Les malheurs, les maladies, la vieillesse, préparent insensiblement l'homme à la mort, bien mieux que toutes les exhortations des philosophes, et que tous les sermons des prédicateurs.
Certaine langueur, d'un charme inénarrable, environne le corps qui relève d'une longue maladie, et l'âme qui sort d'une longue épreuve.
Peut-on bien se figurer ce qu'un soldat des tranchées a dû souffrir pendant quatre ans de guerre ! Les maladies et les mutilations qui en sont résultées en sont le navrant témoignage et la honte de l'humanité.
Il est triste de penser qu'un microbe peut faire mourir un homme près l'avoir torturé.
La vie est une maladie ; le sommeil en est le palliatif, et la mort, le remède.
Les maladies de l'esprit sont aussi nombreuses que celles du corps. La plus commune a pour symptôme pathognomonique de se croire sain du cerveau, elle a un nom : Sottise. Et elle est incurable.
Les douleurs sont, dans la maladie, des aiguillons qui vous rappellent à la lutte et à la vie.
De toutes les maladies de l'esprit, la plus contagieuse est l'ennui.
Sale espoir d'en sortir, quand il s'agit d'une maladie incurable.
L'existence ne va pas sans maladies, sans insuccès, sans trahisons. Vivre c'est précisément venir à bout de ces misères, on s'ennuierait si on en était préservé.
Le mal d'amour est une maladie que le médecin ne peut pas guérir.
La sympathie que l'on manifeste aux invalides est morbide, la maladie de quelque nature qu'elle soit ne devrait jamais être encouragée.
L'homme est un être aux vies innombrables, aux sensations innombrables, une créature complexe et multiforme qui porte en elle-même d'étranges héritages de pensée et de passion, et dont la chair même est infectée par les monstrueuses maladies des morts.
La mue est la santé des oiseaux. La mue de la femme, c'est le renouvellement de la toilette. Que de maladies de femme guérissables avec une décoction de robe de soie ou la friction d'un châle brodé !
Il n'y a que l'âme grosse d'un idéal qui ne craigne rien du temps et de ses malheurs. Telle la femme enceinte est garantie contre les maladies épidémiques !
L'esprit, a-t-on dit, comme la santé, qui ne s'apprécie qu'en présence des maladies, ne s'aperçoit de soi-même qu'en face des sottises d'autrui. Mais le malade ne nie pas la santé, tandis que le sot, l'esprit de son semblable lui crevât-il les yeux, le nie ou prétend en avoir autant et plus ! C'est que le malade peut devenir sain, tandis que le sot, sa vie durant, restera sot, mourra sot et ressuscitera sot !
Toute maladie est ou un refroidissement ou une inflammation. Extrême chaleur et extrême froideur, c'est tout un. Un homme gelé est un homme brûlé.
Si un bienfaiteur de l'humanité pouvait supprimer les maladies, il aurait pour ennemis tous ceux qui en vivent.
Il y a des maladies épidémiques que l'on n'a qu'une fois ; le vice et la sottise sont des contagions auxquelles on devient plus difficilement réfractaire.
Tout le monde en est là, c'est toujours de ses maladies qu'on se vante.
Il y a dans l'esprit des maladies épidémiques auxquelles peu de gens échappent.
La souffrance, de nos jours il est de bon goût de la passer sous silence ; on la fuit comme une maladie contagieuse et l'on s'acquitte envers elle par quelques témoignages d'une sympathie banale.
Partout sur notre route nous rencontrons la maladie, la pauvreté, la décrépitude ; il faudra bien finir par reconnaître que, quelque éclatante qu'ait été la comédie de la vie, le dernier acte est toujours sanglant.
La maladie n'a qu'un droit, c'est le droit au remède.
Rien que d'en parler, la maladie, ça me tue.
Les maladies sont les primaires de la mort.
Il n'y a guère d'autres maladies dans la jeunesse que les désappointements en amour. Madame de Staël était tellement pénétrée de cette vérité que quand elle voyait une jeune personne malade, elle était toujours tentée de lui dire : Quel chagrin avez-vous ?
Si le sentiment de la conservation n'était pas inné chez l'homme, il envisagerait la mort avec plus de calme, et se convaincrait que c'est le repos de la vie. Quand, après une longue maladie, ce moment de destruction se présente accompagné de vives souffrances, il est reçu par le patient comme un bienfait. Si la mort, au contraire, vous frappe subitement, vous évitez d'entendre les regrets, et de voir couler les larmes de ceux que vous aimez.
Dieu ne cesse d'inventer de nouvelles maladies afin, nonobstant les progrès d'une science qui le défie, de maintenir le principe de la mort des hommes, seule façon de mettre périodiquement un terme aux exorbitantes rentes de situation qui déséquilibrent la société, la politique et les caisses de retraite.
La maladie d'Alzheimer enlève ce que l'éducation a mis dans la personne et fait remonter le cœur en surface.
L'optimisme aide à éviter la maladie et à reculer le moment de la mort. À l'inverse, les états émotionnels négatifs engendrant l'angoisse ou débouchant sur la colère mènent plus rapidement au cimetière que ce qu'il faut bien appeler l'aptitude au bonheur.
Les longues maladies usent la douleur comme les longues espérances usent la joie.
La maladie nous oblige souvent à une retraite que de nous-même nous n'aurions jamais eu le courage de prendre.
L'hypothèque de la mort : la maladie.
L'alcoolisme est la cause de toutes les maladies modernes.
Il y a beaucoup de maladies qui ne tuent pas, beaucoup de flèches qui n'empoisonnent pas.
Le temps de la maladie est le temps de la grâce : le monde fuit, les pensées vaines s'éloignent, on en a fini avec les considérations humaines, Dieu nous parle, et la mort, de temps en temps, vient s'asseoir, câline, au pied de notre lit.
Ceux qui sont passionnément épris de leurs maladies veulent mal de mort aux médecins qui tentent de les guérir.
Quand on sort d'une grave maladie, il faut refaire l'apprentissage de la vie.
Atteint d'une maladie qui ne pardonne pas, mes jours sont comptés.
Il y a de ces maladies aiguës ou chroniques qui s'attaquent aux cœurs généreux, celles qu'on peut appeler des maladies nobles, et que ne comprendront jamais certaines natures.
L'âme a ses maladies aussi inévitables que celles du corps.
L'ennui est une maladie organique à laquelle certains sont sujets dès leur naissance.
Maladies nosocomiales : Image choc à la télé pour illustrer la lutte renforcée contre celles-ci. Deux infirmières en train de se savonner vigoureusement les mains. Ce n'était donc pas plus compliqué ?
Maladie : Moins cruelle que les hommes puisqu'elle s'abstient de tuer les gens en pleine santé.
L'arrêt maladie est la trêve comprise entre les RTT et les vacances.
Il y en a qui croient que le malheur est une maladie contagieuse et qu'il se prend comme la petite vérole.
Il y a deux sortes de maladies des hommes : les unes involontaires et innocentes, les maladies du corps ; les autres volontaires, la méchanceté et la violence, qui rendent le malade coupable.
Le vice est la plus déplorable de toutes les maladies.
Il y a une extrême différence entre les vices de l'âme et les maladies du corps. Les maladies sont des maux qu'on souffre et qu'on ne fait pas ; on n'en est point coupable, on est à plaindre. Mais, pour les vices, ils sont volontaires, ils rendent la volonté coupable. Ce ne sont pas des maux qu'on souffre ; ce sont des maux qu'on fait. Ces maux méritent de l'indignation et du châtiment, et non pas de la pitié.
La jeunesse est une étrange maladie, mais je voudrais encore en être malade.
La maladie a toujours négligé tous les devoirs auxquels est soumise la santé. Nous ne sommes plus nous-mêmes quand la nature accablée commande à l'âme de souffrir avec le corps.
L'esprit de l'homme a ses sortes d'intempéries et de maladies comme le corps.
La philosophie est le remède de toutes les maladies de l'âme.
Si l'optimisme était une maladie, je serais un grand malade.
L'amour est une maladie comme la petite vérole, que les hommes attrapent tôt ou tard.
L'amour est une maladie dont personne ne veut se délivrer. Celui qui en est atteint ne cherche pas à se rétablir, et celui qui souffre ne désire pas guérir.
La jalousie, comme les maladies, s'aiguise avec le soir.
Grande maladie ne fait pas toujours mourir.
Il faut déclarer la guerre à cinq choses, à savoir : aux maladies du corps, à l'ignorance de l'esprit, aux passions du cœur, aux séditions des villes et à la discorde des familles.
La maladie vient à cheval, et s'en retourne à pied?