autant qu'il est en accord avec le bonheur général.
Bonheur : Sensation agréable qu'éveille la contemplation des misères d'autrui.
Le bonheur ressemble à une fleur que la faux tranche le matin, et qui, le soir même, est déjà sèche et fanée.
Que sont tous nos bonheurs, sinon des bonheurs de carton que nous affichons l'envie et nous faire illusion ?
Si le bonheur ne provoque pas toutes les forces, du moins il ouvre toutes les avenues. Il faut avoir connu la joie dans sa plénitude pour que l'espérance de la retrouver inspire du courage et pousse à l'action. Je plains les malheureux qui, pour s'être contentés dans leur jeunesse d'un demi-bonheur, d'un bonheur de vanité et d'apparence, sont privés et de sa délicieuse influence, et des inappréciables enseignements que donne la souffrance après la joie. C'est si affreux de n'avoir rien à perdre ! Ah ! quand il serait vrai qu'on ne monte sur la montagne que pour en être infailliblement précipité, encore vaudrait-il la peine d'y monter, pour découvrir ces horizons lumineux dont le souvenir nous empêche à jamais de prendre des biens trompeurs pour les vrais biens.
Les grands bonheurs sont toujours inquiets, toujours sur le qui-vive, ils ont peur de tout.
Le bonheur, avare de sa nature, ne paye que par de petits acomptes.
Le seul bonheur consiste dans l'attente du bonheur.
Pour goûter réellement le bonheur, il faut avoir souffert.
De tous les édifices humains, le plus fragile c'est le bonheur.
Si chacun de nous n'avait que le bonheur qu'il mérite, il y aurait encore plus de malheureux.
Il faut savoir taire son bonheur pour ne pas l'éventer.
II y a des gens qui veulent absolument faire le bonheur de quelqu'un. Cela ne se décrète pas, et il faut souvent se résigner à n'être nécessaire à personne.
Le plus grand bonheur ne peut naître que de la plus grande illusion.
La nuit est l'instant de la jouissance, le bonheur est fils de la nuit.
Soif du bonheur : Que d'ambitions ! Tu veux ceci, cela, et cela encore. Fort bien. Mais t'es-tu préoccupé de savoir si toutes ces choses veulent de toi ? Tu cherches à cueillir le bonheur. Cherche plutôt à te rendre digne d'être cueilli par le bonheur. Quand tu seras assez pur, le bonheur te suivra partout, où que tu fuies, où que tu te caches.
Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination.
Le bonheur est un prestige qui nous joue, qui ne se montre jamais que de loin, et qui s'évanouit et s'éloigne encore plus loin, lorsque nous croyons y toucher et le saisir.
Il n'est pas de plus grand bonheur que d'être en parfaite santé.
Dans cette grande loterie où les bons billets sont si rares, le gros lot d'un bonheur continu n'a encore été gagné par personne.
C'est quand le bonheur s'est enfui qu'on s'aperçoit qu'il existait.
Il faut savoir dans ce monde se contenter des demi-bonheurs.
Nous sommes du bonheur nous-même artisans, et fabriquons nos jours ou fâcheux ou plaisants.
Le plus grand avantage pour le bonheur est une espèce d'équilibre entre les idées et les affections, entre l'esprit et le caractère.
Le bonheur des uns est parfois de voir les autres dans l'embarras.
Il y a toujours une bonne dose de nostalgie dans les bonheurs impartageables.
Le bonheur suit la candeur.
Pour représenter le bonheur, le présent est au passé ce qu'un peintre médiocre est à un grand maître.
Qui cherche le bonheur ne doit pas trop s'élever, la rosée s'arrête plutôt sur les petits gazons que sur les hautes herbes.
Notre âme rêve le bonheur comme nos yeux cherchent les étoiles ; mais, hélas ! étoiles et bonheur sont inaccessibles.
De mon bonheur advienne que pourra.
Mon bonheur est d'augmenter celui des autres, j'ai besoin du bonheur de tous pour être heureux.
Le bonheur repose en famille, sous ce petit toit.
Rien n'empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur.
Le bonheur n'est pas une grosse belle pierre précieuse qu'il est impossible de trouver, que l'on cherche, mais sans espérance. Point du tout, le bonheur, c'est une mosaïque composée de mille petites pierres qui, séparément et par elles-mêmes, ont peu de valeur, mais qui, réunies avec art, forment un dessin gracieux.
Dieu distribue le bonheur selon sa volonté?