Le génie, c'est ce qui peut faire voir les étoiles en plein jour,disait Alphonse Esquiros. Un fabuliste et poète français, Jean-Napoléon Vernier, a écrit :
Les hommes de génie et les monuments apparaissent plus grands quand ils sont tombés que quand ils étaient debout, par le silence et le vide qu'ils laissent après eux.
Rien ne ressemble plus à un génie borné qu'un génie supérieur en qui on découvre de la timidité.
La singularité vient plus du génie que de l'esprit.
Le génie est à l'esprit ce que le tout est à sa partie.
Ne demande pas de conseils à un grand poète, le génie n'est pas la raison.
On représente tous les hommes de génie regardant le ciel. Le penseur lui, est comme le chercheur d'or, il regarde la terre.
Le génie de l'homme m'épouvante : je crains qu'il ne finisse par découvrir le grand problème du monde et que, la pièce achevée, la toile ne tombe !
Le bel esprit supplée des mots aux pensées ; le génie assujettit les mots aux pensées.
La beauté du génie, la force du talent ne se mesurent que par la durée de l'ouvrage, puisque toute imperfection est un principe de destruction.
L'infortune est la sage femme du génie.
L'imbécile qui a le droit d'être un génie se croit l'égal d'un génie et oublie qu'il est un imbécile.
Les génies poétiques sont dans leur jeunesse les renégats et les persécuteurs du bon goût, mais plus tard ils s'en font les prosélytes et les apôtres les plus zélés : l'âge calme peu à peu leur imagination brûlante qui grossit ou diminue sans mesure les objets ; il la polit et la façonne comme le verre d'une lunette, jusqu'à ce qu'elle ne leur représente la nature que sous une grandeur double de la réalité, afin qu'ils puissent la saisir dans son ensemble et la peindre jusque dans ses détails. C'est ainsi que les hommes de génie qui ont commencé par être les ennemis des principes et les fléaux de la vertu, en deviennent ensuite les plus fermes soutiens, et servent souvent mieux leur cause que ceux dont la conduite et les sentiments avaient offert moins d'aberrations.
L'homme à théories emprunte les règles au génie pour les lui rendre ensuite. Celui qui proclame la loi se regarde comme le législateur, mais le génie jugera toujours mieux qu'il n'est jugé lui-même, car pour conférer à d'autres l'ordre de la noblesse, il faut soi-même en faire partie.
Le génie, c'est ce qui peut faire voir les étoiles en plein jour.
On n'a point de génie sans feu, mais on peut avoir du feu sans génie.
Le génie a toujours devancé les lumières, c'est à son feu que les sciences ont allumé leur flambeau.
Le génie n'est compris que par le génie, une noble nature, que par celle qui lui ressemble ; cependant une noble nature reconnaît de suite, et encore plus vivement, une nature ignoble ; — le clairvoyant comprend l'aveugle, mais l'aveugle ne comprend pas le clairvoyant.
Ôtez au génie les visions du monde merveilleux, et vous lui ôterez ses ailes.
Le public est d'une tolérance magnifique, il pardonne tout, excepté le génie.
Le génie veut tout comprendre, et il ne se débarrasse jamais par la ruse ou la violence d'une vérité désagréable.
Le génie est un feu qui éclaire, une lumière qui enflamme.
L'homme de génie a le pressentiment de toutes les vérités que découvre ensuite le savant.
Le génie crée, le vulgaire consacre.
L'amour donne du génie, ou y supplée.
Le génie de l'homme est créateur quand il sent la nature ; imitateur, quand il croit l'inventer.
Les hommes de génie et les monuments apparaissent plus grands quand ils sont tombés que quand ils étaient debout, par le silence et le vide qu'ils laissent après eux.
Il n'y a que le génie qui sache se renouveler comme le serpent.
Un homme de génie aime à faire seul ce qu'il croit être seul capable de bien faire. Le génie n'aime pas à être contrarié dans ses œuvres.
Le génie de l'inutile est assez proche parent de l'instinct du suicide.
La nécessité fait le génie.
Le génie n'exclut ni les erreurs de l'esprit ni l'aveuglement de la passion.
L'homme de génie a reçu sa mission du Ciel pour éclairer les hommes.
Le génie commence les beaux ouvrages, mais le travail les achève.
Il faut un concours de tant de circonstances pour former un homme de génie, qu'on ne saurait trop l'admirer.
Le génie est comme le courage, il n'a besoin ni de bride, ni d'éperon.
Avez-vous parfois contemplé dans nos serres cette plante étrange, de la famille des euphorbiacées, à laquelle les botanistes donnent le nom d'Euphorbia splendens ? Votre œil ne l'a-t-il pas admirée entre toutes, frappé qu'il était par le contraste de ses rameaux épineux, rugueux et comme desséchés déjà par la mort, avec l'épanouissement vraiment splendide de sa corolle écarlate ? Ne vous êtes-vous pas rappelé certaines œuvres du génie, qui paraissent d'autant plus merveilleuses qu'elles sortent plus tardives d'un esprit plus assombri, et qu'elles fleurissent tout à coup, à l'âge désenchanté où le vulgaire ne connaît plus que stérilité, rudesse, humeur fâcheuse et chagrine ?
L'homme de génie, c'est celui qui se sent la force et auquel les autres reconnaissent le droit d'être complétement lui-même.
Le génie ne garantie pas des misères de la vie.
Les grandes affaires éprouvent les génies élevés, comme les violentes tempêtes, les bons pilotes.
Les plus beaux génies s'affaiblissent avec l'âge, et ne deviennent que les ombres d'eux-mêmes.
Un génie vif et plein de feu franchit et traverse ce qui arrête les esprits communs.
Le génie, comme la divinité, est au-dessus de toutes les définitions.
Quand on a prétendu que rien n'était aussi rare que le génie, on avait oublié la perfection.
Le génie est essentiellement créateur, il porte le caractère de l'individu qui le possède.
La nature en formant un homme de génie lui secoue le flambeau sur la tête.
Le génie n'a pas d'égoïsme, il naît quelque part et rayonne partout.
Il en est de certains génies comme de certains fruits qui ne mûrissent que trop tard.
Les jeunes gens n'obéissent qu'à leur imagination, et leur génie repose sur leur ignorance.
On est homme de génie dès la naissance ou on ne l'est pas.
Il n'y a que quelques génies rares pour qui la carrière s'étend à mesure qu'ils y avancent.
La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n’est pas immortel.
Les génies ont trois registres : observation, imagination, intuition.
Près d'une femme qui possède le génie de son sexe, l'amour n'est jamais une habitude.
Les hommes de génie s'attaquent volontiers à ceux qui leur ressemblent, comme les chiens de chasse qui, parmi toutes les autres bêtes fauves, se plaisent davantage à courir le renard, quoiqu'il soit leur plus proche parent et qu'il exhale l'odeur la plus fétide.
Qui n'a qu'un talent peut être un génie ; qui en a plusieurs est plus aimable.
Le génie est l'extrême pointe du sens pratique.
Il n'est pas donné à tout le monde de vivre dans le génie.
L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Un vrai génie est rare parmi les poètes, un goût sûr ne l'est pas moins parmi les critiques.
La pauvreté est la sœur du génie.
On découvre difficilement le génie des êtres que l'on fréquente.
De même que l'amour donne des ailes, il procure du génie.
Le génie tient les rênes de l'imagination, l'esprit les laisse aller.
Le génie est un aiguillon. Il n'y a point d'homme de génie flegmatique.
Quand tu vois un aigle, tu vois une parcelle de génie ; lève la tête !
L'amour seul dans mon âme a créé le génie ; l'amour est seul arbitre et seul dieu de ma vie.
Ne mépriser la sensibilité de personne ; la sensibilité de chacun, c'est son génie.
Rien ne paraît s'éloigner davantage du naturel qu'une extrême finesse de génie : ceux qui ont cette finesse extrême semblent être doués d'un sens de plus.
II n'y a point de génie sans un grain de folie?