Avoir de la douleur, c'est vivre, c'est en être, c'est y être encore.
La douleur a beau nous montrer qu'elle nous aime, nous, nous ne l'aimons pas.
Après une grande douleur, rien ne nous étonne plus, si ce n'est de l'avoir supportée.
Toi, tu es entré dans ton agonie le jour où tu es né, et le sceau de la douleur t'avait marqué au front dans le sein de ta mère. Viens, nous respecterons ta peine et nous tâcherons d'en alléger le poids.
La douleur qui nous fait passer la nuit en veille nous rend triste comme le pélican du désert.
La douleur et la joie n'ont qu'un sillon : le cœur.
Dans la douleur, derrière tout ce que nous pouvons dire, il y a tout ce que nous devons taire.
On sort de la douleur comme on sort d'un antre obscur, toujours un peu surpris.
Le courage est la noblesse de la douleur.
L'école de la douleur est celle qui forme les hommes.
Sur la litière de la douleur on fait encore des envieux.
La douleur est comme la noblesse, elle n'accepte de comparaison qu'avec ses pairs.
Chaque douleur que je supporte me laisse dans l'âme un orgueil inconscient dont mon humilité ne rougit pas.
Je fuis le jour, j'évite tous les yeux : la douleur veut être solitaire.
Souffrants, nous avons souvent changé de position dans notre lit de misère, la douleur n'a pas lâché prise.
Qu'elle est belle aux yeux du ciel, la douleur qui s'oublie pour la douleur d'un autre !
La douleur est un siècle, et la mort un moment.
Une douleur surmontée, c'est presque une joie de gagnée.
S'il y a courage à supporter la douleur, il y a faiblesse à lui rendre les armes, et à se tenir courbé sous son joug. Il vaut mieux l'épancher sur un cœur ami dont la parole sera pour elle un baume tempérant.
En toute situation les femmes ont plus de causes de douleur que n'en a l'homme, et souffrent plus que lui. L'homme a sa force et l'exercice de sa puissance ; il agit, il va, il s'occupe, il pense, il embrasse l'avenir ; il y trouve des consolations ; mais la femme demeure, elle reste face à face avec les chagrins dont rien ne la distrait, elle descend jusqu'au fond de l'abîme qu'il a ouvert, le mesure et souvent le comble de ses vœux et de ses larmes.
Apprécie ce que la douleur t'a laissé : quand le mal est passé, le mal est doux.
La nuit laisse toute sa puissance à la douleur, et n'affaiblit que la raison.
Le moyen le plus sûr et efficace pour calmer une grande douleur, est de s'y livrer sans résistance.
À la pointe de la douleur physique l'on peut s'évanouir ; à la pointe de la douleur morale, en dehors du suicide, il n'y a pas de recours.
Je hais la douleur, et je crains la douleur de cœur par-dessus tout.
Toute douleur qui n'aide personne est absurde.
La cicatrice d'une douleur n'est pas encore formée, qu'un nouveau coup ouvre une nouvelle blessure.
Une douleur qui est à l'état de passé ne doit pas être réveillée.
Puisque la douleur toujours victorieuse est notre lot, apprends l'art de la désarmer : et la transfigurant par la douceur pieuse qui fait d'elle un archange, on arrive à l'aimer.
La douleur a du bon en qualité d'accident, elle est funeste quand elle fait le fond de la vie.
Dans la vie, la douleur seule est une réalité, et une vilaine réalité.
L'étendue de ma douleur doit égaler la grandeur de sa cause.
La douleur est ce qui nous parle quand plus personne ne nous parle.
Il n'est pas de douleur que le sommeil ne sache vaincre.
À une douleur oubliée, il n'est pas difficile de faire succéder le sentiment de la joie.
Tous les jours de l'homme sont tissés par la douleur.
La douleur, c'est le point de rage où le sort le plus redouté vient défier notre courage.
On ne peut pas plus partager en réalité une douleur morale qu'il n'est possible de partager une douleur physique.
L'amitié doit siéger auprès de la douleur.
Il ne faut pas faire de la douleur un idiome étranger, si l'on est Français, il faut pleurer en français.
Il n'y a réellement que la douleur qui soit à nous, tout le reste, y compris nos joies, est à autrui.
Qui cherche la vérité de l'homme doit s'emparer de sa douleur.
Réprimer l'élan du cœur, c'est mieux compter ses battements, la douleur pesée est plus noble que la douleur criée.
La douleur encloue l'esprit, comme le courage.
Si la tristesse est une faiblesse, la douleur est une force à qui sait s'en servir.
Ta douleur même est sœur de ma souffrance, elle ressemble à l'amitié.
La joie féconde, la douleur accouche.
Entre la douleur et le néant, c'est la douleur que je choisis.
Une nuit paraît longue à la douleur qui veille?