La valeur morale d'un homme peut se mesurer à la part qu'il fait aux autres dans sa vie.
L'État n'a plus de morale dès lors qu'il a des intérêts.
Sans la santé, point de clairvoyance morale.
La morale c'est un bat-flanc de l'esprit pour nous apprendre à ne pas trop ruer dans les brancards.
Une morale trop sévère produit peu de saints.
Les pensées morales sont des clous d'airain qui s'enfoncent dans l'âme et qu'on n'en arrache point.
La morale n'est pas sujette aux caprices des hommes ; elle ne change pas selon les temps ou les lieux : elle est une, simple ; ses principes sont précis et clairs. Le mensonge et le vice se sont en vain réunis dans tous les siècles pour faire adopter leurs prestiges et altérer ses maximes ; la morale a triomphé de leurs efforts, et n'a jamais reçu aucune atteinte : ses lumières ont toujours brillé au milieu même des ténèbres dont on a cherché à l'envelopper ; elles sont aussi pures que la source d'où elles émanent : elles sont nos guides sur la terre. Malheur à ceux qui croient pouvoir sortir de la route que la morale nous a tracée elle-même pour le bonheur !
La morale doit être considérée dans l'homme, comme une inclination, comme une affection dont le principe est dans notre être, et que notre jugement doit diriger.
Il n'y a pas de bonne morale sans religion.
Les racines morales de l'humanité ressemblent à celles de l'acajou qui pénètrent lentement à travers le roc, mais finissent par le briser en éclats.
La seule leçon de morale qui convienne à l'enfance est de ne jamais faire de mal à personne.
Les époques morales sont celles où l'on aime : plus d'amour, plus de mœurs !
Pourquoi la morale et la politique ne peuvent-elles pas vivre ensemble ? Est-ce donc que la morale est nécessairement impolitique ? Et la politique, nécessairement immorale ?
En général, le temps employé à maximer la morale est un temps perdu pour la pratiquer. Bien des gens ne parlent tant, et si haut, et si sententieusement de la fraternité, de la charité, de la vertu, que pour s'étourdir de ne les point pratiquer en secret.
Connais-toi toi-même, condition indispensable pour connaître les autres ; premier principe de morale.
Une morale serait de se moquer du tiers comme du quart et de ne rien faire à moitié.
Faire de la morale est une manière de s'inventer des alibis.
La morale, c'est la connaissance des moyens qui peuvent nous assurer assez d'empire sur nos facultés pour en faire le meilleur usage possible, c'est la science des habitudes propres à perfectionner notre être, à nous conduire à l'état le plus constamment heureux.
Tout est relatif dans la morale comme dans la nature : rien n'est bien ou mal, grand ou petit par soi-même, mais seulement par comparaison avec ce qui l'est plus ou moins.
L'amour est la base de tous nos devoirs, il devrait être dans la morale ce que serait la panacée en médecine. II n'est pas un seul instant dans la vie où nous ne devions en faire usage : c'est le lien universel de la société. Tout nous dit d'aimer, sous peine d'être ingrats et malheureux.
Quelques auteurs traitent la morale comme on traite aujourd'hui l'architecture, où l'on cherche, avant toutes choses, la commodité.
La morale, présentée par pensées détachées, a plus d'énergie.
La morale est l'hygiène de l'âme.
Un livre de morale est comme une boutique de friperie ; l'auteur y étale souvent les pensées d'autrui, mais il a grand soin de les retourner auparavant.
Faire dépendre la justice des conventions humaines, c'est détruire toute morale.
La première des vérités, la morale, est aussi la source la plus abondante de l'éloquence.
Dans l'art, comme dans la morale, qui approuve peu réprouve encore.
La morale est sans force contre les vices qui détruisent la société, et que rien ne peut punir.
Malheur à quiconque prêche une morale qu'il ne pratique pas !
La pratique de l'équité est si opposée à l'intérêt humain qu'elle fait les héros en morale.
La morale du savoir est de faire comme si on ne savait pas.
La raison n'est pas la morale, mais la morale est un conseil de la raison.
La morale de la plupart des hommes est facile en sincérité. On se permet des mensonges officieux ; on ment pour ne pas blesser quelqu'un, pour obliger quelqu'un, pour disculper quelqu'un. On rit des mensonges badins, des historiettes controuvées.
La force morale rend tous les hommes égaux, les enrichit, et les fait puissants. C'est la monnaie avec laquelle on achète tout, et que chacun trouve dans sa poche.
L'ingratitude est la plus grande monstruosité morale de la nature.
L'amour sera toujours au-dessus de la morale et des lois.
L'éloge des qualités morales, agréablement entrelacé à celui des qualités intellectuelles et mises ensemble au même niveau, est une des plus belles bassesses de l'art oratoire. Comme chacun croit posséder les premières, du même coup on s'attribue les secondes !
En morale, il est plus aisé de donner le mouvement que de le régler.
La timidité est une paralysie morale.
Il n'y a pas d'autre morale pour nous que celle du cœur de l'homme.
L'amitié est une île d'éthique dans un monde sans morale où tous sont en guerre contre tous.
Le plus haut point de la pure morale est l'ironie.
Quand on est désigné tuteur, l'on doit adopter une attitude très morale, il y va de son devoir.
Il est peu de plaies morales que la solitude ne guérisse.
L'utilité intellectuelle est de cultiver la pensée ; l'utilité morale est d'apprendre la tolérance.
Le culte sans morale fait des hypocrites ou des superstitieux.
Hygiène, morale, conduite - Trop tard peut-être !
La société n'a pas de morale, elle n'a que des mœurs.
Le sang-froid est le produit de la force morale.
La morale est la science des moeurs?