Dans la famille naissent tous les nobles sentiments que la morale, plus puissantes que la loi, peut seule commander aux hommes et obtenir d'eux.
La morale, science des moeurs et du bonheur, nous enseigne à mettre nos besoins en harmonie avec nos devoirs.
La morale uniforme, en tout temps, en tout lieu, nous dicte nos devoirs au nom d'un même Dieu.
Il n'est pas dans le domaine de la morale de cavalier plus facile à désarçonner que celui qui se vante sans cesse d'être à cheval sur les moeurs.
Qu'est-ce que la morale ? — L'uniforme de la bonne compagnie.
Les fondements de la morale reposent dans l'âme ; les principes de nos devoirs y sont écrits en caractères sacrés.
La perfection morale, but idéal, ne paraît jamais plus hors d'atteinte qu'à ceux qui en sont le plus près.
Si les sentences morales étaient des pièces d'or, les prêtres se prêcheraient la morale à eux-mêmes.
La morale est la science des devoirs de l'homme vivant en société.
On peut juger de la valeur morale d'un privilégié par la façon dont il porte son privilège. Avec ostentation, c'est un sot ; avec hauteur, un méchant ; avec modestie, un sage ; et avec honte et remords, c'est un saint.
L'expérience prouve, depuis que le monde existe, que ceux qui ont toujours la morale sur les lèvres, la portent le moins dans le cœur, et que la vertu ne demeure pas là où brille son enseigne.
Le bonheur de la société humaine est l'unique autel sur lequel doit sacrifier la véritable morale.
Il ne suffit pas d'avoir la tête pleine de morale si elle ne descend pas jusqu'au cœur.
Il faut toujours avoir de la morale dans les mains, comme du vinaigre sous le nez, pour ne pas s'évanouir.
Une morale trop sévère, en cherchant à redresser violemment certains penchants invincibles de l'homme, ne sert qu'à faire des déclassés et des révoltés.
La morale, la vertu, l'arthritisme, définitions commodes qui ne signifient rien. Les mots abstraits vertu, honneur, devoir, vérité, erreur, sont pareils à des monnaies. Ils rendent possible l'échange des idées. Mais, comme les monnaies, ils n'ont qu'une valeur de convention.
Les cyniques en paroles sont semblables aux fanfarons de vices ; riez-en ! Mais méfiez-vous des gens qui ont la bouche enfarinée de morale.
En même temps qu'elle fortifie, l'association moralise.
Hygiène morale, santé du cœur.
Il n'y a rien d'absolu ni d'arrêté dans la morale. Elle exprime seulement, à un moment donné, l'état de la conscience humaine et son degré de culture. Elle non plus ne saurait échapper à la loi universelle du progrès.
La civilisation est avant tout une chose morale. Sans l'honnêteté, sans le respect du droit, sans le culte du devoir, sans l'amour du prochain, en un mot sans la vertu, tout est menacé et tout croule ; et ce ne sont pas les lettres, les arts, le luxe, l'industrie, la rhétorique, le gendarme ni le douanier qui peuvent soutenir dans les airs l'édifice qui pèche par la base.
Un homme qui fait la morale est forcément un hypocrite et une femme qui fait la morale est forcément laide.
Un homme immoral qui fait de la morale, c'est un brigand déguisé en gendarme, Il voudrait qu'il n'y eût que des honnêtes gens et lui ! pour les exploiter !
Ce qui est indécent n'est pas toujours immoral ; et ce qui est immoral n'est pas toujours indécent. Il y a plus, une chose peut être indécente et morale ; une chose peut être immorale et décente.
Une morale nue apporte de l'ennui, l'exemple fait passer le précepte avec lui.
Pour peu que l'on pense par soi-même en littérature, comme en morale ou en politique, on ne manque pas d'être à la fois le radical et le réactionnaire de quelqu'un.
Le moraliste étudie l'homme en lui-même et le peint d'après les autres : ce qui fait qu'en général il le connaît bien et le flatte peu.
Une morale serait de se moquer du tiers comme du quart et de ne rien faire à moitié.
Faire de la morale est une manière de s'inventer des alibis.
La physique et la morale sont comme deux colonnes isolées éloignées l'une de l'autre, mais qu'un jour un même chapiteau rejoindra.
La morale, c'est la connaissance des moyens qui peuvent nous assurer assez d'empire sur nos facultés pour en faire le meilleur usage possible, c'est la science des habitudes propres à perfectionner notre être, à nous conduire à l'état le plus constamment heureux.
Tout est relatif dans la morale comme dans la nature : rien n'est bien ou mal, grand ou petit par soi-même, mais seulement par comparaison avec ce qui l'est plus ou moins.
La morale en préceptes est toujours éphémère : l'exemple seul demeure à la postérité.
L'amour est la base de tous nos devoirs, il devrait être dans la morale ce que serait la panacée en médecine. II n'est pas un seul instant dans la vie où nous ne devions en faire usage : c'est le lien universel de la société. Tout nous dit d'aimer, sous peine d'être ingrats et malheureux.
Quelques auteurs traitent la morale comme on traite aujourd'hui l'architecture, où l'on cherche, avant toutes choses, la commodité.
La morale, présentée par pensées détachées, a plus d'énergie.
La morale est l'hygiène de l'âme.
Un livre de morale est comme une boutique de friperie ; l'auteur y étale souvent les pensées d'autrui, mais il a grand soin de les retourner auparavant.
Faire dépendre la justice des conventions humaines, c'est détruire toute morale.
En morale, il est plus aisé de donner le mouvement que de le régler.
Il n'y a de beauté morale accomplie que celle qui parfois sent la rougeur d'elle-même.
Je suis toujours surpris de voir la morale occuper tant de place dans nos écrits et dans nos conversations.
Le monde autour de nous est à la fois violent et moraliste.
La première des vérités, la morale, est aussi la source la plus abondante de l'éloquence.
Prêcher la morale et pratiquer la vertu est le moyen de se faire estimer de ses semblables.
Il est plus facile de donner des préceptes de morale que d'être vertueux ; en tout, c'est la pratique qui coûte le plus.
Personne n'est à l'abri d'une sorte d'obésité morale. J'ai souvent besoin de me faire transpirer l'âme.
Dans l'art, comme dans la morale, qui approuve peu réprouve encore.
Une doctrine dont les préceptes et les apôtres prêchent la ruine des garanties morales prêche sa propre ruine.
Il est des esprits qui emploient leur subtilité à trouver de bonnes raisons pour justifier les cas les plus injustifiables. On en voit d'autres qui méprisent la grosse morale terre à terre des honnêtes gens ; ils la mettent à l'alambic, et leurs maximes quintessenciées les autorisent à s'accorder de petites licences que le commun des martyres se refuserait.
La loi permet, la morale défend?