Le bonheur a des conditions vulgaires que l'orgueil nie ou dédaigne.
Le premier désir de l'homme, dès qu'il commence à penser, est pour le bonheur : toute sa vie s'écoule dans la recherche de ce bien précieux ; il n'est rien qu'il ne mette en usage pour s'en procurer la jouissance. Il compte pour peu de chose tous les sacrifices qu'il lui faut faire ; il court, il va, se tourne sans cesse, et se retourne en mille manières pour conquérir ce trésor : il semble qu'il n'ait plus qu'un pas à faire pour qu'il puisse se dire heureux, et c'est dans les bras de la mort qu'il se trouve plongé tout-à-coup. C'est alors que le bandeau tombe de ses yeux, que la vérité se montre, et qu'il reconnaît, mais trop tard, qu'il n'avait poursuivi qu'un fantôme.
Le bonheur et la vieillesse se rencontrent rarement sur la même tête.
Trop souvent le bonheur que nous pouvons goûter comme parents, comme amis ou amants, est aussi passager que la lueur fugitive de l'éclair.
Il n'est point pour l'homme de bonheur durable.
Le tempérament est au bonheur ce que la rosée est aux fruits de la terre.
Le bonheur est un vêtement fait à la taille de celui qui le porte, il ne peut aller à aucun d'autre.
Toujours du bonheur n'est plus du bonheur, mais toujours de la peine est encore de la peine.
On doit laisser au bonheur le temps de mûrir, c'est un fruit que les impatients ne récoltent jamais qu'en fleur.
Le bonheur est une suite de petites joies, de niais contentements, de satisfactions imbéciles.
Qui n'a pas connu le bonheur n'en sait guère donner.
Le bonheur n'est pas à rêver, il est à vivre. C'est un droit pour tous, à nous de le trouver en allant jusqu'à lui. Chassons de nos vies les nuages, et laissons le soleil y entrer pour réchauffer nos jours.
Quelque grand que soit un bonheur, il en est un plus grand encore, c'est celui d'être estimé digne du bonheur dont on jouit.
Le bonheur qu'on n'a pas rencontré sur la terre doit être payé dans le Ciel.
Il n'y a pas d'occupation plus douce, plus béatifiante, que celle de faire le bonheur d'autrui.
Le plus grand bonheur ne peut naître que de la plus grande illusion.
La nuit est l'instant de la jouissance, le bonheur est fils de la nuit.
Le bonheur est un prestige qui nous joue, qui ne se montre jamais que de loin, et qui s'évanouit et s'éloigne encore plus loin, lorsque nous croyons y toucher et le saisir.
Il n'est pas de plus grand bonheur que d'être en parfaite santé.
Dans cette grande loterie où les bons billets sont si rares, le gros lot d'un bonheur continu n'a encore été gagné par personne.
Le plus grand avantage pour le bonheur est une espèce d'équilibre entre les idées et les affections, entre l'esprit et le caractère.
Pour représenter le bonheur, le présent est au passé ce qu'un peintre médiocre est à un grand maître.
Qui cherche le bonheur ne doit pas trop s'élever, la rosée s'arrête plutôt sur les petits gazons que sur les hautes herbes.
Notre âme rêve le bonheur comme nos yeux cherchent les étoiles ; mais, hélas ! étoiles et bonheur sont inaccessibles.
Mon bonheur est d'augmenter celui des autres, j'ai besoin du bonheur de tous pour être heureux.
Rien n'empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur.
Le bonheur n'est pas une grosse belle pierre précieuse qu'il est impossible de trouver, que l'on cherche, mais sans espérance. Point du tout, le bonheur, c'est une mosaïque composée de mille petites pierres qui, séparément et par elles-mêmes, ont peu de valeur, mais qui, réunies avec art, forment un dessin gracieux.
Le bonheur, c'est d'être libre, libre de la plus belle de toutes les libertés, celle de la pensée ; de ne porter la chaîne d'aucun, d'être indépendant ; de n'avoir à défendre ni la sottise des uns, ni la mauvaise foi des autres ; de chercher le bon côté de toutes les choses, comme l'abeille cherche le miel de toutes les fleurs ; de regarder avec un œil pur, d'écouter avec une oreille indépendante ; de voyager et de s'arrêter selon sa fantaisie là où le soleil est plus brillant ; de s'enivrer de tous les parfums, de s'amuser de tous les esprits, de jouir de tous les instants, le bonheur c'est d'être libre !
Chacun de nous n'a pour but que le bonheur ; chacun de nous porte, au dedans de lui, un rayon divin qui l'éclaire, un sage conseiller qui le guide, un juge redoutable qui l'avertit et le menace ; et cependant, la plupart des hommes sont et demeurent aveugles pour cette lumière, sourds à ses conseils, insensibles à ses avertissements ; et, tournant le dos à la félicité qu'ils souhaitent, ils se précipitent dans le malheur qu'ils redoutent.
Ce qui est remarquable chez les saboteurs du bonheur, c'est leur apparente sincérité, l'affirmation d'une bonne foi inébranlable dans leur jugement ou l'opinion qu'ils ont sur les êtres et les choses et surtout sur eux-mêmes. Ils ne savent remettre en cause ni leur regard, ni leur écoute, ni cette sensibilité particulière qui leur fait percevoir en premier le mauvais (qui existe parfois bien sûr) de la vie.
Le bonheur des autres devient la joie de ceux qui ne peuvent plus être heureux.
Un grand obstacle au bonheur, c'est de s'attendre à un trop grand bonheur.
Le bonheur n'est pas le fruit de la paix, le bonheur c'est la paix même.
Le bonheur que l'on attend est plus beau que celui dont on jouit.
Ton bonheur s'entend loin au seul rire de tes yeux.
La quête du bonheur nous laisse au bord de la route, toujours plus insatisfaits, un peu plus amers.
Il est doux de se venger par le bonheur qu'on donne du bonheur qu'on n'a pas rencontré.
Si le bonheur est si difficile à trouver, c'est que nous sommes trop difficiles en fait de bonheur.
Le bonheur est comme les nuages à l'horizon, toujours en avant ou en arrière, jamais où on se trouve.
Nous buvons tous à la source du bonheur dans un vase percé, lorsqu'il arrive à nos lèvres il n'y a presque plus rien.
Il en est du bonheur comme de la liberté, tout le monde en parle et personne n'en jouit.
La meilleure façon d'augmenter son bonheur est de le communiquer aux autres.
Quand on trouve son bonheur en soi-même, on fait peu d'estime de celui qui vient d'ailleurs.
À tout prendre, le bonheur dépend moins de la fortune que du caractère.
Le bonheur n'est point le transport passager des sens, c'est un état constant et permanent de l'âme ; il ne peut prendre de consistance dans un cœur agité.
Qui ne croit plus au bonheur n'a plus rien à faire, si le bonheur est le but de notre activité.
On ne connaît bien le bonheur que lorsqu'on l'a perdu.
Le problème du bonheur, c'est que ça cache toujours quelque chose ; la note finit toujours par tomber.
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes.
Le bonheur qui se propage éloigne l'infortune.
Faites-vous un bonheur modeste de tous les maux qui vous sont épargnés.
Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l'homme.
Un bonheur ne vient jamais seul.
Le bonheur est souvent à portée de la main quand on veut le trouver.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun.
Le bonheur est l'illusion du mensonge.
Il y a toujours plus de bonheur à donner qu'à recevoir.
Le bonheur est bâti sur le sable.
Il y a quantité de chemins pour conduire au bonheur, mais il n'en est point qui y mène à coup sûr.
Le bonheur acquis par l'isolement est celui du repos.
Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination.
Nous sommes du bonheur nous-même artisans, et fabriquons nos jours ou fâcheux ou plaisants.
Le bonheur suit la candeur.
De mon bonheur advienne que pourra.
Le bonheur, dans l'acception simple et pratique du mot, est le plein et libre déploiement des facultés du corps et de l'âme, et la satisfaction entière de leurs besoins légitimes.
De toi seul dépend ton bonheur?