Toutes les sciences sont encore dans l'enfance, et celle de rendre les hommes heureux n'est pas encore au jour.
Ne chercher et n'apprécier dans la science que l'utilité pratique dont elle peut être, c'est reléguer l'épouse au rang de la servante.
La science, pour l'homme, est préférable à la beauté ; la science vaut mieux que les trésors cachés ; la science est une compagne de voyage dans les pays étrangers ; c'est une force inépuisable, un œil perçant, un aliment vivifiant. Elle est la mère de la renommée. Elle donne l'avantage dans le conseil. L'homme qui n'a pas de science dans ce monde est un animal sauvage.
Dans chaque science, il n'y a que six Français qui puissent donner impunément leur opinion : ce sont les six membres de chaque section de l'Académie.
La Science n'affecte pour l'art ni dédain ni indifférence. Elle se souvient qu'elle-même a été jeune, qu'Apollon fut son premier Dieu, et qu'elle orna sa corbeille de fleurs avant de l'emplir de fruits.
La science est incapable de se pencher sur les femmes : l'irrationnel n'est pas de son domaine.
À mesure que la science entre dans l'esprit, elle en fait sortir la vanité ; comme la liqueur, qui, entrant dans le vase, en fait sortir l'air !
La méthode de transmission est l'inverse de celle de découverte : le dernier mot de la science est le premier de l'enseignement.
Les beaux-arts sont le langage des passions, les sciences celui de la vérité.
L'étude des sciences positives développe la passion du vrai, comme l'étude des beaux-arts développe l'enthousiasme du beau.
L'œil est l'emblème de la science. Quand il s'ouvre, il voit d'abord tout en lui ; le progrès de la vision consiste à reculer toujours plus l'objet, à allonger le rayon de sa sphère jusqu'aux étoiles fixes, jusqu'à l'infini. La science voit d'abord tout en Dieu ; son progrès est de reculer toujours plus la cause dernière, d'étendre la région des causes secondes, d'augmenter le diamètre de la sphère divine.
Celui qui s'adonne aux sciences souffre d'abord par les retards, puis par les préoccupations qu'il rencontre. La première fois, les hommes ne veulent reconnaitre aucun mérite dans ce que nous leur présentons ; ils donnent ensuite à entendre que tout ce que nous avons pu leur présenter leur était déjà connu.
Dans les recherches essentielles de science, d'affaires ou de vertu, l'esprit est à la raison ce qu'est le fard à la beauté : il flatte au premier coup d'œil, déplaît au second, et flétrit à la longue.
On peut comparer la science à une belle lampe qui n'éclaire qu'autant que la raison s'engage à l'allumer.
Si un peu de science éloigne de la poésie, beaucoup de science y ramène.
La science est un cadran qui marque l'heure du progrès accompli.
La véritable science est celle qui est cachée dans le sein, et qu'on produit au dehors quand on veut.
Il n'y a qu'une science à enseigner aux enfants, c'est celle des devoirs de l'homme.
Il en est des fruits de la science comme de ceux de la terre : la maturité change en un suc doux et bienfaisant leur première amertume.
La science, aujourd'hui, cherchera une source d'inspiration au-dessus d'elle ou périra.
Personne n'est plus expert qu'un autre dans la science de mourir, puisqu'on ne meurt qu'une fois.
Il y a des sciences dont nous ne pouvons user et que nous ne pouvons transmettre, et ce ne sont pas celles qui nous ont coûté le moins.
La science est la puissance de l'homme, et l'amour sa force ; l'homme ne devient homme que par l'intelligence, mais il n'est homme que par le cœur. Savoir, aimer et pouvoir, c'est là la vie complète.
La science, en dépit des caprices du sort, sans jamais nous trahir nous suit jusqu'à la mort.
II en est de la science comme de la beauté, qui doit plutôt se laisser deviner que se montrer.
Voulez-vous apprendre les sciences avec facilité ? Commencez par apprendre votre langue.
La science ne sert guère qu'à nous donner une idée de l'étendue de notre ignorance.
Qui cherche la science cherche la douleur ; il y a de grandes souffrances dans une grande intelligence.
Ce n'est pas des richesses, mais de la science que dépend le bonheur.
L'ignorance vaut mieux que cette fausse science qui fait que l'on s'imagine savoir ce qu'on ne sait pas.
La science la plus nécessaire à la vie humaine, c'est de se connaître soi-même.
La science est comme la terre : on n'en peut posséder qu'un peu.
La science nous peut rendre plus humains et courtois, mais non plus gens de bien.
Comme le zèle religieux, la science et la politique ont leurs préjugés, dieux intolérants et jaloux, qui n'aiment pas à ouvrir les bras.
L'éducation ne donne pas la science, mais les instruments de la science.
La science est le trésor de l'esprit, le discernement en est la clé.
Les alchimistes cherchaient de l'or, ils ont trouvé la science qui vaut mieux que l'or.
La science consiste à faire ce qu'on fait en sachant et en disant que c'est tout ce qu'on peut faire, en énonçant les limites de la validité de ce que l'on fait.
Il y a des gens à qui la science vient en boulevardant.
La science est une belle chose, mais rien n'est pire qu'une fausse science.
Les sciences servent à faire connaître le vrai, le bon, l'utile en tout genre : connaissance précieuse, qui, en éclairant les esprits, doit naturellement contribuer à épurer les mœurs.
Avec la science et l'amour, on fait le monde.
La science fournit plus de remèdes qu'elle ne cause de maux.
Le philosophe donne à ses élèves sa propre science ; l'apôtre n'est que le témoin de celui qui sait tout.
Qui acquiert science s'acquiert du travail et du tourment.
La science est la recherche de la connaissance exacte des phénomènes.
À vieille science, dieu jeune.
Une demi-science est pire que pas de science du tout.
La science est analyse spectrale ; l' art est synthèse de la lumière.
Après avoir passé votre jeunesse près des sources de la science, tachez de ne pas les quitter à vide.
La science trouve plus facilement des remèdes que des réponses.
La science n'est rien sans conscience ; ou bien elle peut être catastrophe.
La science nous affranchit des préjugés.
La science est le partage des gens heureux, la misère celui des ignorants.
Science sans conscience est promesse de ruine.
La fausse science est l'excrément de la vraie.
La science se compose d'une suite d'observations.
Ce qui retarde le plus les sciences, c'est que les hommes qui s'en occupent sont des esprits inégaux. Ils ont du zèle, mais ils ne savent pas ce qu'ils doivent en faire.
La véritable science enseigne, par-dessus tout, à douter et à être ignorant.
Le reproche d'orgueil qu'on fait à la science n'est qu'une orgueilleuse insulte de la part de l'ignorance.
L'expérience fait la science?