L'égoïste est plus que tout autre sensible aux atteintes du mal, parce qu'il reste emprisonné dans le plus étroit horizon ; il est puni par son égoïsme même.
L'égoïsme, ce méprisable vice, est devenu parmi nous une science qui consiste à savoir profiter le plus possible de tout, en rendant le moins qu'on peut : c'est une véritable exploitation des personnes et des choses au milieu desquelles on vit.
La vraie richesse de la vie, c'est l'affection ; sa vraie pauvreté c'est l'égoïsme.
En nous tenant les yeux perpétuellement fixés sur notre propre image, l'égoïsme tord notre esprit, dessèche notre âme, fascine notre vue, égare notre jugement ; et, en rapetissant tout notre être, grandit notre ombre, et la rend colossale comme elle nous le paraît quand nous tournons le dos au soleil.
Qu'est-ce que l'égoïsme ? — La moitié de l'amour.
Quelle est la différence entre l'égoïsme et la personnalité ? — L'égoïsme oublie les autres, la personnalité les rapporte à soi.
L'égoïsme raie des dictionnaires les mots, Dieu, Patrie, Prochain, et les remplace par le mot : Moi.
L'égoïsme est le ver solitaire du cœur.
Qu'est-ce que l'inexactitude ? — L'égoïsme en action.
L'égoïsme de ceux à qui nous nous dévouons se fait parfois amusant à force d'être extrême.
L'égoïsme est le terme opposé de la charité ; c'est l'absence de cette lumière dans notre esprit et de cette vertu dans notre cœur. L'égoïsme a pour racines l'orgueil et la concupiscence ; il est le tronc qui les rassemble, tronc hideux d'où partent tous les vices et qui les nourrit tous de sa sève.
L'égoïsme déchaîne toutes les passions dangereuses, tous les vices, et les lance à la poursuite des plaisirs qu'il convoite. Il se montre souvent, dans un même individu, sous la double forme de l'avarice envers autrui et de la prodigalité pour lui-même. Un égoïste sacrifie sa fortune à un caprice, et ne se croit jamais assez riche pour offrir le moindre secours au malheur.
L'égoïsme est une plante qui pousse si naturellement dans le cœur humain, que plus il est inculte, plus elle y puise de force.
Le premier but de l'éducation morale doit être de modérer l'amour de soi-même et de l'empêcher de dégénérer en égoïsme.
L'égoïsme et l'égalité sont frère et sœur, et agissent comme tels ; l'un nourrit l'autre.
L'amour, c'est de l'égoïsme à deux, où chacun des amants place le sien sur la tête de l'autre.
L'égoïsme est le vice du siècle : plus on le tolère en soi moins on le pardonne aux autres.
L'orgueil cupide et l'égoïsme illimité n'inspire ni attrait ni respect.
Célibat ? Égoïsme simple ; mariage ? Égoïsme composé.
L'égoïsme, soyez-en sûr, prend sa source dans la faiblesse. L'enfant et le vieillard sont les plus égoïstes des êtres ; la femme ne vient qu'après.
II y a de sincères affections qui sont, à leur insu, toutes pétries d'égoïsme.
Cela est triste à dire, mais cela est malheureusement vrai, l'égoïsme, l'un des vices les plus hideux du cœur humain est celui dont on est le moins puni dans ce monde.
L'égoïsme est l'un des plus redoutables ennemis de l'amour.
Le fanatisme, c'est l'égoïsme poussé au crétinisme.
Ceux en qui l'égoïsme et la vanité dominent, ont rarement le sentiment du vrai, du bon et du beau.
C'est oublier la place que le cœur tient dans la vie à côté de la raison que de prendre l'égoïsme pour l'art d'être heureux.
Supprimez l'égoïsme et la vanité, les moralistes n'auront plus de mal à dire de l'homme.
L'égoïsme désole la vie et la réduit à rien en la bornant à soi.
L'égoïsme, cet amour de soi qui ressemble à la haine, resserre l'âme au lieu de l'épanouir.
On entend et on doit entendre par égoïsme un continuel sacrifice des autres à soi ; mais ce sacrifice des autres à soi est le propre de toutes les passions, de tous les vices. Les passions, en nous faisant placer tout notre bonheur dans la possession de leur objet, nous font tout sacrifier pour l'obtenir. Les vices, qui sont des inclinations basses et déréglées de notre âme, nous font aussi tout immoler à nos goûts et à nos habitudes. Il semble donc que l'égoïsme fait le fonds de toutes les passions, de tous les vices, de toutes nos mauvaises actions et de tous les mouvements coupables de notre cœur.
L'égoïsme hait tout pour n'adorer qu'un.
La solitude prolongée renforce l'égoïsme.
Les plus généreux sont toujours ceux qui n'ont rien. L'idée d'amasser éveille l'égoïsme. Le moi est quand il a.
L'égoïsme est l'état naturel de l'homme ; la vanité celui de la femme.
N'y aurait-il pas dans l'égoïsme une sorte d'humilité à aimer ce qu'il y a de plus vil dans l'univers, c'est-à-dire soi-même, dont on connaît exactement toute la médiocrité et toute la bassesse ? L'égoïsme serait donc un sentiment très voisin de la charité.
Une bonne connaissance de soi-même est encore ce qui détourne le mieux de l'égoïsme.
Égoïsme : Certains paraissent égoïstes uniquement parce qu'ils n'ont pas encore trouvé en qui verser leurs trésors. Celui qui n'a rien à donner et celui qui n'a personne à qui tout donner se ressemblent extérieurement.
La mauvaise humeur est de l'égoïsme aigri ; la bonne humeur est de l'égoïsme satisfait. C'est à ceux qui pensent habituellement aux autres qu'il est le plus facile d'avoir l'humeur égale.
La générosité n'est parfois qu'un adroit égoïsme.
Nous sommes moins souvent conduits à nous aimer exclusivement par un égoïsme qui nous soit propre, que par celui que nous supposons dans les autres.
L'égoïsme rend tyrannique, et l'orgueil engendre l'hypocrisie.
L'égoïsme, c'est universel, mais assujettissant, comme disait ma mère.
Il y a presque toujours un fonds d'égoïsme dans les actions des hommes, même dans celles qui paraissent entièrement faites en faveur d'autrui.
On reproche à ses amis leur égoïsme, on se pardonne le sien et ils ne nous pardonnent pas de ne pas nous prêter au leur.
C'est entendu : Les faibles femmes sont toujours les victimes de l'égoïsme de l'homme, et il est sans exemple, au contraire, qu'un homme n'ait jamais eu à se plaindre d'une femme.
L'égoïsme et l'orgueil sont aveugles et sourds.
Le rire éternel c'est l'isolement absolu, c'est la proclamation de l'égoïsme parfait.
L'égoïsme porte en lui-même sa punition, son supplice.
L'égoïsme confond, l'amour discerne.
Les êtres humains ont des tendances innées à l'égoïsme, à la méchanceté ou à la pitié.
Rien ne conduit plus facilement à l'égoïsme que la lassitude d'une sensibilité aigrie.
Quand une fois l'ordre est rétabli dans un pays troublé, l'égoïsme a bien vite reconquis sa force de résistance et son aveuglement.
La pire des tartuferies est celle de l'égoïsme.
L'amour abstrait de l'humanité est presque toujours de l'égoïsme.
La peste de la société est l'égoïsme. Il y a des égoïstes lourds et des égoïstes légers ; il y en a de sacrés et de profanes, d'épais et de raffinés. C'est une maladie qui, comme la cholérine, atteint tous les tempéraments.
L'égoïsme est le plus bas et le plus étroit des esprits de parti : aussi l'égoïste n'est jamais reconnaissant ; il écrit à l'encre le mal qu'on lui cause, et au crayon le bien qu'on lui fait.
Qu'il est intéressant d'étudier l'égoïsme humain, ses ressources pour ne déranger aucune de ses jouissances, ses soins pour les préserver, ses frayeurs de les perdre, toute cette manière de s'emmailloter lui-même !
L'égoïsme ne profite ni aux individus ni aux peuples, et c'est une mauvaise politique que celle qui fait abandonner ses amis de peur de déplaire à ses ennemis.
L'égoïsme est semblable au vent du désert qui dessèche tout.
L'amour-propre est presque toujours un égoïsme déguisé.
L'égoïsme met tout au singulier, la charité veut le pluriel?