Tenir à l'estime de quelqu'un, c'est l'estimer ; et c'est le témoignage le plus délicat qu'on puisse lui donner de son estime.
La plus grande preuve d'estime qu'on puisse donner à un homme, c'est de croire à son désintéressement.
L'estime s'attache à la personne ; elle la relève tout entière, et le moindre mérite acquiert de la valeur chez celui qui en possède un plus grand.
L'estime de toute la terre ne sert de rien à un homme qui n'a pas le témoignage de sa conscience pour lui.
On peut être flatté de l'estime des autres, mais on n'est heureux qu'avec sa propre estime.
L'estime est une sorte de tribut payé à un ensemble de qualités et de vertus propres à resserrer les nœuds de nos relations sociales ; c'est une approbation morale donnée à tout homme qui fait un noble usage des talents qui le distinguent.
On a toujours la conscience du mépris comme de l'estime que l'on inspire.
La renommée et l'estime publique sont deux domaines différents : on entre dans le premier par irruption et l'on passe ; on s'établit dans le second pied à pied et l'on y reste.
L'homme a besoin de l'estime de ses semblables. Elle lui est plus nécessaire encore que la sympathie.
L'estime ne fait pas naître l'amour, mais elle le fait durer.
L'estime des femmes sont les juges naturels du mérite des hommes.
L'estime de soi qui se fait trop sentir est presque toujours punie par le plus grand mépris.
L'estime de soi-même, sans laquelle il n'est point du vrai bonheur, ne peut être fondée que sur le sentiment de son propre mérite. C'est une vérité que tout homme est forcé de reconnaître, mais il n'en est point qu'on élude avec plus d'art.
L'estime est le vrai principe de la considération qui n'est pas toujours attachée aux dignités.
Il y a des abîmes entre l'estime d'une femme et son amour.
Selon tes mœurs, de toi les autres feront cas, l'estime avec les mœurs marchent du même pas.
Le moyen de se concilier l'estime universelle est de tenir table ouverte.
En tout, l'estime des hommes se mesure par les difficultés vaincues.
Je ne puis souffrir d'être à la merci de ceux pour qui je n'ai ni estime ni sympathie.
L'estime que nous concevons de nous-mêmes est souvent en raison inverse de celle qu'en ont les autres.
Tout vieillit au fil des ans, même l'estime, si l'on n'y prend garde.
L'estime est froide ; comme à la Naïade, on a presque envie de lui jeter un drap chaud.
Donner son amitié à quelques-uns, mériter l'estime de tous.
L'estime générale est un riche trésor, plus précieux, plus sûr que l'argent et que l'or.
Qui veut vendre trop cher son estime est souvent réduit à acheter celle d'autrui.
L'amour est l'estime suprême, si tu veux devenir meilleur, aime.
L'orgueil, cette force par laquelle on veut faire le bien et on s'efforce vers le beau, parce qu'on a besoin de l'estime de soi-même et de celle des gens que l'on aime et que l'on estime. Laissons donc les grenouilles coasser dans leur fange, cela accompagne bien la sérénité du soleil couchant.
L'estime de ses contemporains est un bien plus réel que l'admiration de la postérité.
Ne hasardez jamais votre estime trop tôt, et soyez pour cela dans le milieu qu'il faut.
L'homme véritablement louable est sensible à l'estime, et déconcerté par la louange.
L'estime qu'on mérite ne va guère sans jaloux.
Ne poussons pas l'amour de la réputation au point de lui sacrifier notre propre estime.
On ne mérite pas l'estime des hommes quand on cherche à l'obtenir que pour s'élever au-dessus d'eux.
L'amour n'est tout à fait sans remords que s'il est certain de l'estime.
Il faut être réservé avec les gens du monde, vrai avec les gens qu'on estime, franc avec ceux qu'on aime.
Accordez de l'estime aux gens de lettres, ils vous tiennent quitte de tout bienfait.
Contente-toi de mériter l'estime et ne tiens point à l'obtenir.
Entre hommes, l'amitié meurt avec la franchise, et la franchise avec l'estime, et l'estime avec la loyauté.
L'estime est le commencement de l'amour pour les cœurs bien placés.
La vraie alliance, elle est dans l'estime qu'on inspire.
L'estime est un prix qu'exige la vertu, et qu'on ne peut lui refuser. L'amitié est une faveur qu'on lui accorde.
On ne peut pas se passer de l'estime, c'est là son plus grand prix.
L'estime que les hommes nous inspirent peut se mesurer à la qualité de nos confidences. Nous ne serons pas toujours francs à l'égard des meilleurs, car on peut être réservé pour deux causes : Soit qu'on craigne de se blesser soi-même en se heurtant à la grossièreté des sentiments, soit qu'au contraire on craigne en avouant certaines fautes de ternir la fraîcheur d'une amitié fondée sur des sentiments élevés.
Il suffit, pour perdre l'estime d'autrui, d'avoir l'air d'y attacher trop peu de prix.
Pour que l'amitié succède à l'amour, il faut que l'estime soit pourvue d'un legs important.
L'amour de l'estime est l'âme de la société : il nous unit les uns aux autres.
L'estime de soi-même, qui se fait trop sentir, est presque toujours punie par le mépris universel.
C'est par prudence et raison, au moins autant que par ses connaissances, que l'homme vient à bout d'acquérir l'estime de ses semblables.
L'estime de certaines gens est souvent injurieuse.
Il est rare de voir un personnage éminent jouir constamment de l'estime publique.
L'estime sait unir les esprits opposés.
On préfère trop souvent à l'estime des flatteries inspirées par l'intérêt.
L'estime des autres doit être le résultat plutôt que le but de notre conduite.
On peut rendre son affection ; jamais on ne rend son estime.
L'estime inspire l'estime est l'homme qui, en dehors de son moi, ne trouve que des cancres ou des fripouilles, est bien malade.
L'estime est contagieuse, ainsi que toutes les autres affections de l'âme.
II n'est point d'estime parfaite sans quelque prévention.
C'est par l'estime que commence la véritable amitié ; c'est par la vertu qu'elle se maintient.
C'est une chose bien forte qu'avoir de l'estime pour quelqu'un.
La gratitude, et se forme et s'exprime, par beaucoup d'amitié jointe à beaucoup d'estime.
L'envie fait honneur à celui qui en est l'objet, sous un mépris apparent, elle cache une estime réelle.
L'estime des hommes ressemble aux vêtements : elle s'use, et a besoin d'être renouvelée.
L'estime est le tribut que l'envie est forcée de payer tôt ou tard au mérite.
Nous avons des droits à l'estime de nos concitoyens, lorsque nous nous en sommes rendus dignes : nous n'en avons pas de même à leur amitié, quoique nous la méritions.
L'estime ainsi que l'amitié ne s'acquièrent qu'avec le temps.
Il est plus facile d'obtenir l'estime des autres que sa propre estime, on se la refuse quelquefois.
L'estime est une sorte d'amour qu'on tient en réserve pour ceux que l'on n'aime pas.
Un des plus sûrs moyens de bonheur est d'avoir su conserver l'estime de soi-même, de pouvoir regarder sa vie entière sans honte et sans remords, sans y avoir une action vile, ni un tort ou un mal fait à autrui, et qu'on n'ait pas réparé. Rappelle-toi les impressions pénibles que des torts légers, que de petites fautes t'ont fait éprouver, et juge par là des sentiments douloureux qui suivent des torts plus graves, des fautes vraiment honteuses. Conserve soigneusement cette estime précieuse sans laquelle tu ne saurais entendre raconter les mauvaises actions sans rougir, les actions vertueuses sans te sentir humiliée.
Gagnons l'estime des gens de bien, quant à l'opinion de la multitude, ménageons-la sans la flatter.
La complaisance est fille de la civilité, elle insinue l'homme dans l'estime des autres.
Notre cœur livre à la sympathie le secret que l'estime lui arrache.
Il en coûte de perdre en un instant toute l'estime qu'on avait pour sa fille.
L'amitié ne peut être sans l'estime, mais l'estime peut être sans l'amitié.
La vie est respect et estime réciproque?