Tout journal se donne pour être, et devrait être en effet, l'écho de la pensée de ses lecteurs ; mais cette théorie est souvent suivie de la pratique contraire, les rôles sont intervertis, et les lecteurs se bornent souvent au rôle d'échos du journal.
La force réelle dans une société, incontournable, est détenue par ceux qui maîtrisent les mots, donc ceux qui lisent. Les cultureux dont je suis ne le diront pas assez : détenir le pouvoir des mots qui s'acquiert par une lecture assidue, c'est détenir les clefs de la puissance.
La lecture est le grand médicament qui soigne tout, à condition d'explorer toute la pharmacopée !
Lecture : Action de promener son regard sur une page imprimée. Le même mot sert à désigner ceux qui fouillent Hegel et ceux qui sacrifient aux bandes dessinées.
L'habitude de se repaître de la lecture des journaux a étouffé, en France, le goût des fortes et saines lectures ; aussi on ne lit plus que pour se distraire, et non pour s'instruire.
La lecture est un billet d'absence, une sortie du monde.
Une journée sans la perspective d'aucune lecture me paraît aussi redoutable que la traversée du désert sans points d'eau pour le bédouin.
Il est bon de jouir de cette précieuse faculté de faire deux choses en même temps. De s'absorber dans une lecture et d'entendre, sans avoir l'air d'écouter, tout ce qui se dit autour de nous.
Quand on a l'amour de la lecture et une bibliothèque, on ne s'ennuie jamais.
L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.
La lecture est l'aliment de l'esprit, et quelquefois le tombeau du génie.
Si la lecture de la vie des grands hommes n'a pas d'attraits pour vous, on ne lira jamais la vôtre.
Tous les faits principaux de l'histoire doivent être appliqués à la morale et à l'étude du monde, sans cela la lecture est inutile.
La lecture ne donne que de la nourriture à l'esprit, ce n'est qu'en écrivant qu'il acquiert de l'exercice et de la force.
Projet de rétablissement d'une épreuve de culture générale au programme des grandes écoles. En attendant de rendre obligatoire l'apprentissage de l'alphabet par ces énarques dont on prétend qu'ils sont parfois rebelles à la lecture.
On appelle littérature tous les livres dont on remet la lecture au lendemain.
La lecture a été créée pour exercer l'esprit, à défaut d'idées.
La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l'éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très ravissantes.
Un lecteur est un être qui manque d'imagination, car autrement il s'écrirait lui-même ses propres fictions.
La lecture et les réflexions sont à l'esprit ce que les aliments sont au corps.
La lecture permet d'échapper aux tristesse de la solitude.
Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie.
Lorsque nous recevons par la lecture une sorte de pâture spirituelle, chaque esprit s'approprie ce qui convient plus particulièrement à ce que je pourrais appeler son tempérament intellectuel, et laisse échapper le reste. De là vient que nous ne lisons pas du tout les mêmes choses dans les mêmes livres ; ce qui arrive surtout à l'autre sexe comparé au nôtre, car les femmes ne lisent point comme nous.
La vie d'un solitaire se passe naturellement, pour une grande part, en lectures. L'on ne peut donc s'étonner de retrouver beaucoup d'échos de ces lectures dans ce que ce solitaire écrit. Mais lui, ce qu'il regrette, c'est de ne point retrouver du tout, dans tout ce qu'il a dit, les seules choses qu'il eût précisément voulu dire et qui eussent tenu en si peu de mots. Il se proposait un retour, il n'a su faire que d'involontaires détours.
Les yeux du lecteur sont des juges plus difficiles que les oreilles du spectateur.
Il faut lire avec choix et réflexion, si l'on veut retirer quelque utilité de ses lectures.
Si le goût de la bonne lecture était plus répandu parmi les gens du monde, ils auraient plus de bonnes connaissances pour se bien conduire. L'oisiveté engendre tous les vices, mais c'est l'ignorance qui les accrédite et qui les perpétue.
Une bibliothèque est le dépôt des pensées choisies d'un petit nombre d'hommes d'élite.
Le lecteur, encore plus que la nature, doit avoir horreur du vide.
La lecture est un voyage de l'esprit, une agréable absence de la vie et de soi-même. Le moment est favorable pour s'absenter, vivre avec les grands morts et relire les anciens.
Il n'y a point de divertissement qu'on se procure à aussi bon marché que la lecture, et il n'y a pas de plaisir plus durable.
La lecture nourrit l'âme, comme le pain nourrit le corps.
La lecture est la plus noble des passions, elle enseigne l'art d'écrire, comme elle enseigne la grammaire et l'orthographe.
La lecture est la grande créatrice des vocations littéraires : On lit et, à force de lire, l'envie vous prend aussi d'écrire.
La lecture donne l'impression de remplir le réservoir ; mais on ne met que rarement le moteur en marche.
La lecture est la base de l'art d'écrire.
Avec le goût de la lecture, on évite le tourment incessant des esprits inoccupés qui se dévorent eux-mêmes.
Avec ce goût, la lecture, une femme est à l'abri des atteintes du plus dangereux de ses ennemis : l'ennui.
La passion de la lecture peut dégénérer en une manie analogue à la boulimie.
La lecture suspend le sentiment des peines dont la vie humaine n'est jamais exempte, et fait oublier, au moins pour un temps, les chagrins qui nous rongent le cœur.
Si tu veux que la lecture te laisse de durables empreintes, borne-toi à quelques auteurs d'un esprit sain, et nourris-toi de leur substance. Être partout, revient à n'être nulle part en particulier. Une vie passée dans les voyages fait connaître bien des hôtes et peu d'amis. Il en est de même de ces lecteurs à la course qui, sans prédilection pour un livre, en dévorent sans fin.
Vous devez apporter dans vos lectures un grand discernement : Lisez lentement et avec réflexion.
La lecture n'est profitable qu'aux esprits possédés d'un goût immodéré de la vérité.
Les lectures de société éventent le génie et déflorent un ouvrage.
La lecture est un moment favorable pour s'absenter, vivre avec les grands morts et relire les anciens.
Le critique doit inviter à relire ou à repenser sa lecture.
La lecture est une partie des devoirs d'un honnête homme.
Une lecture n'entre pas dans l'esprit si elle n'est pas suivie de réflexion.
La lecture, certaines précautions prises, est un des moyens de bonheur les plus éprouvés.
La première lecture est au lecteur ce que l'improvisation est à l'orateur.
La lecture est une victoire de l'ennui sur l'amour-propre.
La lecture est la forme la plus haute de la paresse.
La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté.
La lecture est une amitié ; mais du moins c'est une amitié sincère.
La lecture plaît à ceux qui ont quelque sympathie avec les grands génies de l'antiquité.
Une bibliothèque est une chambre d'amis.
Rien ne gâte plus l'esprit que les lectures rapides, sans réflexion et sans attention.
La lecture c'est la vie sans contraire, c'est la vie épargnée.