La médisance et la calomnie renchérissent l'une sur l'autre pour noircir un peu plus leurs victimes.
Comment finit l'amour ? — En faisant une victime.
L'inintelligence et la non-charité sont comme les deux branches des ciseaux qui coupent à tort et à travers dans l'étoffe dont notre vie est faite. Nous nous tourmentons les uns les autres, par bêtise et par méchanceté, et tout le monde y perd, car le bourreau de la veille est la victime du lendemain.
As-tu à souffrir des mauvais traitements du méchant ? Rends grâces à Dieu ; remercie-le de ce que l'iniquité ne vient pas de toi, de ce que ton oppresseur n'est pas l'opprimé. Il vaut mieux être victime qu'auteur de l'oppression ; souffrir mille vexations ne doit pas paraître excessif, mais il faut trouver mille obstacles à en commettre une seule.
Comme dit le proverbe hébreu : Il vaut toujours mieux que l'homme soit du nombre des chassés que des chasseurs, en d'autres termes : Mieux vaut être victime que bourreau.
Le misérable qui trompe et vole son prochain, souvent son ami, le châtiment l'atteindra tôt ou tard. Il est rare que le bourreau ne devienne pas victime à son tour.
Raffinement suprême du salaud : imputer à sa victime le mal qu'il lui a infligé.
Il paraît que, dans les boîtes de nuit, l'odeur de sueur a remplacé celle du tabac. Sans qu'on connaisse encore le nombre de victimes imputables aux toxines libérées par les sudations.
On ne peut pas pleurer pour l'assassin et pour la victime, il y a une logique dans les larmes.
Maîtres de nous-mêmes, prenons garde de ne point devenir les esclaves des autres, de ne pas tomber victimes de leur astucieux égoïsme, qui sans cesse tend autour de nous ses pièges adroitement cachés. Ne soyons pas assez simples pour confier notre avenir et nos espérances à leurs promesses, si généreuses en apparence, aux secours qu'ils nous offrent, aux paroles amies dont ils flattent nos oreilles. Déception que tout cela !
On est toujours la seconde victime de ses injustices.
Nos organes sont nos victimes, mais des victimes qui se vengent.
On dirait que la médisance est un engrais, tant elle a quelquefois réussi à ses victimes.
Un homme est toujours fier d'être pris pour un juge, une femme toujours flattée d'être prise pour une victime.
Comparer, c'est toujours faire une victime.
Ce qu'il y a d'affreux dans l'homme, c'est qu'il ne pardonne pas à ses victimes le mal qu'il leur a fait.
L'homme, qui paraît sacrifier incessamment tous les autres hommes à lui-même, a une telle haine pour l'humanité, que, faute d'autres victimes, chaque individu se fait à lui-même une guerre acharnée et sans merci.
Souvent, si toute consolation te fuit, tu dois te résigner en secret : c'est seulement quand tu es victime d'une violence que la foule s'intéresse à toi. Quant à l'injustice que tu essuies, personne n'y prend garde.
Il y a des bourreaux qui se sont découverts devant leur victime.
Quand le sort une fois a marqué sa victime, rien ne change l'arrêt, injuste ou légitime.
En ce monde le pauvre est toujours la victime, celui qu'on abaisse et foule aux pieds.
Quelle que soit l'énergie de vos passions, ne vous laissez jamais persuader d'en répandre le déshonneur sur une autre âme… Heureux ceux qui ne font point de victimes !
Les délicats sont calomniés après la mort comme de leur vivant, car c'est le meurtrier qui fait l'épitaphe de la victime ; c'est le persécuteur qui prononce l'oraison funèbre du persécuté.
L'hypocrite est un sot, car il finit toujours par être lui-même victime de ses grimaces.
Les erreurs judiciaires ne sont généralement réparées qu'après la mort de leurs victimes.
J'aime trop la vérité pour qu'elle m'attriste, en fussé-je la victime.
En ne prenant pas la vie des victimes, c'est comme si on la leur donnait !
Méfiez-vous des gens qui ont une vocation, il leur faut des victimes.
Le meurtre n'est pas inexplicable pour celui qui en est la victime.
Les changements les plus heureux qui s'opèrent parmi les nations sont presque toujours achetés par de sanglantes catastrophes dont l'innocence est la victime.
Bien des gens donnent afin d'enchaîner par une obligation fatale l'imprudent qui accepte leurs services intéressés. Ce sont les appâts suspendus à l'hameçon pour allécher une victime. Combien d'amnisties qui couvrent une vengeance !
Celui qui, victime d'un sort injuste, se retrouve à bout de recherches, de démarches de force, de souffle, de ressources, d'arguments et de nerfs, n'est pas encore, toutefois, au bout de ses peines.
Bien souvent, en ménage, la victime a été si longtemps le bourreau, que le crime paraîtrait quelquefois excusable, si les accusés osaient tout dire.
Les victimes de la fortune les plus à plaindre sont celles qui ne la poursuivaient pas.
Lorsque nous faisons du mal à notre ennemi, nous allumons encore plus sa haine, nous excitons sa fureur, et nous en devenons quelquefois les victimes. Le plus petit ennemi peut nuire beaucoup : aigri et ulcéré, il cherche les moyens de se venger à son tour, et il ne les trouve que trop souvent. Mais lui faisons-nous du bien., nous jetons le repentir dans son âme, nous répandons la confusion sur son visage, et nous changeons souvent sa haine en estime et en amour.
Un homme droit et sincère tombe facilement dans les pièges que lui tendent l'injustice et le mensonge : ses actions sont trop ouvertes, et sa confiance est trop facile, pour qu'il n'en devienne tôt ou tard la victime.
Les femmes ne valent pas grand-chose, assurément, mais les hommes valent encore moins, et la preuve, c'est qu'il y a plus de femmes victimes des hommes qu'il n'y a d'hommes victimes des femmes.
L'amour ferait beaucoup moins de victimes si les femmes pouvaient ne pas oublier que la plupart des hommes n'ont de respect pour elles que quand ils ne peuvent plus leur en manquer.
Opposer le courage, la bonté, la patience aux infortunes et aux injustices, c'est prouver qu'on leur est supérieur lors même qu'on en est la victime.
L'épée ne tue pas, elle n'est que victime de celui qui la tient.
C'est entendu : Les faibles femmes sont toujours les victimes de l'égoïsme de l'homme, et il est sans exemple, au contraire, qu'un homme n'ait jamais eu à se plaindre d'une femme.
La société, comme elle est organisée, ne laisse souvent à l'homme que le choix d'être coupable ou victime.
En trompant, l'amitié fait des dupes et l'amour fait des victimes.
Qui chuchote devant vous vous prend pour un sot, un indiscret ou pour victime.
L'homme vraiment méchant aime mieux faire souffrir que faire mourir : le méchant tue en détail et se conserve ainsi sa victime le plus longtemps possible au lieu de la supprimer d'un seul coup. Il prolonge de cette manière la délectable attente, dégustant à petits traits un plaisir en pointillé qu'il réitère par l'imagination et qui renaît sans cesse.
En amour, c'est toujours la victime qui s'accuse et s'humilie.
La docilité de la victime, parfois, simplifie singulièrement le rôle du sacrificateur.
L'opinion influe singulièrement sur toutes les actions des hommes, ils en ont été de tout temps les esclaves et les victimes. C'est l'opinion qui fait qu'un siècle ressemble si peu à celui qui l'a précédé, ou à celui qui le suit : son empire s'étend sur le plaisir et la douleur, sur le vice et la vertu, sur l'honneur et l'infamie, sur les arts, et enfin sur toutes les idées de l'homme.
La calomnie n'est qu'un mensonge, et chacun poursuit un calomniateur. Ce n'est pas qu'on aime la vérité, la sincérité, la probité, c'est qu'on craint d'être à son tour la victime de la calomnie.
L'amour trouve ses victimes dans tous les âges.
L'avare est la constante victime de sa passion : il se refuse tout, et n'accorde rien aux autres.
La femme est tantôt bourreau, tantôt victime, mais plus souvent bourreau que victime.
Quand la victime sent ses blessures se fermer, le diable est là pour les rouvrir.
Celui qui aime le plus est inévitablement la proie sinon la victime de celui qui aime moins.
Le mal venu de l'égoïsme fait chacun de nous victime et bourreau tour à tour.
Des conseils du méchant craignons d'être victime.
Les ambitieux, qu'ils m'inspirent de pitié ! ces malheureux tourmentés du besoin de vivre dans tout ce qui les entoure, qui marchent empressés au milieu de la foule, écartant péniblement ce qui s'oppose à leur passage, froissant les faibles ou rampant devant eux, et toujours prêts à sacrifier des victimes humaines à leurs préjugés comme les barbares à leurs dieux !
Les hommes qui violent trouvent presque toujours leur salut dans la pudeur de leur victime.
Pour que les dieux s'amusent beaucoup, il importe que leur victime tombe de haut.
Que ceux qui sont victimes de l'injustice des hommes se consolent, la justice divine ne leur fera pas défaut.
L'honnête victime souhaite le châtiment légal du coupable.
Qui s'abaisse soi-même est sa propre victime.
Consolons-nous, pauvres victimes : un Dieu se fait avec nos pleurs.
Il serait peut-être doux d'être alternativement victime et bourreau.