Les comparaisons gâtent les impressions comme les ressemblances gâtent les visages,
Combien de gens se visagesraient heureux si, considérant quelquefois les avantages qu'ils ont reçu de la nature, tous les biens qu'ils possèdent, la santé dont ils jouissent, ils comparaient leur état à celui des autres !
On n'est malheureux que par comparaison. L'es-tu ? Laisse là le monde et file ailleurs !
Certains esprits à la surface brillante, sans profondeur, peuvent se comparer à ces fenêtres qu'on aperçoit de loin, éclairées par le soleil couchant. Un faisceau de lumière s'y concentre ; elles éblouissent, mais que reste-t-il après le reflet disparu ?
Je me compare à ces insectes qui, réfugiés à l'extrémité d'une branche, dans une feuille, s'y tissent une enveloppe fine où s'ensevelir. La solitude est ma feuille ; j'y file mon petit cocon poétique.
Il n'y a pas de bonheur comparable à celui de vivre à tes côtés, avec toi, toujours !
Les comparaisons gâtent les impressions comme les ressemblances gâtent les visages.
L'amour peut se comparer à la balle d'un jeu de paume ; il faut être à une certaine distance pour se la renvoyer : quand les deux joueurs se rapprochent trop l'un de l'autre, la balle tombe à terre.
L'homme compare l'amour à des plaisirs qui ne le valent pas. Car rien n'est si beau, si doux, si parfait que l'être qu'on aime. Dieu n'est pas aimé parce qu'il est grand, mais il paraît grand parce qu'il est aimé ! Et c'est pour être aimé qu'il a créé l'homme.
Les collines ne peuvent se comparer aux montagnes.
Ne peut-on pas comparer le monde à un bal où l'on court perpétuellement les uns après les autres pour se connaître. Tant qu'on en reste à s'agacer, on se plaît. Si l'on se démasque, on se quitte ; et ces moments donnés à l'erreur, le philosophe les passe dans le repos.
On a trop comparé les femmes aux fleurs ; il y aura toujours entre elles cette différence que, lorsque la fleur est belle, elle n'en sait rien.
On passe son temps à désirer des douleurs qu'on n'a pas, par comparaison avec celles qu'on a.
Sois attentif, n'examine rien vainement, sonde et compare, c'est la loi générale de la philosophie.
On est modeste lorsqu'on s'apprécie parce qu'on se mesure à son idéal, mais il est difficile de l'être lorsqu'on se compare, parce qu'on ne se mesure qu'aux voisins.
Les gens qui ne savent pas aimer sans comparer, ressemblent à ceux qui ne savent pas recevoir un présent sans l'évaluer.
Comparer, c'est toujours faire une victime.
Comparé au solide orgueilleux, le vaniteux a la faiblesse équivoque de la femme habillée en homme.
Rien n'est plus joli qu'une jolie comparaison, car elle jette de la poésie sur de la justesse.
La parole politique peut être comparée à un masque qui révélerait le visage réel.
Aucune jouissance ne peut se comparer à celle de la vanité triomphante.
Il n'y a pas d'incompatibilité d'humeur comparable à celle de deux amours-propres de même nature.
Puisque le bonheur est affaire de comparaisons, l'homme ne peut pas se sentir heureux avec une seule femme.
Comparaisons : Ce sont surtout elles qui aident à survivre. Or, Dieu merci, on trouve toujours dans son entourage plus bête, plus laid, plus âgé et plus malheureux que soi.
Si bête que soit un individu, il est un prodige, quand on le compare à un idiot.
L'homme qui compare ce qu'il a fait à ce qu'il n'a pas fait, éprouve nécessairement, l'effet toujours résultant d'une chimère comparée à la réalité : il voit avec dédain son peu d'importance, et se dit à lui-même : Pourquoi donc suis-je venu dans le monde ? Il gémit de ne laisser aucune trace après lui, de n'avoir rien fait pour sa perfection, et d'avoir consumé ses jours dans une honteuse obscurité.
Comparez votre présent à votre passé ; voyez si vous avez fait des progrès en vertu, en sagesse, en intelligence, en mansuétude, ou si, ce qu'à Dieu ne plaise, vous n'auriez pas décliné. Si vous êtes plus patient ou plus impatient, plus emporté ou plus doux, plus fier ou plus humble, plus allable ou plus austère, plus humain ou plus intraitable, plus pusillanime ou plus courageux, plus sérieux ou plus dissipé, plus circonspect ou plus confiant, qu'il ne doit vous convenir de l'être.
Ne te compare à rien ni à personne, tout être est unique.
Un pays étranger est un point de comparaison pour juger le sien.
L'envieux s'attaque surtout à ses égaux. Plus grand ou plus petit que lui, on l'offusque moins : il songe moins à se comparer.
Le savant observe et s'instruit par la comparaison ; le sot voit tout avec une égale indifférence.
Être, pour la créature intelligente, c'est comparer perpétuellement ce qu'on a été avec ce qu'on est.
Qui se compare, il se pare aussitôt.
Aucun malheur ne serait sur la terre comparable à son propre malheur.
L'orgueil des solitaires est ombrageux : Fuyant les occasions d'être comparés, ils se croient vite incomparables.
La bonne humeur est plus sage que la raideur tragique. À creuser son propre sentiment, on arrive très vite à la souffrance vive, à la douleur exagérée. Il faut le contrôle perpétuel de la comparaison pour rester dans la justesse des aperçus.
Tandis que la sagesse, comparant les effets et les causes, recueille les leçons de l'expérience, le vulgaire tire sérieusement des conséquences pour l'avenir d'évènements dont les chances incalculables, réunies par le hasard, ne doivent plus se renouveler.
Il est quelquefois nécessaire de comparer son état avec un état plus malheureux que soi, c'est le moyen d'être toujours content.
Nul ne se croit misérable qu'en se comparant à de plus heureux.
Un excellent moyen d'être content de sa situation, c'est de la comparer à une plus mauvaise.
Les voyages servent beaucoup à la connaissance des hommes : ce qu'ils ont de plus que les livres, c'est qu'ils nous présentent sous les yeux des exemples vivants, et qu'ils nous mettent à portée de comparer par nous-mêmes les différents peuples de la terre, et de juger de leurs mœurs ; les livres ne sauraient suppléer à des avantages aussi réels. Les voyages ne deviennent si inutiles à la plupart des gens, que parce qu'ils n'ont pas cet esprit de réflexion et de recherche si nécessaire pour voyager avec goût, et en retirer quelque fruit.
On n'est malheureux que par comparaison.
Aimons les autres comme nous-mêmes ; mesurons les autres par nous, estimons leurs peines et leurs jouissances par les nôtres. Quand nous comparerons les autres à nous ; quand nous leur souhaiterons ce que nous désirons pour nous-mêmes ; quand nous craindrons pour eux ce qui fait le sujet de nos propres craintes, alors nous suivrons les lois de la véritable charité.
Jouis de ta vie sans la comparer à celle d'autrui, sans examiner si les autres sont plus heureux que toi.
Quand on se compare à soi-même, on est certain de n'être pas utopique.
Si l'on ne se compare à personne, on devient ce que l'on est.
Juger autrui, c'est comparer.
Qui se compare à autrui voit la balance toujours pencher du côté qu'il veut.
L'imagination peint, l'esprit compare, le goût choisit, le talent exécute.
L'homme n'existe que par comparaison, mais avec qui ou quoi ?
Les vaniteux et les pédants, trop occupés d'eux-mêmes, ne s'intéressent à nous que s'ils se peuvent comparer avantageusement.
La haine d'une femme ne peut être comparée qu'à la haine d'une autre femme.
La rareté se réduit presque à rien lorsqu'on la compare au général.
La comparaison de l'homme à une girouette n'est pas la plus mauvaise des comparaisons.
On compare trop le réel à l'idéal, et son état présent aux rêves secrets et anciens de son cœur. Plus mêlé à la société humaine, on redevient plus actif, plus tolérant, plus sage, plus modéré.
On a de tout temps comparé les femmes à des fleurs, et on a eu raison. De la rose au souci, il y a place pour mille comparaisons qui ne seraient pas toutes des compliments. Mais aujourd'hui, grâce à la jolie habitude qu'ont les femmes de se peindre la figure, on ne peut plus les comparer qu'à des fleurs artificielles.
Bien des personnes détestent les chiens parce qu'elles craignent les comparaisons.
Il ne faut jamais se comparer pour ne faire tort à personne ni à soi-même.
Qui veut plaire à autrui doit le mettre en état de comparer son état à celui des autres.
Une bonne comparaison doit être aussi courte et aussi concise que la déclaration d'amour d'un roi.
Un homme généreux peut être comparé au datif de la grammaire latine, qui n'a point d'articles, et qui ne déclare son cas qu'à la fin de la phrase.
Avant de vouloir vous comparer aux autres, examinez-vous et tâchez de vous connaître.
On compare parfois la cruauté de l'homme à celle des fauves, c'est faire injure aux fauves.
On ne distingue point l'or pur par lui-même, mais en le comparant avec d'autre or.
On compare plus volontiers pour abîmer que pour rehausser.
Une femme qui sait être jolie triomphe lorsqu'elle peut fermer la bouche à un homme qui lui parle en faveur d'une autre, et qu'elle croit ne pas pouvoir lui être comparée.
Je ne veux ni raisonner ni comparer : mon lot est de créer.