Les malheurs réels ont du moins l'avantage de nous faire oublier nos malheurs imaginaires.
Benoît Champy - Œuvre : Les pensées et réflexions philosophiques (1872)
Les malheurs réels ont du moins l'avantage de nous faire oublier nos malheurs imaginaires.
Ce qui nous plaît dans le danger, c'est ce qu'il offre d'imaginaire.
Laissons la jeunesse voir le monde tel qu'elle l'imagine, elle a le temps d'apprendre à le voir tel qu'il est.
Chacun s'imagine que la règle est faite pour tout le monde et l'exception pour soi.
La paresse à imaginer une société dans laquelle le citoyen pourrait vivre autre chose qu'une existence de travailleur.
Trop souvent on s'imagine avoir des compétences que l'on n'a pas.
Les habitudes, c'est le cancer de l'amour. Les gens s'imaginent qu'après le mariage, le travail est fait. Eh bien, non, c'est là que tout commence... et c'est un travail colossal. Le crime parfait de l'amour, c'est le mariage. Les enfants lui font beaucoup de mal également, ce ne sont que des emmerdes, mais des emmerdes que l'on aime. Dès qu'un enfant arrive, c'est fini, on perd 50 % de l'affaire, et encore... Quand on ne perd que 50 %, on s'en sort bien.
Consulter le miroir, c'est imaginer le temps qu'il fera à partir du temps qu'il fait.
Au pays des songes, tout est couleur de rose, tout est beau, tout est bon. Malheureusement, de ces félicités imaginaires rien ne tient, rien ne dure.
Nos amis s'imaginent assez volontiers que nous sommes aimés d'eux seuls pour pouvoir se donner l'affectueuse illusion d'être nos champions contre les autres.
Tout est plus simple qu'on ne peut l'imaginer et, en même temps, trop entrecroisé pour être compris.
La vie heureuse consiste à sentir et à imaginer agréablement.
Les plus malheureux des hommes sont ceux qui, ayant plus de génie que de talent, conçoivent, imaginent, inventent, et ne savent pas exécuter.
La nudité a longtemps donné envie d'en voir davantage. Aujourd'hui où elle frise la coloscopie, on aurait plutôt tendance à imaginer les femmes plus vêtues qu'on ne nous les montre.
S'imaginer qu'on sait ce qu'on ne sait pas est la plus fatale, la plus incurable des sottises.
Il y a des personnes qui emploient la moitié de leur temps à imaginer de grandes choses, et l'autre moitié à commettre de plates petites actions.
La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire.
Trop souvent on s'imagine avoir des sentiments que l'on n'a pas.
Il y a tant de femmes qui, le lendemain même du mariage, sont veuves du mari qu'elles s'étaient imaginées.
On s'imagine avoir le caractère de sa philosophie, alors qu'on n'a le plus souvent que la philosophie de son caractère.
Si ceux qui aiment à raconter leurs propres affaires, s'imaginent que les écoutants y prennent le même intérêt qu'eux, ils sont bien dans l'erreur.
Il est des gens qui en s'enveloppant dans de subtiles faussetés s'imaginent laisser voir qu'ils sont de bonne foi.
La manière dont on imagine est souvent plus instructive que ce qu'on imagine.
Les hommes s'imaginent faire des enfants, alors qu'ils ne font que des hommes.
L'amour vrai est le fruit mur de la vie ; à dix-huit-ans on ne le connaît pas, on l'imagine.
Imaginer ! c'est aller partout, c'est supposer tout, c'est frôler tout, c'est voir tout, c'est colorer tout, c'est partir triste et revenir gai, pauvre et rentrer riche.
Le rêve est la preuve qu'imaginer, rêver ce qui n'a pas été, est l'un des plus profonds besoins de l'homme.
Nous ne saisissons jamais le bonheur, mais nous en avons sans cesse l'image devant les yeux. Quand nous pensons à nous, nous l'imaginons dans nos rêves ; quand nous regardons les autres, nous croyons l'apercevoir dans leur destinée.
L'imaginaire entretient le rêve quand la réalité actuelle démythifie absolument tout.
Les choses n'arrivent quasi jamais comme on se les imagine.