En amour, aussi bien qu'en art, en politique et en tout le reste, ... il y a le génie et la patience.
Le génie c'est quelqu'un qui vise un objectif qu'il est seul à distinguer, et l'atteint.
La simplicité n'est pas le génie, mais elle est sa compagne.
Le génie n'est qu'une longue patience. Tous les grands travaux ont été accomplis par la patience persévérante.
L'orgueil est encore plus souvent l'ennemi que le compagnon du génie.
Le génie est le levier qui peut soulever le monde, mais il a besoin d'un point d'appui qui ne se trouve que dans la foi ; si ce point d'appui fait défaut, tous les calculs, tous les efforts, la tête et le bras d'Archimède restent inutiles.
Si vous voulez savoir ce que pensent vraiment du génie tous ces gens qui le nient – nia nia nia – dites-leur qu'ils n'en ont aucun, vous verrez la réaction.
Le soleil jette plus d'éclat à grande distance ; le génie aussi.
Les hommes du plus grand génie ne sont guère que ceux qui ont eu dans l'expression les plus justes comparaisons. Pauvres faibles que nous sommes, perdus par le torrent des pensées et nous accrochant à toutes les branches pour prendre quelques points dans le vide qui nous enveloppe !
Il y a du Dieu dans l'homme ; c'est dans l'homme de génie qu'il se manifeste.
Le génie est un souverain qui se loge dans une chaumière, et par sa seule présence la chaumière devient palais.
Le génie est comme le vent : on ne sait d'où il vient, ni où il va, on ne sait ce qu'il porte, ni ce qu'il détruit, et, qui plus est, il ne le sait pas lui-même.
Le génie est comme le soleil, rayonnant, fertilisant, dévorant.
Les hommes de génie apportent la substance de l'histoire, tandis que les foules ne sont que le filtre critique, la limitation, le ralentissement, la négation, nécessaire mais passive, des idées apportées par le génie. La bêtise est dynamiquement le contrepoids indispensable de l'esprit. Il faut beaucoup, il faut les trois quarts d'azote mélangé à l'oxygène pour faire l'air respirable et vital ; pour faire l'histoire il faut beaucoup de résistance à vaincre et de masse à traîner.
Le génie humain est décidément stupéfiant, il a fait les trains plus larges que les voies, les plafonds plus hauts que les locataires et qui situe le dialogue politique assez bas pour divertir les insectes sociaux.
Mesquine époque que la nôtre, où le génie a fait place au talent, le patriotisme à l'esprit de parti, le beau à l'utile et la pensée à l'idée !
La caricature est le tribut que la médiocrité rend au génie.
Les hommes de génie ne devraient jamais se marier. Les œuvres dont ils sont père et mère sont éternelles, tandis que leurs fils, pour lesquels il leur faut la collaboration d'une mère, sont d'ordinaire des crétins !
Les poissons n'ont pas connaissance d'un monde sec. Les amphibies seuls sont doués d'un double sens. L'homme de génie est l'amphibie du ciel et de la terre. Il sent des choses dont l'homme ordinaire n'a pas une notion.
Voyez-vous cet arbre chargé de fruits. Ses branches sont meurtries, sa tête porte les traces des coups de gaule des passants. Ainsi l'homme de génie. Chacun lui jette une pierre, mais chacun lui prend une idée !
L'homme de génie, étant né juge, ne peut être jugé que par un autre homme de génie.
L'homme de génie, tout en étant soi-même, est toujours autre !
Les pierres jetées au génie, autant en jeter dans l'Océan. Les ondes passent dessus sans laisser une trace.
Lorsqu'un vrai génie apparait dans le monde, vous le reconnaissez à ce signe, que les sols sont tous ligués contre lui.
Le génie meurt sans héritier ni légataire universel ; sa succession appartient au genre hu main tout entier.
Entre le génie et l'esprit, il y a la même différence qu'entre l'éclair et l'étincelle.
Le génie veut tout comprendre, et il ne se débarrasse jamais par la ruse ou la violence d'une vérité désagréable.
Le génie est un feu qui éclaire, une lumière qui enflamme.
L'homme de génie a le pressentiment de toutes les vérités que découvre ensuite le savant.
Le génie crée, le vulgaire consacre.
L'amour donne du génie, ou y supplée.
Le génie n'éclaire nulle part autant que dans le détail poussé.
Il y a des génies qui procèdent comme la nature, qui envahissent tout, qui sont des forêts, des océans. Une forêt, un océan, c'est quelquefois difficile à traverser. Mais aussi c'est énorme, vivifiant, bon pour l'homme, qui est heureux de se mesurer à ces choses profondes qui lui apprennent sur lui des secrets inestimables.
L'esprit n'est que copiste, le génie est seul original.
Les hommes de génie et les monuments apparaissent plus grands quand ils sont tombés que quand ils étaient debout, par le silence et le vide qu'ils laissent après eux.
Une érudition immense est quelquefois le masque de la stérilité du génie.
Il n'y a que le génie qui sache se renouveler comme le serpent.
Un homme de génie aime à faire seul ce qu'il croit être seul capable de bien faire. Le génie n'aime pas à être contrarié dans ses œuvres.
Le génie de l'inutile est assez proche parent de l'instinct du suicide.
La nécessité fait le génie.
Le génie n'exclut ni les erreurs de l'esprit ni l'aveuglement de la passion.
L'homme de génie a reçu sa mission du Ciel pour éclairer les hommes.
Le génie, c'est l'action aisée, sans délibération, sans erreur et imprévisible.
Le génie commence les beaux ouvrages, mais le travail les achève.
Le mot génie ne désigne aujourd'hui que le savoir-faire.
Lorsque l'on affirme qu'il y a la « un certain génie », entendons qu'il n'y a pas de génie du tout.
Il faut du génie pour comprendre le génie.
Taxer un être de génie, c'est vouloir en recueillir une part.
Que le génie est pauvre à côté d'un grand cœur !
Le médecin modèle devrait être à la fois un génie, un saint et un homme de Dieu.
Les intuitions soudaines ne sont propres qu'au génie.
Il faut un concours de tant de circonstances pour former un homme de génie, qu'on ne saurait trop l'admirer.
Le génie est comme le courage, il n'a besoin ni de bride, ni d'éperon.
Le flambeau du génie ne s'allume jamais qu'aux rayons de la vérité, et dans ses productions les plus légères on peut reconnaître cette flamme qui vient du ciel.
Avez-vous parfois contemplé dans nos serres cette plante étrange, de la famille des euphorbiacées, à laquelle les botanistes donnent le nom d'Euphorbia splendens ? Votre œil ne l'a-t-il pas admirée entre toutes, frappé qu'il était par le contraste de ses rameaux épineux, rugueux et comme desséchés déjà par la mort, avec l'épanouissement vraiment splendide de sa corolle écarlate ? Ne vous êtes-vous pas rappelé certaines œuvres du génie, qui paraissent d'autant plus merveilleuses qu'elles sortent plus tardives d'un esprit plus assombri, et qu'elles fleurissent tout à coup, à l'âge désenchanté où le vulgaire ne connaît plus que stérilité, rudesse, humeur fâcheuse et chagrine ?
L'homme de génie, c'est celui qui se sent la force et auquel les autres reconnaissent le droit d'être complétement lui-même.
Le génie ne garantie pas des misères de la vie.
Les grandes affaires éprouvent les génies élevés, comme les violentes tempêtes, les bons pilotes.
Les plus beaux génies s'affaiblissent avec l'âge, et ne deviennent que les ombres d'eux-mêmes.
Les pensées du génie sont les proverbes et la sagesse des délicats.
Quand on a prétendu que rien n'était aussi rare que le génie, on avait oublié la perfection.
Il у a des génies qui, méconnus de leur vivant, ont besoin de quelques années de cercueil pour se faire rendre par un monde ingrat une tardive justice.
Le génie n'a pas d'égoïsme, il naît quelque part et rayonne partout.
Le génie a de ces illuminations soudaines qui abrègent les réflexions.
Il en est de certains génies comme de certains fruits qui ne mûrissent que trop tard.
Plaignons les hommes de génie dont le sort dépend d'une compagnie d'actionnaires !
On a tort d'aimer à guerroyer quand on n'a pas le génie de la guerre.
Rien ne ressemble plus à un génie borné qu'un génie supérieur qui montre de la timidité.
La vile populace est toujours prête à outrager le génie.
Il n'y a que quelques génies rares pour qui la carrière s'étend à mesure qu'ils y avancent.
Le génie supplée à l'expérience?