Selon les êtres qui les inspirent ou les êtres qui les subissent, les passions produisent les effets les plus opposés ; il est des hommes qu'elles ont rendus plus forts, d'autres sont devenus stupides.
Le nombre des passions humaines est limité comme le nombre des notes de musique, mais on ne peut pas plus compter leurs diverses combinaisons et leurs effets variés qu'on ne saurait assigner un chiffre aux grains de sable des rives de l'Océan.
L'homme ne se débarrasse pas plus de ses passions que l'arbre ne se débarrasse de ses feuilles. Ce sont elles qui le quittent lorsqu'il n'a plus de sève.
L'homme qui parvient à connaître et à juger ses passions est presque assuré d'en triompher ; mais il est plus difficile de ne pas être aveuglé par elles qu'il n'est pénible de les vaincre.
L'homme qui, en vieillissant, se vante de triompher des passions ressemble trop à celui qui s'applaudit de se tenir à l'abri de l'incendie, quand la maison n'est plus qu'un monceau de cendres froides.
Les passions sont des tempêtes qui brisent les branches et les vices sont des cognées qui déracinent le tronc de l'arbre.
Les passions s'arrêtent et reculent quelquefois devant les croyances, jamais devant les intérêts.
Si nos passions et nos intérêts ne tuent pas la conscience, il faut du moins avouer qu'ils la chloroformisent et opèrent ensuite tout à leur aise.
L'éloignement et la solitude tuent les petites passions, mais exaltent les grandes.
L'amour-propre est le frère aîné des autres passions et un aîné destiné à leur survivre.
Ne te laisse pas entraîner par tes passions, et réfrène tes appétits.
Il est une chose plus triste encore que de ressentir de violentes passions, sans aucun moyen pécuniaire de les assouvir : c'est de regorger d'or, et de ne plus avoir aucune passion, de n'éprouver aucun désir.
L'on vient plus aisément à bout des passions par la diversion que par l'opiniâtreté qu'on a à les combattre directement, à les heurter de front.
Les passions sont dans tous, et tous pourraient les vaincre s'ils avaient la ferme résolution de les combattre, car le mal n'arrive pas sans le consentement.
On connaît les goûts, les passions, les opinions d'un homme à ses admirations.
Ô passions, il suffit d'un rayon de soleil pour vous rallumer toutes ensemble !
Que l'on s'excuse de certaines passions en les mettant sur le compte de la jeunesse, soit ! mais qu'on sache bien qu'en y cédant trop facilement on se condamne à ne pouvoir plus s'en déshabituer dans la vieillesse ; et alors il arrive ceci : ou que l'on meurt d'ennui quand on les quitte, ou que l'on meurt à la peine quand on les garde.
Les vieillards oublient qu'ils ont été jeunes, et que le temps seul a amorti leurs passions.
Nos manies finissent par tenir plus de place dans la vie que nos passions.
Les passions sont le sel de la vie ; elle est fade sans elles ; avec elles, elle est souvent amère.
Il faut savoir sacrifier les passions à Dieu, lorsqu'il l'exige ; mais il faut en avoir.
Toutes les passions, autres que celles du cœur, se dissipent dans la rêverie.
Les passions sont des défauts ou des vertus poussées seulement à l'excès.
Les passions sont des monstres qui doivent être étouffés dès leur naissance.
L'homme n'échappe à l'ennui que par ses passions, c'est par elles qu'il se sent vivre et qu'il n'en est aucune qui ne soit accompagnée d'inquiétude, aucune qui ne soit une douleur commencée.
Les passions sont à la nature humaine ce que les vents sont à la navigation : sans passions, l'homme est nul ; mal dirigées, il en est tourmenté ; bien gouvernées, il vogue à pleines voiles vers son bonheur.
Il est beau d'être plus fort que ses passions, mais c'est stupidité d'applaudir au silence du cœur.
On doit toujours se défier de ses passions, quelques raisonnables qu'elles paraissent. On a beau les couvrir du prétexte spécieux d'honneur et de piété, elles en deviennent pour lors plus injustes et plus dangereuses, et rien n'est capable d'en arrêter la violence.
Les passions les plus violentes nous laissent quelque fois du relâche, mais la vanité nous agite toujours.
Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer.
Les passions ressemblent aux vents qui enflent les voiles d'un vaisseau, qui le submergent quelquefois, mais sans lesquels il ne pourrait voguer. La sagesse en est le pilote qui le guide à travers les écueils et les tempêtes de la vie.
Le sage n'est point impénétrable aux passions, mais il les dirige au lieu d'en être dirigé.
Les passions font et défont tout dans ce monde.
Les courtes absences animent les passions, au lieu que les longues les font mourir.
Le cœur, en changeant de passions, ne fait que changer de supplice.
Il arrive souvent que nos passions dorment et demeurent assoupies ; et si pendant ce temps-là nous ne faisons provision de force pour les combattre et pour leur résister, quand elles viendront à se réveiller, nous serons vaincus au combat.
Les passions et la liberté s'excluent l'une l'autre.
Comme la philosophie et la religion, les passions farouches ont leur ascétisme.
Le sort du monde est livré aux passions aveugles des hommes.
Bien des gens ne vantent leur courage à vaincre leurs passions que parce qu'ils n'ont eu à lutter que contre des ombres.
Lorsque les passions meurent les passions en héritent.
Le désir et l'aversion sont les passions mères d'où dérivent toutes les autres, et soit que notre âme éprouve des mouvements d'approche ou de recul, elle ne peut trouver son repos que dans l'anéantissement de ce qu'elle cherche ou de ce qu'elle fuit.
Les passions sont le sel de la vie, sans elles, la vie est insipide.
Faire appel aux passions vulgaires de la foule, n'est pas gouverner.
Il n'y a que nos passions et nos pensées qui nous fassent comprendre celles des autres.
Les passions des jeunes gens sont des vices dans la vieillesse.
Supprimer nos passions, c'est faire de notre âme un lieu de silence, de mort.
En fait de passions, on n'est point aimé parce qu'on aime, mais parce qu'on plaît.
Les passions sont, sans contredit, la source de presque tous les plaisirs, mais elles n'ont jamais fait d'heureux.
Il est des passions nobles comme des vices ; plus elles se satisfont, plus elles s'accroissent.
Nos passions se rhabillent avec nous tous les matins.
Au lieu de conduire ses passions, l'homme est toujours conduit par elles.
Toute absence de principes jette les hommes dans un courant périlleux dès que leur volonté ne contrôle plus leurs passions ou leurs talents. De là les bévues extraordinaires et les coups de tête dans lesquels tombent ordinairement les hommes dévorés d'ambition.
Les passions du cœur sont plus vives, mais moins constantes que celles de l'esprit.
Les passions des hommes sont autant de chemins ouverts pour aller à eux.
Les passions, sourdes à la voix de la justice, ne savent pas mettre plus de bornes à la haine qu'à l'enthousiasme ; tout ce qui les sert est innocent, et tout ce qui leur oppose un obstacle est criminel : aussi dans les temps d'orage, la modération, coupable aux yeux de tous les hommes de parti, n'est absoute que par la postérité.
L'homme n'échappe à l'ennui que par ses passions, c'est par elles qu'il se sent vivre.
Pour être heureux avec les passions, il faut que toutes celles que l'on a s'accommodent les unes avec les autres.
Les plus grands ennemis de notre bonheur, ce sont les passions aigres.
Il y a de petites passions hargneuses qui se déguisent en vertus.
Maîtrise tes passions et tes désirs, et tu seras riche?