La société n'a pour but que l'utilité publique et non l'utilité particulière.
Il faut étudier la société par les hommes, et les hommes par la société ; ceux qui voudront traiter séparément la politique et la morale, n'entendront jamais rien à aucune des deux.
Les siècles s'en vont s'effaçant les uns les autres. Il ne reste que Dieu pour rendre compte de toutes les vanités des sociétés humaines.
La société est plus marâtre que mère. Les enfants qu'elle préfère sont ceux qui flattent le plus sa vanité.
Ce n'est pas impunément qu'une société s'abaisse à mettre en relief ce qu'il y a de plus abject en elle. A force, par exemple, de prôner de simples drôlesses, elle en devient une elle-même.
Dans une société fondée sur la puissance de l'argent, dans une société où les masses laborieuses végètent dans la misère, tandis que quelques poignées de gens riches vivent en parasites, il ne peut y avoir de « liberté » réelle et véritable.
Dans les sociétés dégradées, la puissance sociale ne sert plus à créer quelque chose ; elle ne sert qu'à faire sentir son poids. L'idée d'œuvrer, d'agir, de servir a disparu ; il ne reste plus que l'idée d'humilier.
Les sociétés n'ont pas de sentiments, elles n'ont que des intérêts.
La société, c'est plus que le bonheur et la joie ; c'est encore la liberté de l'homme.
Société, destinée, deux grands mots pour voiler nos fautes.
La société est remplie de ménagements pour ceux qui se font craindre.
La société fourmille d'hommes qui n'ont que des demi-vertus ou des demi-défauts.
L'homme est fait pour la société comme la fourmi pour la fourmilière.
La bonne société devrait être aussi digne qu'une cérémonie, aussi peu réaliste, et devrait associer le caractère factice d'une pièce de théâtre romantique à l'esprit et à la beauté qui nous rendent ces pièces si délicieuses.
J'aime la société londonienne, elle est faite de beaux idiots et de fous brillants.
Qui dit Société, dit un nombre indéfini d'hommes qui habitent la même planète, qui se communiquent, dont chacun ne peut suffire seul à ses besoins, qui par conséquent dépendent tous les uns des autres. Cette dépendance entraîne nécessairement des devoirs mutuels, conformes à la loi divine, à l'utilité générale, et à l'agrément particulier.
La société, telle que la civilisation nous la fait, ressemble à un camp mis au pillage, et où, dans la part des biens et des positions, l'audace et la médiocrité l'emportent sur le mérite et la modestie. Les hommes, dans la société, sont comme les arbres dans une forêt trop épaisse : il faut qu'ils soient étouffés ou qu'ils étouffent les autres.
La société où je vis et l'air que je respire, exercent sur moi une influence que je sens d'autant moins qu'elle me pénètre davantage.
Une société menacée par plusieurs monstres court chercher entre les griffes de l'un d'eux un refuge contre la dent des autres.
La société est une ruche où les abeilles ont la bonté de nourrir les frelons.
Il n'y a pas plus de société sans gouvernement que de gerbe sans lien.
Il n'est donné qu'aux chats de cumuler les agréments de la société avec ceux de l'indépendance.
La société est une chose nécessaire. Nul homme ne remporte de véritable succès dans ce monde, s'il n'a pas l'appui des femmes, et les femmes gouvernent la société. Si vous n'avez pas mis des femmes dans votre jeu, vous êtes irrémédiablement perdu.
Sur toute la face du globe il existe des sociétés où les hommes mettent en commun leurs travaux et leurs lumières pour passer le moins malheureusement possible les heures de leur pèlerinage, et pour accomplir leurs destinées terrestres. Ces sociétés sont diverses comme les besoins qui leur donnent naissance, resserrées dans d'étroites limites, vivantes quelques siècles, puis éteintes pour toujours.
En société, on croit se faire pardonner ses pauvretés de langage en les mettant entre guillemets.
Cette société usurpe notre bien, et prend tout même à ceux qui n'ont rien.
La société des femmes est l'élément où se développent les bonnes mœurs.
Qui ne conviendra que la société serait une chose charmante, si les hommes s'intéressaient les uns aux autres ?
La société est un vaisseau sur lequel nous sommes tous passagers.
Tout homme dont l'amour-propre est dirigé de manière à contribuer au bonheur de la société est digne d'estime, comme celui qui tend à la troubler mérite notre mépris.
La société ne se soutient que par des échanges perpétuels de bienfaits.
Je boude la société, j'embrasse la solitude.
Le monde où je vis n'est pas le mien, et je ne comprends rien à la société qui m'entoure.
La société ne pratique aucune des vertus qu'elle demande aux hommes : Elle commet des crimes à toute heure, mais elle les commet en paroles ; elle prépare les mauvaises actions par la plaisanterie, comme elle dégrade le beau par le ridicule ; elle se moque des fils qui pleurent trop leurs pères, elle anathématise ceux qui ne les pleurent pas assez ; puis elle s'amuse, elle ! à soupeser les cadavres avant qu'ils soient refroidis.
Pauvre société où le cœur n'a de véritables jouissances que dans l'oubli de tout devoir !
Il faut à une société, pour se bien porter, de bons petits abus, bien enracinés dans le sol et protégés contre les intempéries par la rouille. Les abus sont le salut des nations.
Tout pour nous et nos sociétaires : voilà l'esprit de toute société particulière. Et on est à se demander comment des gens à vues larges, avec des idées grandes et généreuses, peuvent se fourrer dans de pareils guêpiers. C'est beaucoup gagner sur la vie, que de s'aider de l'expérience des autres.
La société n'est qu'un jeu où chacun a des intérêts distincts et un plan à suivre.
La société est une chasse aux positions, où les plus méritants doivent céder le pas aux plus habiles.
La société, comme elle est organisée, ne laisse souvent à l'homme que le choix d'être coupable ou victime.
On ne saurait évaluer ce que perd la Société à négliger des forces pour employer des faiblesses, à fouler de ses pieds bêtes des philosophes qui régleraient supérieurement sa marche, pour se laisser conduire par des aventuriers n'ayant le plus souvent ni tête, ni cœur.
Administrateur de société : Personnage ainsi qualifié parce qu'il n'administre rien, et surtout pas sa société.
On aime à se retremper l'âme dans la société des enfants comme on aime à se baigner dans une eau pure.
Il est plus difficile dans certains pays d'être un honnête homme que d'être un saint.
Il te faut guérir la solitude par la société, et la société par la solitude.
Les formes de la société sont comme les vêtements, elles servent à couvrir des défauts et des plaies secrètes qui restent cachées jusqu'à ce que l'intimité vienne à les découvrir, aussi l'homme sage ne les provoque-t-il pas légèrement.
La société vaut ce que vaut la justice sur laquelle elle repose.
Une société est bien malade, lorsqu'au lieu de voir dans l'avenir la succession du présent, on n'y voit que sa destruction.
L'instinct de l'homme, fortifié par la raison, le porte à la société comme au manger et au boire.
La société dont tous les membres exigeraient toute l'étendue de leurs droits ne serait qu'une société d'égoïstes.
Toute société, pour se maintenir et vivre, a besoin absolument de respecter quelqu'un.
La société française n'obéit pas à une impulsion, mais elle cherche une trace à suivre ; elle ne marche pas, elle erre à l'aventure.
Comme le corps humain, une société ne prospère qu'autant que les parties dont elle est composée remplissent chacune régulièrement leurs fonctions ; l'immobilité d'une seule entraîne la ruine de toutes les autres. Or, la tête, siège de l'intelligence, doit conduire le reste du corps ; ou, si elle manque à sa mission, elle meurt avec lui.
La société n'est pas autre chose que l'ordre, et l'ordre a en Dieu sa racine invulnérable.
La société est un grand moulin où des hommes, sans cesse broient des hommes, pour le compte d'une Humanité prochaine.
L'habit ne fait pas le moine ; espérons qu'il ne fait pas le guerrier, l'homme d'État, le magistrat, le poète. Quelle pitoyable idée il nous faudrait concevoir de la société où nous vivons, dont l'habit est si absurde et si ridicule, que la peinture est aux expédients et la statuaire aux abois, quand il leur est commandé de reproduire un de nos grands hommes contemporains !
La révolte est la solution de facilité, le chemin le plus court du raté. L'esprit de révolte est une école de veulerie et de méconnaissance de soi. C'est la vieille histoire du bon élève et du cancre : Il est plus difficile de passer le concours que de casser les bancs de la salle d'examens. Le révolté préfère flanquer la société par terre que d'apprendre son maniement, c'est la philosophie de l'imbécile.
Je n'aime pas plus les roses déformées par la culture que je n'aime les jeunes filles émancipées par la société.
La société vit de la force et non de la justice, l'argent est son Dieu.
Les sociétés, comme le poisson, pourrissent par la tête.
La société du vulgaire est pire que le poison?