Chacun se défend de rien faire par intérêt, et c'est l'intérêt qui fait tout faire,disait Louis Joseph Mabire. Un essayiste, poète et philosophe américain, Ralph Waldo Emerson, a écrit :
La société des hommes ressemble à une comédie grave ; populations, intérêts, gouvernements, histoire : autant de marionnettes sur un théâtre de foire.
Si l'intérêt personnel est à la fois la source et le but d'une grande partie de nos actions ; s'il nous occupe souvent et fortement, même lorsque nous semblons travailler au bonheur d'autrui, il est incontestable aussi pour tout homme de bonne foi qu'un mouvement également inspiré par la nature nous affectionne à nos semblables, nous dispose à les aider, à partager les sensations qu'ils éprouvent, et à désirer vivement leur bonheur, pourvu que ce ne soit pas aux dépens du nôtre.
L'intérêt fait soutenir les plus grandes absurdités.
Il est triste de le dire, et plus triste encore de l'éprouver, mais, pour la plupart des hommes, il est plus pénible de se trouver entre leur intérêt et leur amour-propre qu'entre leur intérêt et leur conscience.
J'estime l'intérêt bien entendu à l'égal de l'amour raisonnable. Ces épithètes, qui dénaturent ou nient ce qu'affirment leurs substantifs, en font de francs hypocrites.
Si la religion de l'intérêt remplace un jour la religion de l'abnégation, on y croira.
Il n'est pas d'être plus méprisable au monde que celui qui n'aime que par intérêt.
Qu'il serait beau, qu'il serait louable de ne chercher à se concilier l'amour des hommes, que pour les porter à l'amour de la vertu et de leurs devoirs ! Mais c'est souvent à quoi l'on pense le moins, la vanité ou l'intérêt est presque toujours l'unique mobile de ce que l'on fait pour se rendre aimable.
L'intérêt personnel déguise la vérité : l'esprit de parti fait qu'on se la dissimule à soi-même.
L'intérêt est en même temps parmi les hommes le lien qui forme leur attachement, et la cause qui le brise.
Chez bien des personnes l'attachement est une pendule qui s'arrête dès quelle n'est plus réglée par l'intérêt.
Il est bien rare que nous appréciions exactement le mérite d'autrui ce qu'il vaut : tant d'intérêts personnels entrent dans nos jugements, qu'il n'est pas surprenant que nous ne l'envisagions jamais sous son véritable point de vue.
La plupart des gens ne se soucient guère que des nouvelles où ils ont quelque intérêt.
Les intermédiaires ne réussissent jamais aussi bien que la personne dont les intérêts sont en jeu.
L'intérêt est le vrai phénix de la fable, lui seul sait renaître de ses cendres.
Les femmes pures de toute pensée vénale n'associent jamais l'intérêt à l'amour, mais elles mettent tant d'amour et de passion dans les questions d'intérêt, qu'elles sont impossibles en affaires.
Les femmes confondent l'amour avec la fidélité : l'un est le capital, l'autre l'intérêt.
Nous ne demandons pas mieux que de rendre service à notre prochain, mais à la condition toutefois de choisir notre jour, notre heure, notre instant, de façon à rendre ce service plus profitable à notre gloire qu'à ses intérêts.
Notre intérêt est toujours la boussole que suivent nos opinions.
Où l'intérêt domine, la raison a beau parler, elle n'est guère écoutée.
L'intérêt n'a point de temples, mais il est adoré.
Une amitié d'intérêts est un commerce de fourberie.
Qui que vous soyez, ne remettez jamais à un autre les intérêts de votre cœur ; le cœur seul peut plaider sa cause : il sonde seul ses blessures ; tout intermédiaire devient un juge ; il analyse, il transige ; il conçoit l'indifférence ; il l'admet comme possible, il la reconnaît pour inévitable ; par là même il l'excuse, et l'indifférence se trouve ainsi, à sa grande surprise, légitime à ses propres yeux.
Les hommes qui constituent les Etats avec leurs opinions personnelles, les administrent avec leurs intérêts.
L'intérêt éteint les haines presque aussi facilement qu'il les allume.
Chacun se défend de rien faire par intérêt, et c'est l'intérêt qui fait tout faire.
Il n'est aucune vérité qui puisse tenir contre l'intérêt. Les hommes mettraient en doute les mathématiques elles-mêmes, le jour où ils seraient intéressés à le faire ; nous ne contestons que les vérités morales qui nous gênent, et nous ne serions jamais opposés à la raison si la raison n'était jamais contraire à nos passions.
L'homme vraiment grand est celui qui, maître de lui-même, sacrifie constamment son propre intérêt à l'intérêt des autres ; c'est celui qui se réjouirait de trouver un homme plus grand que lui, et qui saurait, au besoin, sacrifier sa réputation d'homme de bien pour ne point trahir sa conscience.
Il ne faut rien attendre des hommes que de l'ingratitude, et les servir sans intérêt.
L'homme passe aisément d'une opinion à l'autre lorsque son intérêt l'exige.
Ceux qui n'emploient leur crédit que par intérêt ne méritent pas même de passer pour avoir du crédit.
L'intérêt particulier, toujours inhérent à chaque homme, devient vertu quand il s'applique au bien public, tel que l'amour de la réputation : l'intérêt particulier est, en morale, la matière subtile qui pénètre tout.
Il n'y a pas d'autres liens entre les peuples que ceux des intérêts qu'ils mettent en commun.
Nier Dieu, c'est se priver de l'unique intérêt que présente la mort.
La guerre des intérêts est moins meurtrière que celle qui se fait à coups d'hommes, mais elle est à la longue aussi funeste aux nations.
Les hommes sont toujours prêts à sacrifier les autres à leur intérêt ; ils s'embarrassent fort peu qu'une chose soit juste, pourvu qu'elle leur soit utile, ou seulement agréable ; voilà leur seul mobile, et l'histoire de toute leur vie.
Les hommes ne se lient solidement qu'avec les liens du cœur, ceux de l'intérêt sont trop lâches.
La coutume, l'intérêt personnel et la passion conduisent la plupart des hommes, et non la raison.
L'intérêt personnel est le poison de tout sentiment vrai.
On n'aime point à louer, mais quand on loue on ne loue jamais sans intérêt.
L'homme est rarement ce qu'il laisse paraître, l'intérêt lui fait souvent jouer des rôles contraires.
L'intérêt personnel ne voit les objets qu'à travers un verre ardent, qui les colore, et les grossit.
Deux hommes, liés par l'intérêt, ne sont que deux complices, et non pas deux amis.
Il n'y a que des sentiments purs et honnêtes qui puissent former les nœuds de l'amitié, l'intérêt les désunit.
On ne doit point hasarder un ami pour quelque intérêt que ce soit.
L'intérêt est le plus fort lien de toutes les sociétés.
Le syndicalisme est simplement de l'intérêt pour soi-même.
Qui se marient par intérêt ne sauraient être heureux dans le mariage.
L'intérêt ou la vengeance ne laissent point de repos.
L'intérêt ne connaît point d'amis.
Un médisant est quelqu'un qui cherche l'éveil de votre intérêt.
On va quelquefois plus aisément contre ses intérêts que contre ses préjugés.
La société des hommes ressemble à une comédie grave ; populations, intérêts, gouvernements, histoire : autant de marionnettes sur un théâtre de foire.
C'est bien mal entendre ses intérêts que de ne vouloir plaire qu'à certaines personnes. Celui qui se fait aimer de tout le monde entreprend peu d'affaires qui ne lui réussissent ; chacun s'empresse à l'obliger : on rougirait de faire de la peine à celui qui ne cherche qu'à faire plaisir aux autres, qu'à s'en faire aimer.
Il n'y a rien de plus vrai que l'amitié se réchauffe quand on est dans les mêmes intérêts.
Les humains sont partout à l'intérêt livrés, et les cœurs vertueux sont partout déchirés.
Le cœur de l'homme est un mécanisme grossier dont le seul ressort profond est l'intérêt.
Qui est toujours lui-même est rarement dénué de quelqu'intérêt pour les autres.
La somme des intérêts individuels nuit à l'intérêt général.
L'intérêt est un principe d'action égoïste qui ne peut engendrer des maux illimités.
Les intérêts désirent l'ordre, les mœurs le donnent.
Le couple est la capitalisation des griefs que chacun fait payer à l'autre avec intérêts.
L'intérêt personnel et l'intérêt public se confondent si bien dans nos cœurs, que notre conscience même s'y méprend.
L'évidence de l'intérêt commun ne frappe jamais l'aveugle esprit de parti.
Tout homme est attaché à ses intérêts?