Les citations d'écrivains et de poètes sur la mort :
Une seule louange, un simple témoignage d'affection donnés en notre absence, suffisent pour nous toucher. Combien ne le serons-nous pas encore davantage si l'on nous lance l'une et l'autre, comme un baiser d'adieu, après notre fuite de cette terre ? — Je ne puis croire qu'il y ait un seul être humain que, lorsque la mort le place dans le cercueil, comme sous la cloche du plongeur, une tête penchée et un regard humide ne suivent point ; ainsi chacun peut donc aimer du moins l'ami qui le pleurera un jour.
La mort doit nous délivrer de tous nos chagrins et de tous nos maux, et cependant, cruels que nous sommes, nous nous plaignons en mourant si personne ne doit pleurer notre perte, souffrir de notre absence, être inconsolable de notre mort !
Il est moins cruel de pleurer la mort d'une personne chérie que de voir briser le lien qui nous unit à elle ; car le monde peut nous ravir l'objet aimé, tandis que la tombe nous le garde intact pour qu'il puisse recommencer avec nous une plus belle vie.
La mort, dont le moment est incertain, pendant qu'on songe à vivre arrive un beau matin.
Publilius Syrus - Les sentences et adages - Ier s. av. J.-C.
La différence des jugements que nous portons entre la cécité et la mort, dérive de la différente position dans laquelle nous les jugeons : nous préférons la cécité quand nous sommes en compagnie ; la mort est plus heureuse quand nous sommes seuls.
On est injuste envers la mort en la peignant comme on le fait : on devrait la représenter en vieille femme bien conservée, grande, belle, auguste, douce et calme, les bras ouverts pour nous recevoir et nous accueillir : La mort est l'emblème du repos éternel après la malheureuse vie inquiète et orageuse.
Être mortelle ne m'offusque pas : la mort me blesse quand elle emporte ceux que j'aime, mais elle ne m'est scandale que lorsqu'elle frappe des êtres jeunes, pas ceux qui, comme moi, sont usés.
Hélas ! que saurait-on si l'on ne savait point que la mort est vivante ! Un paradis, où l'ange à l'étoile se joint, rit dans cette épouvante.
Victor Hugo - L'année terrible, Ô Charles, je te sens près de moi - Juin 1871.
La mort n'est pas comme on le croit le plus grand des maux pour celui qui, par la grâce éternelle, remonte du dernier jour au premier, jusque auprès du trône de Dieu.