L'amour, c'est de l'égoïsme à deux, où chacun des amants place le sien sur la tête de l'autre.
L'égoïsme est le vice du siècle : plus on le tolère en soi moins on le pardonne aux autres.
L'orgueil cupide et l'égoïsme illimité n'inspire ni attrait ni respect.
Célibat ? Égoïsme simple ; mariage ? Égoïsme composé.
L'égoïsme, soyez-en sûr, prend sa source dans la faiblesse. L'enfant et le vieillard sont les plus égoïstes des êtres ; la femme ne vient qu'après.
II y a de sincères affections qui sont, à leur insu, toutes pétries d'égoïsme.
Cela est triste à dire, mais cela est malheureusement vrai, l'égoïsme, l'un des vices les plus hideux du cœur humain est celui dont on est le moins puni dans ce monde.
L'amour du moi, l'égoïsme, font obstacle entre nos amis et nous. Il faut se perdre un peu pour se retrouver dans un autre. C'est alors seulement que l'on trouve en l'ami un trésor.
L'égoïsme est l'un des plus redoutables ennemis de l'amour.
Le fanatisme, c'est l'égoïsme poussé au crétinisme.
Ceux en qui l'égoïsme et la vanité dominent, ont rarement le sentiment du vrai, du bon et du beau.
C'est oublier la place que le cœur tient dans la vie à côté de la raison que de prendre l'égoïsme pour l'art d'être heureux.
Supprimez l'égoïsme et la vanité, les moralistes n'auront plus de mal à dire de l'homme.
L'égoïsme désole la vie et la réduit à rien en la bornant à soi.
Les plus généreux sont toujours ceux qui n'ont rien. L'idée d'amasser éveille l'égoïsme. Le moi est quand il a.
La mauvaise humeur est de l'égoïsme aigri ; la bonne humeur est de l'égoïsme satisfait. C'est à ceux qui pensent habituellement aux autres qu'il est le plus facile d'avoir l'humeur égale.
Qu'il est intéressant d'étudier l'égoïsme humain, ses ressources pour ne déranger aucune de ses jouissances, ses soins pour les préserver, ses frayeurs de les perdre, toute cette manière de s'emmailloter lui-même !
L'égoïsme ne profite ni aux individus ni aux peuples, et c'est une mauvaise politique que celle qui fait abandonner ses amis de peur de déplaire à ses ennemis.
Pour peindre d'un trait l'énormité de l'égoïsme dans une hyperbole saisissante, je me suis arrêté à celle-ci : « Bien des gens seraient capables de tuer un homme pour prendre la graisse du mort, et en frotter leurs bottes. » Je n'ai qu'un scrupule, est-ce bien là une hyperbole ?
L'État, ce chef-d'œuvre de l'égoïsme intelligent et raisonné, ce total de tous les égoïsmes individuels, a remis les droits de chacun aux mains d'un pouvoir infiniment supérieur au pouvoir de l'individu, et qui le force à respecter les droits des autres. C'est ainsi que sont rejetés dans l'ombre l'égoïsme démesuré de presque tous, la méchanceté de beaucoup, la férocité de quelques-uns : la contrainte les tient enchainés, il en résulte une apparence trompeuse.
L'égoïsme est sans bornes, et c'est pour le dissimuler que les hommes ont inventé la politesse, c'est pour le régler et le contraindre qu'ils ont institué l'État.
L'égoïsme inspire une telle horreur que nous avons inventé la politesse pour le cacher comme une partie honteuse, mais il perce à travers tous les voiles, et se trahit en toute rencontre.
L'égoïsme, par nature, est sans bornes : l'égoïste ne pense qu’à lui, il n'a qu'un désir absolu, c'est la plus grande somme possible de bien-être, c'est la possession de toutes les jouissances qu'il est capable d'imaginer, et qu'il s'ingénie à varier et à développer sans cesse.
Tout obstacle qui se dresse entre l'égoïsme et ses convoitises excite son humeur, sa colère, sa haine : c'est un ennemi qu'il faut écraser.
L'égoïsme a ses ciseleurs comme les métaux.
Que de chers petits égoïsmes, ô prudence ! se sont abrités dans ton sein !
Les gens qui font de l'égoïsme d'ensemble s'entendent comme d'excellents musiciens.
Lorsqu'il s'agit de son intérêt, l'égoïsme est toujours à son poste.
La plupart du temps, nous plaignons, non pas ceux qui sont malheureux, mais ceux qui comprennent le bonheur autrement que nous. Et notre compassion est encore de l'égoïsme.
Nos chagrins donnent aussi souvent la mesure de notre égoïsme que la mesure de notre sensibilité.
Les biens acquis par l'égoïsme sont comme des fruits qui jonchent la terre et y pourrissent aux yeux des nécessiteux, car il aime mieux les gaspiller ou les laisser perdre que d'en voir jouir les autres.
Égoïsme : Luxe qui se paie toujours à crédit.
L'égoïsme mériterait de faire partie des vertus cardinales. Il protège à la fois de l'envie, de la jalousie et des amours de groupe.
Le moraliste découvre l'égoïsme dans toutes les actions des hommes, et il s'en console par le plaisir de le décrire.
La débauche n'est qu'un épouvantable égoïsme qui tue en nous tout ce qu'il y a de tendre et d'élevé.
L'égoïsme est à l'amour ce que la cécité est à la vue.
L'égoïsme est l'état naturel de l'homme ; la vanité celui de la femme.
N'y aurait-il pas dans l'égoïsme une sorte d'humilité à aimer ce qu'il y a de plus vil dans l'univers, c'est-à-dire soi-même, dont on connaît exactement toute la médiocrité et toute la bassesse ? L'égoïsme serait donc un sentiment très voisin de la charité.
Une bonne connaissance de soi-même est encore ce qui détourne le mieux de l'égoïsme.
Égoïsme : Certains paraissent égoïstes uniquement parce qu'ils n'ont pas encore trouvé en qui verser leurs trésors. Celui qui n'a rien à donner et celui qui n'a personne à qui tout donner se ressemblent extérieurement.
Nous sommes moins souvent conduits à nous aimer exclusivement par un égoïsme qui nous soit propre, que par celui que nous supposons dans les autres.
L'égoïsme rend tyrannique, et l'orgueil engendre l'hypocrisie.
L'égoïsme, c'est universel, mais assujettissant, comme disait ma mère.
Il y a presque toujours un fonds d'égoïsme dans les actions des hommes, même dans celles qui paraissent entièrement faites en faveur d'autrui.
L'égoïsme porte en lui-même sa punition, son supplice.
Les êtres humains ont des tendances innées à l'égoïsme, à la méchanceté ou à la pitié.
Je dirais : le célibat est chose neutre ; ses motifs font sa valeur. Il y a le célibat de l'héroïsme et celui de la poltronnerie ; le célibat du dévouement et celui de l'égoïsme, le célibat de la méfiance et celui de la foi, le célibat accepté et le célibat cherché ; il est, comme la langue, ce qu'il y a de meilleur et ce qu'il y a de pire.
Par les déceptions de fortune et d'amour, par les événements du cœur, on n'arrive qu'à la science étroite de l'égoïsme.
L'amour, si vrai et si profond qu'il soit, qu'un homme a pour une femme ou une femme pour un homme, n'est que le reflet de son égoïsme sur une créature déterminée.
Il n'est pas d'égoïsme plus implacable que celui que l'on étend à ce qui n'est pas soi.
Donner tout notre cœur à un seul être, ce n'est pas anéantir en nous l'égoïsme, c'est le transformer.
Il ne suffit pas à notre égoïsme que notre voisin nous sacrifie ses désirs et ses goûts, nous exigeons encore qu'il y renonce avec bonne grâce. Nous voulons ignorer qu'il se sacrifie.
L'homme qui professe le plus ouvertement l'égoïsme n'oserait pas l'enseigner à un enfant.
L'égoïsme nous est si profondément naturel que tout l'exalte en nous : le malheur, la prospérité, même l'affection, même le sacrifice.
Demander à un ami de nous consoler, c'est lui demander de partager notre douleur. Plus il affectera d'en souffrir, plus la consolation sera douce à notre égoïsme.
L'amour est l'exaspération féroce de l'égoïsme.
Pour connaître l'homme, regardons l'enfant, que l'éducation n'a pas encore dressé à déguiser son égoïsme.
La bouche peut protester avec audace d'un amour désintéressé lorsque le monstre de l'égoïsme veille au fond du cœur.
L'égoïsme est l'amour exclusif de soi-même, c'est la recherche réfléchie et permanente de son plaisir et de son bien-être.
L'égoïsme est la préoccupation exclusive du moi ; l'homme alors, rapportant tout à lui seul, est son parent, son ami, son serviteur, ferme sa main aux besoins des autres, ou leur est utile en vue de son avantage particulier ; c'est l'intérêt personnel servant de règle unique à l'individu dans toutes les circonstances de la vie.
L'égoïsme met tout au singulier, la charité veut le pluriel?