Sans la pensée et le savoir, la décision est orpheline.
Les jours de cafard, peignez votre pensée aux couleurs du soleil.
La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est la volupté.
Celui qui va jusqu'au bout de sa pensée en découvre les limites.
La pensée est la pourpre de l'âme ; le blasphème en est le haillon.
La pensée fait la grandeur de l'homme.
Il faut presser sa pensée comme une olive jusqu'à la coulée de l'huile écrite.
L'orgueil de la pensée est quelque chose de terrible, à quoi la charité ne survit guère. Le diable y rattrape au centuple ce que, dans certains cœurs, la foi et l'espérance semblaient lui avoir fait perdre.
Une pensée bien exprimée est toujours musicale.
La pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie.
Jamais de verbosité ; à peine du verbe, juste ce qu'il en faut pour revêtir une pensée.
Plus fragile que le verre, notre pensée est fusible comme lui, et, au feu de la lampe incandescente du Soleil ou mieux à la simple tiédeur lunaire, elle se file en toutes les formes.
Une pensée involontaire, c'est une pensée inconsciente, une pensée non pensée.
La pensée sans poésie c'est comme un paysage sans ciel : on y étouffe.
La pensée est la pire des choses, elle en est aussi la meilleure.
Il ne faut pas vouloir écrire une pensée, il faut que la pensée force notre main.
La pensée est la clef de tous les trésors, elle procure les joies de l'avare sans donner les soucis.
Une extrême liberté de pensée ôte tout danger à la pensée.
Toute pensée est une tige qui deviendra fleur, qui deviendra fruit.
L'atmosphère de la pensée pure ressemble suivant moi à l'air sur le Mont-Blanc. Les étoiles y paraissent grandes, on a les nuages à ses pieds, mais on respire à peine et la vie s'éteint bientôt, faute d'air respirable.
Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée ; c'est d'avoir une pensée toute faite.
On tourne une pensée comme un habit pour s'en servir plusieurs fois.
La pensée gouverne le monde et la force le fait mouvoir : séparément, elles ne feraient rien de bon.
Nous n'observons que ce qui se greffe sur notre pensée.
À force de rouler en notre esprit une pensée, nous émoussons ses aspérités, nous l'arrondissons, ainsi que fait l'Océan d'une pierre qu'il promène incessamment sur les grèves. Elle n'a plus rien bientôt de ses formes premières ni des pointes saillantes qui blessent.
Une pensée n'est guère autre chose qu'une fleur desséchée, mais l'homme a péri et la fleur reste couchée dans son herbier. Ce n'est plus que le témoin d'une vie disparue, d'une sensibilité abolie.
La femme est l'être le plus logique après l'enfant. Tous deux offrent le sublime phénomène d'une pensée unique. Chez l'enfant, la pensée change à tout moment, mais il ne s'agite que pour cette pensée, et avec une telle ardeur, que chacun lui cède, fasciné par l'ingénuité, la persistance du désir. La femme change moins souvent, mais l'appeler fantasque est une injure d'ignorant.
Toute pensée dérive d'une sensation contrariée.
Une pensée brève et précise démontre mieux la vérité que de longs développements.
Il faut, pour qu'une pensée mérite d'être publiée, qu'elle soit juste, qu'elle renferme le germe d'une conséquence utile, et qu'elle soit tellement claire que le jugement l'accueille à l'instant, sans cependant que la mémoire la reconnaisse. Quant à l'expression, elle doit être telle qu'il soit impossible d'ajouter ou de retrancher un seul mot sans lui faire perdre de la précision ou de l'énergie.
Une belle pensée heureusement née, avec son expression juste, se grave dans la mémoire, se peint dans l'imagination et reste dans l'oreille comme un chant caractérisé.
La même pensée peut naître dans deux intelligences, mais l'expression est le bouquet du cru.
Si l'on ne regarde un homme que de profil, on ne sait jamais s'il louche ; ainsi de la pensée : il faut la voir de face, et même en faire le tour.
Il n'y a pas de liberté sans pensée ni sans volonté.
L'amour cause de véritables soulèvements géologiques de la pensée.
Une pensée est toujours enchaînée à une autre pensée.
La pensée est l'enfant de l'intelligence, enfant conçu avec joie, et engendré avec joie.
La pensée de l'homme de génie est comme un gland qui renferme en lui seul un million de glands.
La pensée est une parole cachée, et la parole une pensée découverte.
La force de la pensée est la lumière de la connaissance.
La pensée, c'est le nec plus ultra d'un être, c'est la dernière limite de son horizon.
La pensée seule a le droit de commander à la pensée.
Dans certains cas, notre pensée est notre plus grande ennemie.
Les hommes qui ont une pensée de derrière la tête et qui ne la disent pas ont plus de chance que les autres de faire leur chemin dans le monde.
Si notre essence est la pensée, la pensée doit demeurer toujours supérieure à la passion, la conduire, la régler, en réprimer les excès et les intempérances. Les passions sont toutes bonnes de leur nature, mais il faut savoir s'en servir, et dès qu'elles sont insoumises, elles sont les plus dangereuses ennemies de notre bonheur et de notre sagesse.
La pensée d'un solitaire est capable de remuer le monde.
On voudrait parfois mettre une sourdine à sa pensée.
Quand un homme a exprimé toute sa pensée, elle ne lui appartient plus.
Toute pensée efface un rêve.
La véritable conduite de la vie est dans la pensée, qui transforme toute chose.
Une pensée non écrite n'est pensée qu'à demi.
La pensée est l'élément commun à toute l'humanité.
Chacun plaide pour sa pensée.
La pensée humaine, ce rayon de l'âme, ne peut souvent jaillir du corps opaque qui l'étouffe qu'en le brisant.
Le fascisme est l'ennemi héréditaire de toute pensée, quelle qu'elle soit.
La parole de l'homme est un pauvre interprète de sa pensée ; sa pensée même est un triste interprète de son mystère intérieur, sans nom, d'où la pensée et l'action tirent naissance.
Lorsqu'on s'endort avec une bonne pensée, cette pensée garde le cœur des mauvaises.
À son point le plus aigu, la pensée est autodidacte.
J'assiste à l'éclosion de ma pensée ; je la regarde, je l'écoute.
Telle pensée, comme une fleur, paraît charmante isolée, qui disparaît dans un bouquet.
Quand la pensée ramassée atteint le jargon, elle découvre un outil qui se prend pour un édifice.
Parfois ma pensée se réalise plus tôt que je ne le pensais.
Une pensée est toujours vraie, mais elle est souvent incomplète, et l'erreur n'est que défaut de pensée.
La pensée est un enfant de l'amour.
Quand on creuse véritablement la pensée d'un homme, que de choses on découvre.
Une pensée fine, discrètement voilée, donne envie de la suivre.
En ne parlant jamais contre la pensée, tu acquerras toute gloire parmi les sages.
Rien n'exige plus d'effort de pensée que l'argumentation destinée à justifier la non-pensée.
Une pensée, et l'immensité est emplie.
Nul n'est pendu pour une pensée?