Pourquoi les hommes ne savent-ils pas vieillir ? — Ils ne l'ont pas appris étant jeunes.
Les hommes, qui diffèrent tant en détail, se ressemblent constamment en masse.
Les hommes ordinaires ne conçoivent pas ce qui est au-dessus ni au-dessous d'eux, ils restent fixés à leur horizon.
La mémoire est un arsenal où mieux vaudrait s'occuper du choix que du nombre des armes qu'on y amasse.
Tous les hommes ne sont qu'une édition plus ou moins mal reliée, plus ou moins fautive, du même sot livre.
Les hommes spéciaux peuvent avoir un œil très fin, très exercé, très clairvoyant, mais ils n'ont qu'un œil.
Les hommes peuvent se diviser en deux classes : ceux qui arrivent à tout par les femmes, et ceux qui manquent tout pour elles.
Il y a des hommes qui se disent courageux, mais on n'a jamais eu l'occasion de s'en rendre compte.
Les hommes se sont toujours contentés de l'à-peu-près en tout genre.
L'étude des hommes pousse au dégoût de la vie.
Il est des hommes qui savent ce qu'ils veulent, qui seront demain ce qu'ils étaient hier, qu'on est certain de retrouver à la place où on les a laissés, et qui respectent les autres comme ils se respectent eux-mêmes.
Combien d'hommes ne sont éducables qu'à la manière de l'éléphant, du bœuf, du chien, du perroquet !
Le commun des hommes a le vague instinct de l'alliance fatale du vice et de la misère ; et comme son esprit épais confond la misère avec la pauvreté, nul ne s'avoue pauvre ; chacun veut paraître riche.
Les hommes sont tellement pleins d'eux-mêmes qu'il n'y a pas place en eux pour les préoccupations des autres.
Il y a deux classes de misanthropes : Ceux qui ont trop aimé les hommes, ceux qui ne les ont jamais aimés.
Les hommes sont comme des chiffres qui n'acquièrent de valeur que par leur position. Il leur faut, comme les tableaux, un jour favorable.
On cite souvent les paroles de la Bible : Ne vous fiez pas aux princes ! Et l'on oublie la fin de la phrase : parce que ce sont des hommes !
Un grand romancier a dit qu'il y a des hommes source, des hommes puits, des hommes citerne ; il n'a oublié qu'une espèce : les hommes marais.
La plupart des hommes ne sont que des écheveaux embrouillés, des claviers incomplets, des chaos, ou stagnants ou tumultueux, et ce qui rend leur situation presque irrémédiable, c'est qu'ils s'y complaisent. On ne guérit pas un malade qui se croit en santé.
Les hommes sont plus flattés lorsqu'on loue leur esprit que lorsqu'on loue leur cœur.
La société fourmille d'hommes qui n'ont que des demi-vertus ou des demi-défauts.
Quand on se défie des hommes, on finit par se défier des murs.
Le commerce le plus lucratif serait d'acheter les hommes ce qu'ils valent et de les vendre ce qu'ils s'estiment. Le despotisme fait le contraire, et c'est pourquoi il fait toujours banqueroute.
Les hommes sont ainsi faits. Ils aiment l'éclair, pourvu que la foudre jaillissant de cet éclair ne les atteigne pas.
Un troupeau d'hommes, rencontré sur mon chemin, m'a toujours fait l'effet, le berger y compris, d'un troupeau de moutons ; je n'ai jamais pu en faire la différence.
Les hommes qui croient s'agrandir par des places me font l'effet de nains qui croiraient être devenus des géants parce qu'ils seraient montés sur des échasses.
Il y a pire gaspillage que celui de l'argent, c’est le gaspillage des hommes.
Les hommes qui aiment le plus à être gouvernés sont ceux qui aiment le moins qu'on le leur dise.
Je me défie de ces études du cœur de la femme qui ne se peuvent lire qu'entre hommes.
Les hommes trop longtemps comprimés sont comme les arbres de nos côtes, courbés par la brise de mer : ils ne se redressent plus.
Celui qui n'a pas aimé les hommes avant de les connaitre risque de ne jamais les aimer.
Il y a au moins autant d'hommes dans un homme que d'âges dans la vie.
Ce qui me choque le plus dans les hommes c'est leur dureté les uns envers les autres.
Il y a deux espèces d'hommes : Les hommes-lierres et les hommes-papillons. Les pires sont les hommes-lierres.
Les oiseaux, il en existe une espèce bien curieuse ; ils ne sont jamais plus beaux que quand ils n'ont pas encore d'ailes. Ils se nourrissent de baisers, et font leur nid sur des lèvres de rose ; ils aiment beaucoup à être caressés : le plaisir seul peut les apprivoiser. S'ils s'aperçoivent qu'on les néglige, ils tombent en langueur, il y a même à craindre pour leur vie. À mesure que leur plumage croît, il faut avoir grand soin de le couper, ou les mettre en cage : l'ingratitude ou la légèreté est leur défaut. Leur ramage est plus séduisant que celui du rossignol, mais il en coûte cher à qui l'écoute trop longtemps. Ces oiseaux sont en grand nombre en ce monde, il y en a de plusieurs sortes : les uns ont la morsure du serpent ; les autres le fiel de la vipère ; ceux-ci, la serre de l'épervier : quelques-uns ont la candeur de la tourterelle, ce sont les plus fidèles et les plus rares. Mais hélas ! de tels hommes on n'en trouve plus de nos jours.
La foule ne peut pas se passer des hommes éminents ; et les hommes éminents lui sont toujours importuns.
Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination.
Le mépris des hommes est fréquent chez les politiques, mais confidentiel.
Il faut aimer les hommes, et leur faire du bien malgré leurs défauts.
Les hommes sont ce que les font leurs mères.
Il est des hommes qu'on ne peut dompter.
Il est souvent des hommes qui ne sont que des femmes.
Il est des hommes qui sont comme les porcs, il suffit de les gratter pour les faire se vautrer dans la fange.
Les hommes sont trompeurs ou trompés.
Les hommes de génie et les monuments apparaissent plus grands quand ils sont tombés que quand ils étaient debout, par le silence et le vide qu'ils laissent après eux.
Les hommes ne nous sont redevables que de ce que nous faisons au-delà de nos promesses ; jusqu'à concurrence de ces promesses, c'est nous qui sommes leurs débiteurs.
Tous les hommes sont, par nature, des hommes à femmes. Ce sont les circonstances qui décident de l'étendue de leurs exploits.
Il est des hommes qui savent se faire accepter partout, parce qu'ils sont pourvus d'un habit et d'un esprit de rechange.
Au Caire, l'une des métropoles les plus grouillantes de la planète, les hommes y fourmillent tellement qu'on a l'impression qu'ils se reproduisent par simple malaxage.
Les hommes perdent facilement la mémoire des bienfaits.
Les hommes sont des brutes féroces et vaniteuses.
On traite les hommes comme des singes ! On les bat et on les fait danser.
Les hommes sont ce que les institutions les font.
Les hommes ne sont méchants que parce qu'ils sont fous !
Les hommes sont changeants, on se sentirait coupable d'avoir tout dit à un seul d'entre eux.
La plupart des hommes gagnent à être un peu connus, et perdent à être absolument pénétrés.
Les hommes se partagent en paumes ouvertes et poings fermés.
Que de femmes on mettrait bien en pantalon, et que d'hommes en jupon !
Que d'hommes seraient enchantés de ne pas avoir une aventure, si avoir une aventure n'était bien porté.
Il y a des hommes qui ne peuvent pas compromettre, comme il est des venins qui ne peuvent prendre.
Tous les hommes se ressemblent, mais peu s'aiment?