Il faut se soumettre doucement aux lois de notre condition : nous sommes tous faits pour faiblir, vieillir et mourir. Rien de si inutile que de se révolter contre les effets du temps ; il est plus fort que nous.
C'est une grande condition de calme et de bonheur dans la vie que de pouvoir être utile aux autres et de savoir se passer d'eux.
On n'est quelque chose qu'à condition de n'être pas tout !
L'esprit de suite est la condition maîtresse des succès.
Beaucoup de gens ont intérêt à croire que n'exceller en rien est une condition pour être apte à tout.
Ne faites du bien que pour le plaisir d'en faire, car on le fait mal toutes les fois qu'on ne le fait pas ainsi. Mais à cette condition, soyez sûr de trouver peu d'ingrats, du moins ne daignerez-vous guère vous en plaindre.
On n'est grand homme qu'à la condition d'être homme d'abord.
La première condition pour être heureux est de se croire indispensable au bonheur d'un autre ; cela fait accepter la vie.
Il n'y a aucune condition qui n'ait ses peines, c'est l'état de la vie humaine.
J'ai mille façons de souffrir parce qu'il y a mille conditions à mon bonheur.
Les amours, dans des rangs différents, déplacent les cœurs sans rapprocher les conditions.
Fais-toi aimer, c'est la première condition pour faire du bien.
Triste condition des humains ! Sur mer, les tourmentes et les naufrages, à chaque instant la mort sous les yeux ! Sur terre, les combats, les trahisons, l'indigence et toutes ses horreurs ! Où fuir ? Où trouver un asyle pour cette existence si malheureuse et si courte ?
Il n'est d'honneur qu'à vivre selon sa condition.
La condition première pour être heureux dans la vie, c'est d'accepter d'être ce que nous sommes.
Ne méprise ni personnes ni conditions, de crainte que leur cas ne devienne le tien.
Plusieurs conditions sont nécessaires au bonheur, qui se rencontrent rarement ensemble.
Je vis dans des conditions qui me sont données, est-ce que j'ai choisi la forme de mon nez, la force de mon poing ? Quand vous lisez ce que j'écris, ne l'oubliez pas, la vie est un langage, l'écriture un tout autre. Leurs grammaires ne sont pas interchangeables. Verbes irréguliers.
Nos deux yeux ne rendent pas notre condition meilleure ; l'un nous sert à voir les biens, et l'autre les maux de la vie. Bien des gens ont la mauvaise habitude de fermer le premier, et bien peu ferment le second.
Ce n'est pas notre condition, c'est la trempe de notre âme qui nous rend heureux.
L'amour, comme la mort, se plaît à confondre les conditions.
On cherche moins à être heureux qu'à réunir les conditions sociales du bonheur.
Notre condition est si misérable, notre pauvre cœur si infirme, que les moments les plus poétiques de notre vie sont ceux qui nous donnent, en un ravissement douloureux, la vue rapide et lumineuse de ce qui aurait pu être.
La noblesse d'âme et la distinction personnelle sont la première condition pour qu'une femme me plaise un peu sérieusement et qu'elle soit de mon monde.
Le prêt de la vie est court et grevé de sévères conditions. La presque totalité des humains ne sert que de terreau, d'humus et de fumier à l'œuvre générale.
Les peines et les plaisirs forment une partie si essentielle de la condition humaine prise en masse qu'il est impossible de tenir compte de ce que l'un des deux époux doit à l'autre ; c'est une dette générale et immense qui ne peut être acquittée que dans l'éternité.
Un homme qui ne prétend à rien, qui sait qu'il ne sortira jamais de sa condition de vermisseau, jouit d'une liberté parfaite.
Les gens d'une condition médiocre n'envieraient pas tant l'élévation des grands, s'ils savaient combien elle est orageuse, et de combien d'amertumes et de déplaisirs elle est accompagnée.
Méconnaître sa condition, dénaturer sa mission, c'est un désordre. Le châtiment du désordre, c'est le malaise ; oublier le devoir ou se tromper sur lui, c'est se condamner à l'agitation de conscience, à la tristesse sans repos.
Tel est sage dans une condition médiocre qui devient fou quand il est le maître du monde.
Il est permis de demander la santé à Dieu, comme à celui qui peut seul nous la donner, avec cette condition, si telle est sa volonté.
Que cette vie est trompeuse, et que ses consolations sont courtes ! elles paraissent en un moment, et un autre moment les emporte ; et si ce n'était la sainte éternité à laquelle toutes nos journées aboutissent, nous aurions raison de blâmer notre condition humaine.
Une condition capitale pour toute jouissance, c'est de se limiter.
Un homme qui a chu n'est pas déchu... à condition qu'il choie bien !
On ne s'évade de sa condition qu'en se hissant à une autre.
L'homme n'est peut-être quelque chose qu'à la condition qu'il s'aperçoive qu'il n'est rien.
Le premier attribut de la condition humaine est la sociabilité.
La première condition du développement de l'esprit, c'est sa liberté.
Chacun cherche à se mettre au-dessus de sa condition, et surtout à paraître plus qu'il n'est.
Faire parler la poudre c'est bien, à condition qu'elle ait quelque chose à dire.
Beaucoup défendent la liberté d'expression à condition qu'elle s'applique exclusivement à leur point de vue.
C'est une jolie condition que celle de jolie femme, mais il est dommage qu'elles meurent deux fois.
La vie est un enchantement à la condition qu'on n'ait pas de remords.
L'humanité a des besoins qui sont les conditions de sa nature ; s'ils ne sont pas satisfaits, elle se montre impatiente ; sont-ils satisfaits, elle paraît indifférente. L'homme se meut entre ces deux états, et il emploie sa raison, ce qu'on appelle vulgairement la raison humaine, à pourvoir à ses besoins. A-t-il atteint ce but, alors naît pour lui la nécessité de combler le vide de l'indifférence. S'il se referme ici dans d'étroites limites, dans les bornes nécessaires, il peut y réussir encore ; mais si les besoins s'élèvent, s'ils sortent du cercle des choses communes, le sens commun ne suffit plus ; il n'est plus génie. La région de l'erreur est ouverte à l'homme.
On trouve peu de personnes qui ne se plaignent de leur condition, bien qu'elle paraisse douce.
Il n'y a point de condition si mauvaise qui n'ait un bon côté : chaque état a son point de vue, il faut savoir s'y mettre ; ce n'est pas la faute des situations, c'est la nôtre.
La condition des pauvres donne moins d'inquiétude que celle des riches. Ceux-ci doivent craindre au lieu que les autres n'ont qu'à espérer.
Si l'âme pouvait apparaître pure au milieu du monde, si l'homme pouvait être spontané, sans condition, l'homme serait un dieu.
Toute théorie n'est bonne qu'à condition de s'en servir pour passer outre.
Les hommes de condition simple, de mœurs paisibles, de caractère aisé, sont les plus accessibles à l'amitié, parce que chez eux ni l'envie ni l'ambition n'en disputent la place, et qu'ainsi ils demeurent tout entiers disponibles pour leurs amis.
Le plus à redouter pour l'amitié, c'est un changement de condition qui élève ou abaisse l'un sans l'autre, et les expose à se voir trop à distance. Les négligences font aussi tiédir l'amitié, et les trop fréquentes absences sont un tamis à travers lequel elle fuit goutte à goutte.
Si tu veux être heureux ne porte point tes idées plus haut que ta condition ne te le permet, et sois de la plus grande indifférence pour tout ce qui n'est point absolument nécessaire.
On est plus heureux dans les petites conditions que dans les grandes.
Le bonheur a des conditions vulgaires que l'orgueil nie ou dédaigne.
Il n'y a guère d'occasions où l'on fît un mauvais marché de renoncer au bien qu'on dit de nous, à condition de n'en point dire de mal.
La première condition pour qu'un livre se laisse relire, c'est qu'il soit oubliable.
Ce n'est pas un mince bonheur qu'une condition médiocre : le superflu grisonne plus vite, le simple nécessaire vit plus longtemps.
La condition de l'homme sur la terre est aussi parfaite que l'exige sa nature : vouloir la changer, c'est vouloir changer l'ordre des choses, et ce serait une folie. Tout ce qu'on peut faire, et qui est digne d'un sage, c'est d'apprendre à l'homme à bien connaître sa situation actuelle, et à profiter utilement du temps présent. L'entretenir de sa grandeur passée, ou de celle qu'il pourrait avoir, c'est l'occuper en vain des choses qui ne sont plus, et qui ne peuvent pas être, et lui faire perdre de vue ce qu'il est, et ce qu'il doit faire. Il est susceptible de certaines connaissances qui l'élèvent et le distinguent essentiellement des autres créatures : telle est l'origine de sa supériorité, et quel vaste champ pour exercer son esprit et son cœur ! Mais il ne saurait atteindre à tout, il est beaucoup d'objets qui lui échappent ; il est souvent obligé de s'arrêter dans sa course, et d'avouer son ignorance : telle est la marque de sa dépendance, et que de motifs d'abaissement et d'humiliation ! Voilà l'homme tel qu'il est sur la terre, ayant assez de lumières pour pouvoir se conduire, en ayant trop peu pour pouvoir s'enorgueillir de celles qu'il a.
Une humble condition n'éblouit pas, mais elle est sûre. Plus haut l'on est placé, plus la chute est à craindre.
La première condition du sublime c'est d'être dans le vrai.
L'amitié est la conséquence d'un bail passé dans des conditions plus ou moins favorables : Quand les conditions changent, le bail doit être renouvelé.
Ne t'abandonne pas tout entier à l'instinct ni à la volonté : l'instinct est une sirène, la volonté un despote. Ne sois ni l'esclave de tes impulsions et de tes sensations du moment, ni celui d'un plan abstrait et général. Sois ouvert à ce qu'apporte la vie, du dedans et du dehors, à l'imprévu, mais donne à ta vie l'unité, ramène l'imprévu dans les lignes de ton plan. Elève la nature à l'esprit et que l'esprit redevienne nature ; c'est à cette condition que ton développement sera harmonieux, et que la sérénité de l'Olympe et la paix du ciel pourront rayonner sur ton front.
La première condition est la mère des conditions suivantes.
Qui n'a qu'une humble condition à plus de peine à supporter les misères.
Tout homme qui n'accepte pas les conditions de la vie vend son âme.
L'homme est une bête mal faite qui n'a pas les vertus de son état et les qualités de sa condition : une bête transitoire qui n'a pas trouvé son équilibre et son assiette.
Un léger vice de caractère suffit pour rendre inutiles toutes les conditions de bonheur.