La vie humaine est un livre où chaque âge est invité, tour à tour, à écrire ses propres impressions. Vous y lisez, avec un puissant intérêt, tout ce que le cœur, l'intelligence, l'imagination, les passions peuvent inspirer de beau, de touchant, de spirituel, et d'émouvant. Mais réservez le meilleur de votre temps et de votre attention pour méditer à votre aise le dernier chapitre. Il est écrit de main de maître et renferme les graves et tardives leçons de l'expérience.
L'homme vit beaucoup pour lui-même, la femme vit surtout pour les autres ; c'est par là qu'elle est humainement au-dessus des hommes.
La vie humaine est un livre, dont la première et la dernière page sont toujours identiquement les mêmes, quel que soit le format de ce livre, et le langage dans lequel il ait été écrit.
Il n'y a, dans la pratique de la vie humaine, aucun contrat, eût-il pour but d'acheter une belle botte de petits radis, qui se fasse aussi légèrement et avec aussi peu de garanties que le contrat qui lie indissolublement deux êtres humains pour toute leur vie.
La vie humaine est un volume à la fin duquel on arrive rapidement, sans avoir pu mettre le signet nulle part ; et ce livre si court est cependant encore trop long, puisque le seul chapitre fait pour plaire (la jeunesse) est la préface, qui, mensongère et trompeuse, comme toutes les préfaces est suivie de pages insipides et désolantes.
L'âme humaine, cette mer étrange, ne sera jamais sondée que près de ses rivages. Ses grandes profondeurs resteront toujours inconnues.
Le plaisir semble être pour l'espèce humaine ce qu'est la gravitation à la matière.
Qui ne se soumet pas à la loi divine est bien près de se révolter contre la loi humaine.
L'âme humaine est un instrument à cordes. Elle ne rend des sons mélodieux que jouée par un maître. Semblable à un violon, l'âme la plus grossière peut rendre des sons tendres, sous l'archet d'un virtuose. N'eût-elle même qu'une corde et toutes les autres cordes fussent-elles déchirées ou coupées par des malheurs ou par l'âge !
La vie humaine, semblable à un chemin dont l'issue est un précipice affreux.
La nature aurait pu simplifier beaucoup la machine humaine, sans qu'il y parût le moins du monde.
L'âme humaine, portant la lueur de la conscience avec elle, est comme le ver luisant du monde moral.
La vie humaine est incertaine, le moindre souffle éteint sa flamme.
Il n'y a aucune condition qui n'ait ses peines, c'est l'état de la vie humaine.
Les conditions humaines les plus malheureuses sont les plus méprisées. Ce n'est pas assez de leurs misères effectives, on y attache encore la honte et le mépris. Les hommes sont en vérité bien cruels !
Il est impie de faire de la créature humaine une bête de somme.
La vie humaine est biviale jeune homme, crains de te tromper de route : L'une conduit au bien, l'autre conduit au mal.
De même que la mer a ses vagues murmures, l'âme humaine a ses vagues tristesses qui sont les précurseurs d'un bonheur qui nous fuit ou d'un danger qui nous menace.
Les meilleures combinaisons humaines avortent le plus souvent parce qu'on ne fait pas la part de l'imprévu.
Il y a trois sortes de glu pour piper l'espèce humaine : l'intérêt, la beauté et la vanité.
Le tourbillon des misères humaines fait éternellement le tour du monde.
Tout individu de l'espèce humaine a droit à la terre, à l'air, à l'eau et au feu, parce que leur jouissance, utile à chacun, ne préjudicie à personne.
La vie humaine n'est qu'un point imperceptible, dans l'espace et dans le temps.
Il n'y a pas dans le monde de paysage aussi intéressant qu'une âme humaine.
La vie humaine n'est qu'une mer agitée et furieuse où nous sommes sans cesse à la merci des flots.
La religion, c'est l'amour central, il détermine tout le reste, il est l'âme de la vie humaine.
Chaque famille est un essai de la vie humaine, chacune développe le germe caché dans le bouquet de noces.
Toute créature humaine est un être différent en chacun de ceux qui la regardent.
La société humaine et la société religieuse sont deux sœurs nées le même jour ; l'une regardant le temps, l'autre l'éternité, mais unies dans le cœur de l'homme.
La vie humaine n'est point une lutte où des rivaux se disputent des prix ; c'est un voyage que des frères font en commun, et où chacun employant ses forces pour le bien de tous, en est récompensé par les douceurs d'une bienveillance réciproque, par la jouissance attachée au sentiment d'avoir mérité la reconnaissance ou l'estime. Une émulation qui aurait pour principe le désir d'être aimé, ou celui d'être considéré pour des qualités absolues, et non pour sa supériorité sur autrui.
Pour qui connaît la vie humaine, peu de choses valent la peine d'être voulues ; et cependant, il suffit qu'on ait recherché certains objets pour s'attacher à leur poursuite.
Hélas ! c'est une loi de l'humaine faiblesse, que l'ami nous oublie et l'amante nous laisse.
Plus je songe à la vie humaine, plus je crois qu'il faut lui donner pour témoins et pour juges l'Ironie et la Pitié, comme les Égyptiens appelaient sur leurs morts la déesse Isis et la déesse Nephtys. L'Ironie et la Pitié sont deux bonnes conseillères ; l'une, en souriant, nous rend la vie aimable ; l'autre, qui pleure, nous la rend sacrée.
Il y a des fois où je perds confiance dans la nature humaine.
Les sociétés humaines ont pour fondement auguste l'avarice et la cruauté.
L'inconstance humaine, toujours en mouvement, ne laisse au bonheur le temps de s'arrêter nulle part.
La nature humaine est ballottée entre tant de passions diverses qu'elle devient inintelligible.
La nature humaine est si faible, que dans tout elle cherche l'autorité, comme si la raison seule ne suffisait pas.
Il faut du temps pour s'accoutumer à l'espèce humaine.
Pour qui ne peut travailler utilement à modifier les choses humaines, il y a un attrait moindre sans doute, mais réel encore à se les expliquer.
Le tragique, le grotesque et l'immonde se partagent presque entièrement la vie humaine et le peu qui en reste est pour le tendre et le sublime.
Barbarie, seconde patrie de la bête humaine.
La misère du monde n'est pas de dimension humaine.
Il n'existe qu'une certitude définitive sur la nature humaine, elle est changeante. Mieux vaut prendre plaisir à une rose qu'observer ses racines sous un microscope.
On a toujours tort de désespérer de la nature humaine.
Bêtise humaine : "Humaine" est de trop : il n'y a que les hommes qui soient bêtes.
Faiblesse humaine : La tante apporte un anuscrit.
Des outres gonflées, voilà l'espèce humaine.
Naître obscur et mourir illustre, ce sont les deux termes de l'humaine félicité.
La vie humaine sujette à mille erreurs est le jouet d'éternelles vicissitudes.
La vie humaine offre bien moins de plaisirs que de peines.
Chez l'humaine race : La gloire, l'amitié, la fortune et l'amour, ne sont pas toujours à leur place.
Admirez la pudeur des femmes, elles s'habillent de façon à ôter à leur corps toute forme humaine.
Des grilles de chair et d'os séparent les âmes humaines, et les hommes peuvent croire qu'il existe sur la terre un embrassement, tandis que des chairs et des ossements ne font que se heurter, et que derrière eux une âme en pense seulement une autre !