Aucun mortel n'est prospère ni heureux jusqu'à la fin de sa vie, et aucun n'est exempt de douleur.
Ce qu'on appelle grand courage dans un malheur, c'est être au-delà de la souffrance. La balle mortelle, on ne la sent pas au premier moment, on la sent après.
Chaque déception vous détache de la terre, des hommes, de vous-même surtout ; ce sont autant de périodes d'une maladie mortelle.
L'amour de deux mortels, c'est un rien dans l'immensité.
Il est un point au thermomètre du sentiment au-dessous duquel les âmes délicates ne peuvent plus exister. Le vice devient mortel aux hommes, comme le froid devient mortel aux plantes, quand il descend trop bas.
L'amour-propre est l'ennemi mortel de l'amour.
Il ne faut jamais déclarer heureux aucun mortel avant sa mort, avant d'avoir vu comment il franchira son dernier jour pour descendre aux Enfers.
Vois cet agneau qu'on mène à la boucherie, à chaque pas il s'approche de sa fin. Mortel, ton sort est le même ! Chaque instant de la vie est un pas que tu fais vers la mort.
Les petits maux non soignés engendrent fatalement les maladies mortelles.
À côté de la source, à côté du plat, toujours à côté ! c'est la part de beaucoup de mortels.
Voyez-vous ce petit minois fin, coquet, heureux, bien portant, inventant des sourires et creusant des fossettes sur les joues des mortels ? c'est l'oubli.
L'homme, cet être mortel, n'est qu'un volant que le vin et les femmes se renvoient comme des raquettes.
La prudence mortelle et le pouvoir humain ne sauraient révoquer les arrêts du destin.
Le bonheur est le but où tout mortel aspire, et le chemin des mœurs peut seul nous y conduire.
Trop heureux le mortel solitaire, qui s'aime en son ami, qui dans lui sait se plaire.
L'humeur mène à l'impatience, l'impatience à la colère, la colère à l'emportement, l'emportement aux écarts les plus funestes. C'est le venin de l'aspic, dont il faut arrêter les premiers progrès : dès qu'il circule, il est mortel.
Un amour méprisé se change en haine mortelle.
Tout passe. Après le peu de jours de cette vie mortelle qui nous restent, viendra l'infinie éternité. Peu nous importe que nous ayons ici-bas des commodités ou incommodités, pourvu qu'à toute éternité nous soyons bienheureux.
Tous les mortels n'ont point eu les mêmes dons en partage, mais tous doivent prendre la nature pour guide et marcher d'un pas assuré dans les sentiers de la droiture.
Heureux le mortel qui touchant aux noirs confins de la vie lègue à ses enfants chéris une bonne renommée, le plus précieux de tous les biens : sa mort est un doux sommeil.
Les dieux distribuent aux mortels la force et la sagesse.
Aucun mortel ne connaît le terme de sa vie.
Les mortels sont égaux, leur masque est différent.
Le serpent est doux au toucher, mais ses blessures sont mortelles.
Je suis mortel et ne suis pas le seul.
Tous les mortels sont dans une salle d'attente.
Ah, mon Dieu, c'était donc pas assez que les hommes soient mortels ? Pourquoi les avoir faits si cons ?
Les malheureux mortels ne peuvent prévoir la fin de leurs maux : séduits par une vaine espérance, ils en rallument souvent le foyer par des remèdes trompeurs.
Les vies se dénouent comme les fleurs tombent pour un souffle de vent ou un frisson de froidure. Sommes-nous assez fragiles, et notre existence est-elle assez fugitive ? Humains, les temps sont courts ; mortels, la vie est brève : Saisissez donc au vol l'éternel en son cours.
Parmi les mortels, d'heureux jusqu'au terme, il n'en est pas, ni de favorisé des dieux ; à la souffrance nulle créature encore n'a pu se dérober.