Bien des gens ne vantent leur courage à vaincre leurs passions que parce qu'ils n'ont eu à lutter que contre des ombres.
Lorsque les passions meurent les passions en héritent.
Les passions sont l'âme du monde, elles nous ont été données pour développer les facultés de notre âme, et par conséquent pour nous enseigner le chemin du bonheur. Elles doivent nous servir de guides, et les philosophes qui veulent être plus sages que la nature, sont les plus insensés des hommes.
Le désir et l'aversion sont les passions mères d'où dérivent toutes les autres, et soit que notre âme éprouve des mouvements d'approche ou de recul, elle ne peut trouver son repos que dans l'anéantissement de ce qu'elle cherche ou de ce qu'elle fuit.
Les hommes ne sont que les tristes jouets de leurs passions insensées.
Les passions sont le sel de la vie, sans elles, la vie est insipide.
Faire appel aux passions vulgaires de la foule, n'est pas gouverner.
Le bonheur de l'homme ne consiste pas à vivre sans passions, il consiste à en devenir le maître.
Il n'y a que nos passions et nos pensées qui nous fassent comprendre celles des autres.
Les passions des jeunes gens sont des vices dans la vieillesse.
Supprimer nos passions, c'est faire de notre âme un lieu de silence, de mort.
Les passions fausses, celles qui sont soumises à un entraînement factice de la part des âmes qu'elles hantent, s'avivent avec l'âge, au lieu de s'amortir.
Les passions sont ennemies du repos, mais, sans elles, il n'y aurait ni industries ni arts en ce monde.
Nos passions sont des menteuses, c'est notre myopie qui fait les beaux visages.
Les passions diminuent ou même s'éteignent, lorsque les moyens physiques de les satisfaire s'affaiblissent ; mais l'amour-propre, toujours aux aguets, cherche à faire attribuer à la sagesse ce qui n'est que l'effet de l'impuissance ou de l'âge.
En fait de passions, on n'est point aimé parce qu'on aime, mais parce qu'on plaît.
Les passions sont, sans contredit, la source de presque tous les plaisirs, mais elles n'ont jamais fait d'heureux.
C'est une erreur que d'espérer, avec l'âge, la guérison des passions.
Il est des passions nobles comme des vices ; plus elles se satisfont, plus elles s'accroissent.
Nos passions se rhabillent avec nous tous les matins.
Les passions sont le sel de la vie, seulement il faut savoir les diriger.
Il est des émois enfiévrés dont nous voulons faire des passions.
La première de toutes les passions est l'admiration.
Quand l'homme n'a plus de passions, il n'est plus heureux que par ses manies.
Au lieu de conduire ses passions, l'homme est toujours conduit par elles.
Toute absence de principes jette les hommes dans un courant périlleux dès que leur volonté ne contrôle plus leurs passions ou leurs talents. De là les bévues extraordinaires et les coups de tête dans lesquels tombent ordinairement les hommes dévorés d'ambition.
Les passions du cœur sont plus vives, mais moins constantes que celles de l'esprit.
Les passions des hommes sont autant de chemins ouverts pour aller à eux.
L'homme n'échappe à l'ennui que par ses passions, c'est par elles qu'il se sent vivre.
Il y a toujours dans le cœur humain un sentiment d'équité qui surnage entre les passions.
Pour être heureux avec les passions, il faut que toutes celles que l'on a s'accommodent les unes avec les autres.
Les vraies passions sont égoïstes.
Les plus grands ennemis de notre bonheur, ce sont les passions aigres.
Il y a de petites passions hargneuses qui se déguisent en vertus.
De toutes les passions, l'amour est celle qui ennoblit le plus l'âme et le cœur.
Plus on a de passions, moins on est libre. Elles font naître les besoins, et ceux-ci ne sont jamais sans le désir de les satisfaire.
On ne saurait trop s'attacher à corriger ou régler les passions qui fendent les hommes malheureux, sans les avilir ; et on doit rendre de plus en plus odieuses celles qui, sans les rendre malheureux les avilissent et nuisent à la société, qui doit être le premier objet de notre attachement.
Les passions des hommes sont plus funestes au genre humain que les convulsions de la nature.
Les passions sont antagonistes : l'orgueil combat l'ambition, l'avarice combat l'amour, la vanité lutte contre toutes.
Les passions ne s'éteignent pas toujours dans le repos, elles ne font bien souvent qu'y prendre de nouvelles forces.
Si notre essence est la pensée, la pensée doit demeurer toujours supérieure à la passion, la conduire, la régler, en réprimer les excès et les intempérances. Les passions sont toutes bonnes de leur nature, mais il faut savoir s'en servir, et dès qu'elles sont insoumises, elles sont les plus dangereuses ennemies de notre bonheur et de notre sagesse.
Tous les hommes se ressemblent dans leurs passions.
Si les passions se montrent, la colère éclate.
Le recueillement est le véritable état d'un homme qui est maître de ses passions, et qui sait se suffire à lui-même.
Vivre sans passions collectives, c'est le commencement de la vie intelligente.
Les passions sont des maladies. Pour ôter à un homme un dessein criminel, ce ne sont pas des conseils qu'il lui faut, c'est une médecine.
Défiez-vous de vos passions ; elles ne vous flattent que pour vous tromper ; elles vous promettent le bonheur, mais si vous prêtez l'oreille à leurs mensonges, elles deviendront vos bourreaux, elles vous conduiront à la servitude.
Les passions des rois sont fougueuses ; rarement commandés et toujours obéis, ils apaisent difficilement les transports de leur colère.
Les passions font vivre l'homme, la sagesse le fait seulement durer.
Toutes nos passions reflètent les étoiles.
Les passions tendent à affaiblir la raison, parce qu'elles vont contre ses ordres et ses clartés.
L'homme est le maître de ses passions, mais il abuse du droit d'affranchir ses esclaves.
Prenez toutes les passions, condensez-les en une seule, et si vous n'obtenez pas la haine vous aurez l'amour.
Les passions tumultueuses peuvent égarer l'âme d'un sage.
Il y a des passions qu'il ne faut jamais déchaîner.
Les passions enfantent presque autant de doutes que la faiblesse du génie.
Nous sortons de nos passions comme de quelques-unes de nos maladies : affaiblis ou fortifiés.
Les passions durent longtemps ; les fantaisies n'ont qu'un jour.
Qui veut détruire les passions, au lieu de les régler, veut faire l'ange.
Les passions se glissent sans cesse dans notre conscience, et se font un complice de leur juge.
Les belles passions cherchent les belles âmes.
Toutes les passions rapprochent les hommes que la nécessité de vivre force à se fuir.
Les passions s'interposent entre notre raison et nos volontés, comme les nuages entre le soleil et la terre.
Il y a des passions qui passent et qui ne reviennent plus.
Les vraies passions donnent des forces, en donnant du courage.
Toutes les passions s'éteignent avec l'âge, l'amour-propre ne meurt jamais.
Celui-là seul est fort qui sait vaincre ses passions?