Un malheur qu'on ne craint pas pour soi, par exemple l'inconduite d'un fils quand on n'a pas d'enfant, nous semble à peu près supportable.
Le plus grand des malheurs est d'être à la merci de gens qui ne vous valent pas.
Il est des malheurs qu'il faut savoir taire dans les familles.
Il est bien difficile d'être adroit dans le malheur, mais il n'est pas rare d'être maladroit dans le bonheur.
Le plus grand malheur, c'est de n'être pas aimé quand on aime.
Des malheurs évités, le bonheur se compose.
Le malheur, son absence excite la joie, son approche inspire la crainte.
Le malheur de mon enfance a été de manquer d'une affection inébranlablement sûre et d'un guide qui me montrât le but, c'est-à-dire de l'amour d'une mère, et de l'amour d'un père.
Le malheur a cent fois passé près de nos têtes, mais gare au jour fatal qui porte les tempêtes !
Le malheur ne passe jamais indifférent sur une âme, il la brise ou il la bronze.
Entre la coupe et les lèvres, il y a encore de la place pour un malheur.
Le malheur est la pierre de touche de l'amitié.
Il est doux de perdre la conscience de ses malheurs.
Certains amis ont la rage de vous prodiguer leurs consolations pour des malheurs que vous n'avez pas eus.
Se conformer à son malheur ce n'est pas s'y résigner : l'un est la marque d'un caractère fort, l'autre est le signe certain d'une âme faible.
Le malheur est bon à deux choses : à éprouver les amis, et à épurer la vertu.
Le malheur ne rend pas la gloire moins parfaite.
Le malheur est un horrible engrenage ; qu'il vous tienne seulement par le bout du doigt, il aura bientôt fait de vous prendre les deux bras et la tête.
Il semble parfois que l'homme ait faim et soif de souffrir. On n'a jamais sondé le fond de son malheur.
Les malheurs passés ne servent vraiment à rien qu'à faire des livres.
Quand le malheur s'éloigne, l'esprit s'en détache.
Les véritables malheur sont ceux du cœur.
Le malheur le plus grand ne manque guère d'être suivi de quelque favorable événement.
Nos amis et nos parents trouvent une douce consolation pour les malheurs qui nous frappent dans la joie de les avoir prédits et de nous l'avoir bien dit.
Un des plus grands malheurs, vivre sans vivre.
Les malheurs de la vie enseignent l'art du silence.
Le malheur, cet ami sévère, corrige nos défauts, développe nos forces.
Le soupçon d'un malheur incertain fait souvent une impression plus funeste que la certitude d'un malheur arrivé.
À l'âge des cheveux gris ou blancs, on change d'âme et de mœurs : les coups de sonnette vous annoncent des fâcheux, et on redoute les lettres comme des malheurs.
Puisse le malheur d'un seul servir de leçon à tous les autres.
Le malheur est un vilain masque qui défigure tellement les personnes que nous avons vues dans la prospérité, que nous ne les connaissons plus quand nous les voyons dans la disgrâce.
Il ne faut pas, pour de petits malheurs, s'en préparer de grands.
Le malheur est sans force contre un cœur préparé à le bien recevoir.
Quand la vertu succombe aux griffes du malheur, il doit gémir, le cœur qui fut toujours tenu pour généreux.
Il n'y a pas de malheur comparable à celui d'une passion profonde et malheureuse.
Si les hommes s'aimaient, ils se préserveraient les uns les autres de beaucoup de malheurs.
Le malheur est souvent la punition de l'intempérance.
Peu contents de nos malheurs, nous nous faisons encore une infortune du bonheur de nos frères.
Les pessimistes ont cet avantage que les malheurs leur donnent raison.
Il y en a qui croient que le malheur est une maladie contagieuse et qu'il se prend comme la petite vérole.
Les plus grands malheurs sont causés par la langue.
Malheur à celui par qui le scandale arrive !
Les malheurs resserrent les liens du cœur.
Les malheurs de mon ami sont les miens.
Les plus désagréables des malheurs sont ceux dont on ne peut s'en prendre à personne.
Il y a quelque charme à déplorer ses malheurs quand ceux qui nous entendent doivent partager nos larmes.
Les jamais portent malheur.
Toujours le malheur engendre des malheurs plus grands.
Le malheur est le roi d'ici-bas, et tôt ou tard tout cœur est atteint de son sceptre.
Quand on est dans le malheur, on ne peut guère compter sur ses amis intimes.
Assez gagne qui malheur perd.
Il est plus aisé de soutenir les malheurs qu'on n'a point mérités. L'amour-propre et la certitude d'être plaint nous en consolent, mais ceux qui nous arrivent par notre faute ajoutent l'humiliation au revers.
Serait-ce un paradoxe d'oser dire que le malheur est presque un être de raison ? La fausse idée que l'on se fait du bien et du mal ne donne-t-elle pas souvent l'existence à l'un et à l'autre ?
On appréhende toujours de s'approcher du lieu où il arrivé un malheur.
Il ne faut demander au malheur que d'être inévitable.
Le malheur se supporte, mais l'ennui c'est autre chose.
Le malheur est parfois immense, et l'ennui continu.
Un seul malheur peut produire vingt malheurs, par la solidarité des destinées.
Rien n'est plus drôle que le malheur, c'est la chose la plus comique de monde.
En ce bas monde, le malheur peut frapper n'importe où, comme la foudre.
Ne faites pas votre joie du malheur d'autrui.
Le malheur survient, hélas ! sans qu'on y pense.
Le malheur est voisin de la bêtise.
On se rend ses malheurs bien amers en les aggravant par ses fautes.
L'excès même du malheur relève un courage abattu?