Avare - Tel est radin pour ses proches, qui ne l'est pas pour soi.
Il n'est pas d'égoïsme plus implacable que celui que l'on étend à ce qui n'est pas soi.
Préférer à soi celui de qui l'on attend le bonheur, c'est encore de l'égoïsme.
Aller à confesse, c'est accomplir un devoir, en se livrant à cette occupation délicieuse : parler de soi.
Dans un salon d'hôtel, où le hasard rassemble des gens qui ne s'étaient jamais vus et qui ne se reverront jamais, l'un raconte ce qu'il est, l'autre ce qu'il a, le plus intelligent ou le mieux élevé ce qu'il sait ; mais chacun parle de soi : chacun, à sa manière, fait la roue.
Parler de soi c'est révéler à la fois ce qu'on est et ce qu'on voudrait être.
Dire sa joie est un bonheur ; confier sa peine est un soulagement. Heureux ou malheureux, on a besoin d'occuper les autres de soi.
L'amour de l'argent et l'amour de soi excluent tous les amours.
Qui ne parle que de soi est un nombriliste, qui écoute les autres est un homme de cœur.
On plaît rarement à autrui quand on ne parle que de soi.
On trouve le temps long quand on ne pense qu'à soi.
On critique volontiers quand on a trop bonne opinion de soi.
À ne vouloir être que soi, on finit pas être moins que soi.
On se fait à tout, même à soi.
N'être jamais content de soi est le comble de l'orgueil, puisqu'en somme c'est se mettre trop haut.
Quand on a tout le monde contre soi, c'est qu'on a tout à fait tort ou tout à fait raison.
Sacrifice de soi : Principe ! tout amoindrissement de soi est mauvais.
Avancer, toujours avancer dans la connaissance, la recherche de soi.
Rapporter tout à soi, c'est réduire tout à bien peu de chose.
Être saint c'est être vivant. Être vivant c'est être soi, seul dans son genre.
Chacun de nous vit en soi, cherche en soi l'unique béatitude digne d'un être ennemi de toute dépendance, qui, trop sage pour s'épandre au dehors, pour se donner bêtement comme une source dont la terre altérée boit les eaux, se concentre en lui-même, reçoit, attire, absorbe, sans jamais rien rendre, volontairement du moins, et jouit au dedans de soi d'une félicité d'autant plus pleine, plus inaltérable, qu'elle est plus solitaire. On ne craint point les tempêtes dans le vide.
Je n'aime pas à parler de moi, et le Je m'est odieux quand je m'en sers.
Souvent on ne se résigne à être soi qu'après avoir pris et arraché successivement une demi-douzaine de masques.
La meilleure manière de se protéger des mauvaises langues est de ne jamais parler de soi.
On n'est pas homme quand on n'aime que soi.
Une personne contente de soi est plus assourdissante qu'une fanfare.
Quand on n'aime que soi, on est à charge aux autres, et l'on n'est utile à personne.
L'amour de soi, sage et bien ordonné, ne cherche à nous rendre heureux qu'en agissant de manière que tous les autres le soient avec nous ; l'amour-propre, toujours injuste et exclusif, cherche son bonheur aux dépens des autres, et ne le trouve jamais.
Comment vivre sans inconnu devant soi ?
Ne vivre que pour soi, c'est être vraiment mort pour les autres.
La création de soi est l'axe de toute création artistique.
N'être jamais content de soi, c'est le caractère du vrai mérite.
La puissance sur soi appartient à ceux qui savent écouter et se taire.
Aimer, c'est « s'aimer en l'autre », bien sûr, mais ce doit être d'abord « aimer l'autre en soi ».
C'est s'aimer trop soi-même que de vouloir vivre tout seul uniquement pour soi, et de ne pouvoir souffrir rien de tout ce qui choque notre propre sens. Quand on ne s'aime point tant, on se donne libéralement aux autres.
Il faut être soi sous peine de n'être rien d'autre.
On ne peut aimer celui de ses visages qu'on essaie de masquer en soi.
L'amour qui revient sur soi en refermant le cercle est un morne raté de l'amour !
La maternité ! égoïsme sublime, amour de soi dans un autre.
Vivre ou ne pas vivre ne regarde que soi.
Plus on a d'esprit et de caractère, et plus on est soi.
Méditer, c'est entrer en soi sans quitter le monde.
Chacun pour soi, Dieu pour tous.
L'essentiel pour le bonheur de la vie, c'est ce que l'on a en soi-même.
La rencontre de soi passe par la rencontre avec l'autre.
Quand on est triste, on ne pense plus qu'à soi.
On n'aime que soi, et on ne devrait craindre que soi. C'est ce que la religion veut nous apprendre lorsqu'elle nous recommande de nous haïr nous-mêmes : elle sait bien que nous ne prendrons pas l'avis à la lettre.
Quand on n'a pas d'argent, il faut donner beaucoup de soi.
Chacun pour soi et Dieu pour tous.
Le plus sot des amours est l'amour de soi à l'excès.
La seule passion qui naît avec l'homme et ne le quitte jamais est l'amour de soi.
Utile, oui ; mais l'être à soi, c'est déjà pas mal.
Qu'on est long avant d'oser être soi. Ce n'est pas qu'on soit soi très tard, non, c'est bien ce que je dis, il faut beaucoup de temps avant de se décider à se montrer tel qu'on est, délivré du souci de ce qui est admiré et qu'avant on cherchait naïvement à imiter, se forçant à le trouver bien, malgré la secrète différence que l'on en sentait avec soi.
L'affectation empêche d'être soi, et ne permet pas d'être un autre.
Se régler sur les choses ou régler les choses en fonction de soi - est tout un.
Une très grande faute contre la civilité est de parler souvent de soi, surtout quand on en parle avantageusement.
C'est n'être bon à rien de n'être bon qu'à soi.
Chacun est maître chez soi, et dans sa propre cause?