On vieillit avec grâce quand on a peu abusé de la jeunesse,disait Victor Cherbuliez. Un philosophe, professeur et poète suisse, Henri-Frédéric Amiel, a écrit :
Quand on se voit vieillir, on se prend à aimer la jeunesse pour elle-même et à faire de la beauté une vertu, de la santé un mérite, de la chair fraîche une noblesse. L'enlaidissement paraît une sorte de flétrissure.
À mesure qu'il vieillit, l'homme cherche dans la matière la poésie qu'il n'a plus en lui ... Hélas ! Au sein d'un confort exquis, il se reporte à ses vingt ans, à ses rêves, et il soupire !
À mesure qu'on vieillit, on devient de plus en plus presbyte, non seulement des yeux, mais du cerveau. On perçoit moins les détails, mais on voit mieux l'ensemble ; on est moins apte à l'analyse, mais plus capable de synthèse ; on ne discute plus, on dogmatise.
Les femmes sont comme les idoles, plus elles vieillissent, plus elles se parent.
Au déclin de la vie on aime à vieillir les autres, c'est un moyen de se rajeunir.
Dès que l'enfant est mort en nous, le vieillissement commence. À dix-huit ans, à vingt-ans, à vingt-cinq ans, j'ai été plus conscient que je vieillissais que lorsque j'en ai eu cinquante et soixante, parce qu'alors les jeux sont faits : après cinquante ans, la vieillesse est acceptée, elle est assumée. Quand j'étais un jeune homme, alors je souffrais de vieillir.
Le soin que nous prenons de ne pas paraître vieux est la mesure de notre ennui de vieillir.
Vieillir, c'est mourir en détail.
Savoir en souriant accepter de vieillir, c'est ôter à la vieillesse ce qu'elle a de plus désagréable.
À mesure qu'on vieillit on ne parvient à s'émouvoir que pour ce qui en vaut vraiment la peine. C'est bien là une compensation.
On s'aperçoit qu'on a vieilli en remarquant les rides de la vieillesse sur le visage d'un autre.
On vieillit plus par l'oisiveté que par l'âge. Celui qui ne fait rien s'affaisse sur lui-même, et sa vie est une mort anticipée.
Quand on dit à une femme qu'elle ne vieillit pas, ses étés se transforment en printemps.
Il n'est pas encore dans le pouvoir de l'homme de s'opposer au vieillissement, en revanche il peut refuser l'idée de la vieillesse. La permanence d'un état physique et mental présentable est au prix de cet effort quotidien. Depuis une grande décennie je prends, à chaque anniversaire, une grande résolution au terme de laquelle je me promets d'accepter dès l'an prochain l'idée d'être vieux.
Vieillir est une réussite. La preuve : tout le monde n'y parvient pas. L'état de vieillesse dépend pour moitié de la forme de celui qui atteint un « certain âge », pour moitié du regard que portent sur lui des contemporains qui n'ont pas atteint son âge.
Quand nous vieillissons, les souvenirs nous entourent comme les lierres entourent les vieilles maisons.
Savoir vieillir est le chef-d'œuvre de la sagesse et l'une des plus difficiles parties du grand art de vivre.
Vieillir est horrible ; avoir vieilli doit être délicieux.
Les gens qui vieillissent davantage sont ceux qui ont été plus vifs et plus fous dans leur jeunesse ; les ans alors ont beaucoup à leur ôter. Les hommes froids et raisonnables vieillissent peu, parce que l'âge n'a presque rien à changer en eux ; et, pour avoir été moins jeunes, ils le sont plus longtemps. C'est une justice de la nature.
Le travail sourd des petites passions, les inquiétudes de la vanité, vieillissent les femmes avant le temps.
Sénilité : Vieillissement normal ou prématuré selon le degré de sympathie éprouvé pour le sénile.
Les hospices ne seront pas plus accueillants tant qu'on ne les désignera pas par un mot plus aimable.
Je ne regrette pas ces jours qui passent en me laissant un souvenir parfait. C'est doux de vieillir quand on se dit qu'on n'a pas perdu sa jeunesse, quand on a derrière soi ce trésor du souvenir auquel chaque jour ajoute encore.
Le travail, c'est mon élixir de jouvence. Je ne vieillis pas quand je travaille.
Vieillir, c'est voir tomber une à une toutes les barrières de la famille, de la société, de la religion, etc., mais toujours trop tard.
Comme c'est ennuyeux de vieillir quand on est vieux ; quand on est jeune, ça ne fait rien.
Quand on vieillit, on a l'impression de se promener sur une jetée... On rit, on cause, il fait beau, on s'arrête, mais on sait qu'on arrivera au bout de la jetée et qu'on ne reviendra pas en arrière.
On a beau vieillir, on meurt toujours jeune.
Bien vieillir : Gagner en transparence ce qu'on perd en couleur.
Tous les jours on demande à vieillir, et tous les jours on se plaint d'être vieux.
La preuve imbécile du vieillissement, c'est lorsque votre bidoche est devenue irrécupérable. Que vous ne pouvez plus léguer vos reins mités, votre cœur en arythmie, vos poumons percés, votre moelle liquéfiée, vos yeux frappés de cataracte et, moins que tout, votre foie cirrhosé.
Vieillir, c'est un jour de moins chaque soir.
On n'avoue jamais : « Je vieillis » sans souhaiter secrètement une contradiction.
On ne vieillit pas pour les personnes qu'on ne quitte jamais.
Savoir vieillir, la science qu'on devrait acquérir tous les jours, et qui manque bien souvent à des presque centenaires.
Vieillir, c'est souffrir de tout ce qui meurt autour de nous, de tout ce qui s'éteint en nous.
Le calendrier est une invention néfaste, c'est à cause de lui qu'on se voit vieillir.
En vieillissant on voit mal, mais on voit mieux.
Se rajeunir quand on est jeune, c'est se vieillir un peu ; quand on est vieux, c'est se vieillir beaucoup.
Chuter, baisser, vieillir plus vite que les autres a je ne sais quoi de vexant qui aigrit encore la douleur que cause cette épreuve.
Une jolie femme doit en vieillissant éviter d'être comme le rosier qui en hiver n'a plus que des épines.
Il faut vieillir, ou vieillir jeune?