La morale est l'hygiène de l'âme, comme l'hygiène est la morale du corps.
La morale est sans force contre les vices qui détruisent la société, et que rien ne peut punir.
Malheur à quiconque prêche une morale qu'il ne pratique pas !
Il me faut plus qu'une morale, il me faut un Dieu : Il rayonne en elle, elle vit en lui.
La timidité est une paralysie morale.
La pratique de l'équité est si opposée à l'intérêt humain qu'elle fait les héros en morale.
La morale du savoir est de faire comme si on ne savait pas.
La morale est de tous les âges : ce qui est bon pour les grands est bon pour les petits.
La morale profite plus quand elle s'insinue dans l'âme par pensées détachées.
La morale n'est pas une chose innée. Les mouvements des enfants ressemblent aux mouvements de la nature, laquelle n'a pas la notion du bien et du mal. L'action des parents sur l'enfance, en vingt ans, reproduit l'action de l'homme sur la nature telle qu'elle se manifeste depuis le début du monde. Il s'agit de domestiquer, de rendre utilisable et bienfaisant quelque chose qui ne possède pas le sens du bien et du mal.
À mesure que les siècles passent, la morale se rétrécit et devient tatillonne.
Quand nous nous trouvons mis en relation avec un homme ne nous arrêtons pas à peser son intelligence, sa valeur morale, ce qui nous conduirait à reconnaitre la méchanceté de ses intentions, l'étroitesse de sa raison , la fausseté de ses jugements, et ne pourrait éveiller en nous que le mépris et l'aversion : considérons plutôt ses souffrances, ses misères, son angoisse, ses douleurs, c'est alors que nous sentirons combien il nous touche de près ; c'est alors que s'éveillera notre sympathie et qu'au lieu de la haine et du mépris, nous éprouverons pour lui cette pitié, qui est la seule agape à laquelle l'Évangile nous convie.
Il n'y a pas d'autre morale pour nous que celle du cœur de l'homme.
Ne craindre aucun regard sur sa vie morale, c'est, dès ici-bas, une céleste récompense.
L'amitié est une île d'éthique dans un monde sans morale où tous sont en guerre contre tous.
Le plus haut point de la pure morale est l'ironie.
En morale comme en comptabilité je dois ce que j'ai reçu, j'ai ce que j'ai donné.
Nulle société ne peut exister sans morale.
Quand vous entendez un homme invoquer la morale naturelle pour battre en brèche la convention sociale, soyez assuré qu'une faute pèse sur sa vie et fausse sa conscience.
La valeur morale d'un homme peut se mesurer à la part qu'il fait aux autres dans sa vie.
Les maximes morales sont dans la mémoire comme des jalons placés sur la route de la vie.
Si des maximes morales pouvaient être prises pour des satires, il faudrait prohiber l'Evangile.
La morale de la plupart des hommes est facile en sincérité. On se permet des mensonges officieux ; on ment pour ne pas blesser quelqu'un, pour obliger quelqu'un, pour disculper quelqu'un. On rit des mensonges badins, des historiettes controuvées.
La force morale rend tous les hommes égaux, les enrichit, et les fait puissants. C'est la monnaie avec laquelle on achète tout, et que chacun trouve dans sa poche.
S'exposer à entendre des leçons de morale de la bouche d'une femme est une pénitence aussi dure pour un homme que de tendre le dos pour recevoir une volée de coups de trique.
La morale est une arme d'un emploi dangereux, pointue par les deux bouts, capable de blesser qui la manie, et dont l'effet dépend des dispositions plus ou moins honnêtes de ceux à qui elle est adressée.
On appelle morale ce qui n'est souvent que préjugés.
Sans la santé, point de clairvoyance morale.
Mère du vrai bonheur et base d'un empire, oh morale ! avec toi tout fleurit tout respire.
L'ingratitude est la plus grande monstruosité morale de la nature.
Il est peu de plaies morales que la solitude ne guérisse.
Le monde estime que les femmes ne sauraient s'émanciper des préjugés sans s'affranchir de la morale.
L'utilité intellectuelle est de cultiver la pensée ; l'utilité morale est d'apprendre la tolérance.
La morale c'est un bat-flanc de l'esprit pour nous apprendre à ne pas trop ruer dans les brancards.
Une morale trop sévère produit peu de saints.
Les pensées morales sont des clous d'airain qui s'enfoncent dans l'âme et qu'on n'en arrache pas.
De nos jours l'honnête et le malhonnête ne sont qu'un, il n'y a plus de morale.
La morale n'est pas sujette aux caprices des hommes ; elle ne change pas selon les temps ou les lieux : elle est une, simple ; ses principes sont précis et clairs. Le mensonge et le vice se sont en vain réunis dans tous les siècles pour faire adopter leurs prestiges et altérer ses maximes ; la morale a triomphé de leurs efforts, et n'a jamais reçu aucune atteinte : ses lumières ont toujours brillé au milieu même des ténèbres dont on a cherché à l'envelopper ; elles sont aussi pures que la source d'où elles émanent : elles sont nos guides sur la terre. Malheur à ceux qui croient pouvoir sortir de la route que la morale nous a tracée elle-même pour le bonheur !
Le culte sans morale fait des hypocrites ou des superstitieux.
On aurait tort de croire que tout ce qui peut se dire sur la morale ait été dit. La nature toujours inépuisable, toujours variée, jette au moins des nuances différentes dans les passions des hommes, et la morale doit imiter la nature dans les préceptes qu'elle leur oppose.
La morale est quelquefois le tyran de l'esprit, et l'esclave du cœur.
L'amour sera toujours au-dessus de la morale et des lois.
Hygiène, morale, conduite - Trop tard peut-être !
La morale doit être considérée dans l'homme, comme une inclination, comme une affection dont le principe est dans notre être, et que notre jugement doit diriger.
Il n'y a pas de bonne morale sans religion.
Les racines morales de l'humanité ressemblent à celles de l'acajou qui pénètrent lentement à travers le roc, mais finissent par le briser en éclats.
La seule leçon de morale qui convienne à l'enfance est de ne jamais faire de mal à personne.
Le sang-froid est le produit de la force morale.
Pourquoi la morale et la politique ne peuvent-elles pas vivre ensemble ? Est-ce donc que la morale est nécessairement impolitique ? Et la politique, nécessairement immorale ?
En général, le temps employé à maximer la morale est un temps perdu pour la pratiquer. Bien des gens ne parlent tant, et si haut, et si sententieusement de la fraternité, de la charité, de la vertu, que pour s'étourdir de ne les point pratiquer en secret.
Connais-toi toi-même, condition indispensable pour connaître les autres ; premier principe de morale.
La morale est la science des moeurs?