Celui qui n'a pas un style à lui n'a pas un caractère prononcé.
Idéaliser, ce n'est pas embellir les choses, c'est leur donner du style.
Il ne peut y avoir, d'un côté, la forme, de l'autre, le fond. Un mauvais style, c'est une pensée imparfaite.
Les grammairiens ont rarement du style, ils rangent les mots en ordre, l'écrivain élégant les choisit.
Le style est aussi varié que l'esprit, si on n'en a pas, il est difficile de s'en faire.
Ce n'est pas dans la couleur, mais dans le dessin qu'est l'originalité du style.
Ne dites rien contre l'affectation du style ; c'est bien souvent un travail nécessaire pour faire sortir sa pensée du marbre où elle est enfermée.
Style sans idée, peinture sans dessin, musique sans mélodie, autant de civets sans lièvre, bons à peine en temps de disette.
Il y a des riens qui sont tout : ils font l'élégance de la personne, l'originalité du style, la perfection des œuvres.
L'inattendu est le grand secret du romantisme : dans les mots, il fait le style ; dans les idées, la philosophie ; dans les incidents et les passions, le drame.
Dire tout ce qui rend notre pensée claire au possible mais pas un mot de plus, c'est le premier secret du style parfait.
Le style épistolaire est chez lui, il a tous les droits, même celui de jeter la rivière sur le pont.
Un homme qui écrit bien, selon moi, c'est un homme qui a jeté par-dessus bord le coûteux préjugé du style et qui se laisse aller tout bonnement au mouvement de sa pensée.
Les embarras du style trahissent parfois les embarras de la conscience.
Dans la vie comme dans le style, il est important de ménager les transitions.
En style, on se lasse des détours les plus charmants, des images les plus inattendues, des mots les plus friands, des comparaisons les plus heureuses, jamais de la clarté.
Trois ou quatre règles de style, c'est en quoi consiste la personnalité de plusieurs.
Le style spontané et naturel, écrire comme un plaisir, etc... C'est profondément juste. J'en fais l'expérience depuis dix ans et il faudra bien que je m'y rende pour toujours. Que j'examine tout ce que j'ai écrit : ce qui s'y trouve de bon est invariablement ce qui a été écrit en cinq minutes, d'un seul jet, sans effort. Tout ce que j'ai recommencé, travaillé, remanié, arrangé, ne vaut rien et est assommant.
La clarté du style est le premier indice et le plus sûr garant de celle de l'esprit ; semblable à la lumière du jour, qui se compose de plusieurs rayons, elle dépend non seulement de la propriété des expressions, mais du choix des images, de la justesse des tours, et surtout de l'ordre des idées.
Mon style est comme mon accueil, qui semble quelquefois glacé, parce que la tristesse ou le doute me saisissent à l'instant où j'ai autre chose dans le cœur.
Le style, c'est le sentiment.
Ce qui sauve une œuvre et l'immortalise, c'est le style.
Un style est ce qui décourage le plagiat et tente le pastiche.
Un bon style se doit d'abord de supprimer tout vide entre le sens et l'expression.
Le style est le vêtement de la pensée.
Un beau style sans idées est comme un beau corps sans âme.
Le style n'est que le mouvement de l'âme.
L'amour a plus d'un style, on plaît quand on varie.
Quand je m'avisai pour la première fois, à douze ans, qu'un rayon de lune était bleu, je crus avoir fait une grande découverte de style.
Le meilleur style : Simple, mais d'un grain serré
L'agilité du style permet de capturer de la pensée au moindre prétexte.
Si le style ne vous a pas été donné sans qu'il y ait eu pour vous de problème, c'est un travail long et difficile que de résoudre le problème du style. Mais la plupart de ceux qui écrivent n'en savent rien.
Style épicé, pensée fade. La vraie saveur est tout esprit.
La maigreur, alliée à la souplesse, conserve le style.
Et vive la pudeur dans le style, tout ce qui gaze, voile, suggère, donne à deviner ou laisse entrevoir : Le livre autant que le lit y fourbit ses armes les plus sûres.
Une œuvre a l'âge de son style.
Le vrai style n'est pas celui qu'on apprend par le travail, c'est un don de facilité. Le vrai style n'a ni procédés ni rhétorique. C'est l'expression de la pensée à l'état spontané et inconscient. Rhétorique, mécanisme, règles, labeur, parti pris ne servent qu'à faire du style faux, du style artificiel.
Le style c'est le corps, périssable comme lui ; la pensée c'est l'âme, immortelle comme elle.
Ce que l'on reproche au style léché, c'est d'être mal léché.
La perfection dans l'écriture est d'observer toujours les divers caractères, de varier son style suivant les sujets, de s'élever ou de s'abaisser à propos, et de donner, par ce contraste, des caractères plus marqués et plus agréables. Il faut savoir sonner de la trompette, toucher la lyre, et jouer même de la flûte champêtre.
Le génie est universel ; le style est local.
C'est un grand art de mettre dans le style des incertitudes qui plaisent.
Le style est à la pensée ce que la physionomie est à la figure.
Le style, c'est l'oubli de tous les styles.