Un lecteur est peu intelligent s'il ne découvre dans les livres que ce que leur auteur y a mis. La pensée d'autrui n'est bonne que si elle éveille la nôtre.
Pour bien lire, il faut digérer sa lecture et la convertir en sa propre substance.
Si tu veux que la lecture laisse en toi des impressions durables, borne-toi à quelques auteurs pleins d'un esprit sage, et nourris-toi de leur substance.
Tout journal se donne pour être, et devrait être en effet, l'écho de la pensée de ses lecteurs ; mais cette théorie est souvent suivie de la pratique contraire, les rôles sont intervertis, et les lecteurs se bornent souvent au rôle d'échos du journal.
La force réelle dans une société, incontournable, est détenue par ceux qui maîtrisent les mots, donc ceux qui lisent. Les cultureux dont je suis ne le diront pas assez : détenir le pouvoir des mots qui s'acquiert par une lecture assidue, c'est détenir les clefs de la puissance.
La lecture est le grand médicament qui soigne tout, à condition d'explorer toute la pharmacopée !
L'habitude de se repaître de la lecture des journaux a étouffé, en France, le goût des fortes et saines lectures ; aussi on ne lit plus que pour se distraire, et non pour s'instruire.
La lecture est un billet d'absence, une sortie du monde.
Une journée sans la perspective d'aucune lecture me paraît aussi redoutable que la traversée du désert sans points d'eau pour le bédouin.
Il est bon de jouir de cette précieuse faculté de faire deux choses en même temps. De s'absorber dans une lecture et d'entendre, sans avoir l'air d'écouter, tout ce qui se dit autour de nous.
Quand on a l'amour de la lecture et une bibliothèque, on ne s'ennuie jamais.
Une bibliothèque est le dépôt des pensées choisies d'un petit nombre d'hommes d'élite.
La lecture est l'aliment de l'esprit, et quelquefois le tombeau du génie.
Le lecteur, encore plus que la nature, doit avoir horreur du vide.
Si la lecture de la vie des grands hommes n'a pas d'attraits pour vous, on ne lira jamais la vôtre.
Tous les faits principaux de l'histoire doivent être appliqués à la morale et à l'étude du monde, sans cela la lecture est inutile.
La lecture ne donne que de la nourriture à l'esprit, ce n'est qu'en écrivant qu'il acquiert de l'exercice et de la force.
Un auteur est quelquefois bien étonné de tout ce que le lecteur voit, en dehors de ses intentions, dans son livre.
La lecture est un voyage de l'esprit, une agréable absence de la vie et de soi-même. Le moment est favorable pour s'absenter, vivre avec les grands morts et relire les anciens.
Il n'y a point de divertissement qu'on se procure à aussi bon marché que la lecture, et il n'y a pas de plaisir plus durable.
Au lecteur qui juge fausse telle observation d'un auteur de haute classe, il ne manque, pour avoir raison, que de valoir cet auteur.
Projet de rétablissement d'une épreuve de culture générale au programme des grandes écoles. En attendant de rendre obligatoire l'apprentissage de l'alphabet par ces énarques dont on prétend qu'ils sont parfois rebelles à la lecture.
La lecture nourrit l'âme, comme le pain nourrit le corps.
La lecture est la plus noble des passions, elle enseigne l'art d'écrire, comme elle enseigne la grammaire et l'orthographe.
La lecture est la grande créatrice des vocations littéraires : On lit et, à force de lire, l'envie vous prend aussi d'écrire.
La lecture donne l'impression de remplir le réservoir ; mais on ne met que rarement le moteur en marche.
La lecture est la base de l'art d'écrire.
Le meilleur roman est celui qui demande le plus à la sensibilité et l'imagination de son lecteur.
Avec le goût de la lecture, on évite le tourment incessant des esprits inoccupés qui se dévorent eux-mêmes.
Avec ce goût, la lecture, une femme est à l'abri des atteintes du plus dangereux de ses ennemis : l'ennui.
La lecture a été créée pour exercer l'esprit, à défaut d'idées.
Ma préface ne va pas vite ; les idées ne me manquent pas, mais je ne puis les poser d'une manière intelligible sans les développer, et ma préface devient un livre. Il faut un bien grand art pour entrer immédiatement en communication avec l'esprit du lecteur ; il faut deviner l'état général des esprits, le point de vue actuel, et relier son propre point de vue à celui-là ; sinon c'est une exposition complète de doctrine : tout doit être pris à la racine, c'est un ouvrage d'un autre genre.
Un bon livre n'est pas celui qui persuade tout le monde, autrement il n'y aurait point de bon livre ; c'est celui qui satisfait complétement une certaine classe de lecteurs à qui l'ouvrage s'adresse particulièrement, et qui du reste ne laisse douter personne ni de la bonne foi parfaite de l'auteur, ni de l'infatigable travail qu'il s'est imposé pour se rendre maître de son sujet, et lui trouver même, s'il était possible, quelques faces nouvelles.
La lecture suspend le sentiment des peines dont la vie humaine n'est jamais exempte, et fait oublier, au moins pour un temps, les chagrins qui nous rongent le cœur.
Si tu veux que la lecture te laisse de durables empreintes, borne-toi à quelques auteurs d'un esprit sain, et nourris-toi de leur substance. Être partout, revient à n'être nulle part en particulier. Une vie passée dans les voyages fait connaître bien des hôtes et peu d'amis. Il en est de même de ces lecteurs à la course qui, sans prédilection pour un livre, en dévorent sans fin.
La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l'éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très ravissantes.
Un lecteur est un être qui manque d'imagination, car autrement il s'écrirait lui-même ses propres fictions.
La lecture et les réflexions sont à l'esprit ce que les aliments sont au corps.
Vous devez apporter dans vos lectures un grand discernement : Lisez lentement et avec réflexion.
La lecture n'est profitable qu'aux esprits possédés d'un goût immodéré de la vérité.
La lecture permet d'échapper aux tristesse de la solitude.
Les lectures de société éventent le génie et déflorent un ouvrage.
Le critique doit inviter à relire ou à repenser sa lecture.
Les yeux du lecteur sont des juges plus difficiles que les oreilles du spectateur.
La lecture est une partie des devoirs d'un honnête homme.
Une lecture n'entre pas dans l'esprit si elle n'est pas suivie de réflexion.
La lecture, certaines précautions prises, est un des moyens de bonheur les plus éprouvés.
La première lecture est au lecteur ce que l'improvisation est à l'orateur.
La lecture est une victoire de l'ennui sur l'amour-propre.
La lecture est la forme la plus haute de la paresse.
La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté.
La lecture est une amitié ; mais du moins c'est une amitié sincère.
La lecture plaît à ceux qui ont quelque sympathie avec les grands génies de l'antiquité.
Il faut lire avec choix et réflexion, si l'on veut retirer quelque utilité de ses lectures.
Si le goût de la bonne lecture était plus répandu parmi les gens du monde, ils auraient plus de bonnes connaissances pour se bien conduire. L'oisiveté engendre tous les vices, mais c'est l'ignorance qui les accrédite et qui les perpétue.
Une bibliothèque est une chambre d'amis.
Rien ne gâte plus l'esprit que les lectures rapides, sans réflexion et sans attention.
La lecture c'est la vie sans contraire, c'est la vie épargnée.