L'oubli est le suprême refuge.
L'oubli, c'est la vie.
L'oubli va encore plus vite que le temps.
L'oubli est le chiendent de la gloire !
L'oubli n'est pas l'amnésie : l'oubli est un refus du retour du bloc du passé sur l'âme.
L'oubli de la pudeur mène à l'ignominie.
L'oubli est un monstre stupide qui a dévoré trop de générations.
L'oubli est un châtiment qui ne devrait frapper que les hommes pervers.
L'oubli augmente le mérite des bienfaits, le souvenir en diminue la gloire.
L'oubli est la plus haute des vengeances.
L'oubli n'est autre chose qu'un palimpseste.
L'oubli est la clé de la patience sur cette chienne de terre !
L'oubli permet de supporter les autres, l'oubli permet de se supporter soi-même !
L'oubli pour l'absent est une loi inévitable ; lui aussi t'oubliera.
L'oubli n'a pas d'affinité avec le sentiment : le désir impossible sculpte la fidélité.
L'oubli est fait du silence des morts et du mutisme des vivants.
L'oubli vaut mieux que le souvenir.
L'oubli est une grâce, ni plus ni moins.
L'oubli n'est pas exactement l'ingratitude, mais c'est le terrain sur lequel elle pousse.
L'oubli, une seconde mort.
L'oubli, c'est la solitude morale d'une âme qui a horreur de l'isolement.