On rit, on souffre, on meurt, au Pérou comme ici : le malheur est partout et le bonheur aussi.
Bonheur et malheur n'écrivent bien que sous la dictée du souvenir.
Toujours le malheur rend malheureux ; rarement le bonheur rend heureux.
La mesure du bonheur ou du malheur de l'homme c'est l'idée qu'il en a.
Le bonheur ou le malheur de la vieillesse n'est souvent que l'extrait de notre vie passée.
Il est utile de parler du bonheur aux malheureux pour leur apprendre à le connaître. Les malheureux s'imaginent si volontiers que le bonheur est une chose extraordinaire et presque inaccessible ! Mais si tous ceux qui peuvent se croire heureux disaient bien simplement les motifs de leur satisfaction, on verrait qu'il n'y a jamais, de la tristesse à la joie, que la différence d'une acceptation un peu plus souriante, un peu plus éclairée, à un asservissement hostile et assombri ; d'une interprétation étroite et obstinée à une interprétation harmonieuse et élargie. Ils s'écrieraient alors : N'est-ce donc que cela ?
Sur la scène du monde on ne rencontre que des bonheurs rognés qui ne méritent pas l’envie, et des demi-malheurs qui ne méritent pas le respect.
N'oublions jamais qu'il n'y a pas de bonheur, qu'il n'y a que de moindres malheurs.
Il n'y a ni bonheur ni malheur dans le monde ; la seule différence, c'est que la vie d'un homme heureux est un tableau à fond d'argent avec quelques étoiles noires, et la vie d'un homme malheureux est un fond noir avec quelques étoiles d'argent.
Le bonheur est le loisir accordé à l'âme pour mieux sentir le malheur de l'humanité.
Le bonheur est toujours le même, voilà pourquoi il ne se raconte pas, tandis que le malheur a autant de faces que de cœurs.
Le bonheur est plus grand que le malheur. Le malheur n'éteint pas le souvenir du bonheur, tandis qu'un instant de bonheur fait parfois oublier des années de souffrance.
Le plus grand bonheur et le plus grand malheur, c'est de ne plus rien désirer.
L'amitié diminue lorsqu'il y a trop de bonheur d'un côté et trop de malheur de l'autre.
Tous les chemins qui conduisent au bonheur ou au malheur partent du même carrefour.
Chiffrez le détail des bonheurs et des malheurs, des plaisirs et des inconvénients à subir pour chaque avantage. — Deux additions et une soustraction, vous saurez à quoi vous en tenir sur ce que les gens d'aujourd'hui ont fait de l'amour.
Le malheur nous vient souvent des choses ; le bonheur ne peut venir que de nous-mêmes.
Nous parlons trop de la chance : il y a des bonheurs et des malheurs qui n'arrivent qu'à ceux qui les méritent.
Il est plus facile d'être malheureux du malheur d'autrui qu'heureux de son propre bonheur.
Les hommes sont souvent conduits à maudire le bonheur qu'ils avaient désiré ou à bénir le malheur qu'ils avaient redouté ; l'expérience devrait au moins les rendre indifférents.
Ce n'est pas la réalisation d'un bonheur ardemment désiré qui cause la joie la plus vive, c'est la certitude qu'un malheur vivement redouté est enfin écarté de la vie.
Le bonheur se cache, on passe près de lui sans le voir. Le malheur nous appelle, nous siffle les airs que nous aimons, comme un chasseur pipe des oiseaux ; on s'élance, on accourt, on est pris. Le fond de la vie est un malheur qui nous attire, nous prend et nous garde.
Tous les chemins qui conduisent au bonheur ou au malheur partent du même carrefour. Il est bon de réfléchir longtemps avant de faire son choix, car ces chemins, qui d'abord semblent presque contigus, deviennent tellement divergents qu'il est impossible au repentir de retourner de l'un à l'autre.
La nature est juste, chacun ne reçoit rien qu'il ne mérite, cela revient à dire que la cause du bonheur et du malheur ne se trouve qu'en soi et qu'il ne faut blâmer ou féliciter que nous-mêmes.
Tous les bonheurs se paient, si tous les malheurs ne se méritent pas.
Le bonheur rassemble, mais le malheur réunit.
Il est des moments où le sentiment de la fragilité du bonheur est si vif qu'on souhaiterait presque d'être malheureux.
Je ne pourrais jamais cesser de t'aimer, et tu feras tout le malheur de ma vie comme tu en as fait tout le bonheur.
Tout le monde sait qu'un excès de bonheur porte autant la poisse qu'un grand malheur.
Il n'y a que le bonheur qui unisse les gens. Le malheur, lui, les sépare. Et il ne sépare pas seulement les gens les uns des autres, mais également d'eux-mêmes.
Même si nous semblons heureux, même si nous croyons l'être, nous ne le sommes pas, et même si nous le sommes, le malheur d'autrui se projette sur notre bonheur comme une ombre vénéneuse.
Le bonheur et le malheur se trouvent dans l'âme.
Plus le malheur nous frappe, plus nous rêvons au bonheur.
Un grand malheur nous cause plus de souffrance qu'un grand bonheur ne nous apporte de joie. C'est qu'un malheur nous enlève à jamais un bien ou une espérance, tandis qu'un bonheur, après avoir réalisé pour un instant un de nos désirs, nous laisse, comme auparavant, à toutes les misères de notre destinée.
Le bonheur vient toujours seul, mais le malheur n'arrive jamais sans ses compagnons.
Le malheur est le père du bonheur de demain.
Savoir tirer du bonheur de ses malheurs est l'extrême limite de la résignation.
Pensée consolante : le malheur qu'on redoute et le bonheur qu'on espère sont dans des conditions égales : l'un n'arrive pas plus souvent que l'autre.
Ne sacrifiez personne à votre bonheur ; on ne peut être heureux par le malheur d'autrui.
Le bonheur, se suffisant à lui-même, isole les hommes ; le malheur les rapproche. Le malheur a donc sa grande utilité sociale relative.
Si vous voulez changer vos malheurs en bonheur véritable, jouissez et profitez du présent, remerciez les dieux au lieu de constamment les accuser, et surtout grandissez et fortifiez votre âme.
On n'est pas heureux : notre bonheur, c'est le silence du malheur.
Le bonheur engloutit nos forces, comme le malheur éteint nos vertus.
Le malheur du bonheur, c'est d'être seul à être heureux, quand on vit à deux.
Le malheur veille et cherche : cachez votre bonheur, soyez heureux tout bas.
On demande en général à la vie plus qu'elle ne renferme ; nous sommes accoutumés à mettre notre bonheur dans des choses impossibles, et notre malheur dans des choses inévitables.
Le malheur est aux lieux qu'on habite, et le bonheur où l'on n'est jamais.
Que le bonheur qu'on prend ne soit pas du malheur qu'on donne.
La différence entre bonheur ou malheur est si petite, qu'on ne doit jamais envier ni plaindre personne.
Ce ne sont pas les grands malheurs qui font le malheur, ni les grands bonheurs qui font le bonheur, mais c'est le tissu fin et imperceptible de mille circonstances banales, de mille détails ténus qui composent toute une vie de calme radieux, ou d'agitation infernale.
Le bonheur n'est agréable qu'autant qu'on a le sentiment et la connaissance du malheur.
Le bonheur et le malheur des hommes ne dépendent pas moins de leur humeur que de la fortune.
Le bonheur ou le malheur vont d'ordinaire à ceux qui ont le plus de l'un ou de l'autre.
Le malheur nous éclaire, le bonheur nous enivre.
Il faut sentir le malheur de la limitation pour sentir le bonheur de l'infinité.
Le malheur de l'homme est le péché, son bonheur est dans le repentir.
En amour, les grands malheurs et les grands bonheurs ont pour cause des nuances de sentiment.
Le bonheur divise, seul le malheur fait la communion des hommes.
Le bonheur et le malheur ont des frontières bien étroites.
Bonheur et malheur habitent bien souvent sous le même toit.
Rien de plus commun que le malheur dans l'opulence, et le bonheur dans la médiocrité.
Ce qui fait principalement le malheur des femmes, c'est qu'elles ont le goût du bonheur dans l'amour, et que nous n'avons pas les moyens de le leur donner.
L'homme aime à ressasser ses malheurs, et pour ses bonheurs, il les oublie.
Il y a des larmes pour le bonheur, il n'y en a pas pour les grands malheurs.
Le malheur cherche la solitude ; le bonheur est expansif.
L'égoïsme consiste à faire son bonheur du malheur de tous.
Le malheur, par conduite, au bonheur cédera.
Le bonheur ou le malheur dépend de la santé et de l'équilibre de l'esprit.
L'Âme du monde se nourrit du bonheur des gens, ou de leur malheur.
Un long bonheur semble avoir besoin d'excuse et un long malheur, de pardon.
Le malheur succède au bonheur le plus doux.
Les peines légères s'expriment aisément ; les grandes douleurs sont muettes.
Le bonheur n'est agréable qu'autant qu'on a la connaissance du malheur.
Le bonheur a beaucoup d'amis, le malheur en compte peu?