Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies.
Avez-vous remarqué que tout nouveau remède lancé dans la circulation fait invariablement la réputation de deux médecins ? De celui d'abord qui l'a préconisé le premier comme un suprême bienfait, et plus tard d'un second, qui en prouve jusqu'à l'évidence les propriétés funestes.
Certaines gens, qui sont lâches devant le plus insignifiant malaise, mettent, en revanche, un courage héroïque à supporter des remèdes mille fois plus douloureux que le petit mal dont ils veulent guérir.
Contre les infirmités de la vieillesse, il est heureusement un remède souverain ... la mort.
Les lois de circonstance n'ont en vue que le mal du moment ; le mal disparu, on souffre longtemps du remède.
Il n'y a qu'une femme qui puisse guérir les blessures qu'une femme a faites à un homme, d'où il suit que le remède est souvent pire que le mal.
Le remède de la jeunesse est de se craindre soi-même et de croire les gens sages.
En toutes circonstances, il n'y a pas de mal qui n'ait son remède.
Beaucoup de remèdes, peu de guérisons.
La jalousie est un mal à qui toutes choses servent de nourriture et pas un de remède.
L'impossibilité du remède doit nous mettre au-dessus du mal.
Il est des gens qui ont des remèdes tout prêts pour guérir les blessures du cœur, comme ils ont des onguents pour guérir les écorchures des arbres. Ce font les mêmes qui recollent les estampes avec de la mie de pain et remplacent les vitres avec du papier.
Le canon tue moins de monde que les remèdes infaillibles.
Le chagrin, tant qu'on vit, peut trouver un écueil. Tout remède est perdu lorsqu'on entre au cercueil.
Les remèdes tardifs sont toujours impuissants.
Ou mon remède est bon, ou il est mauvais : s'il est bon, il faut le prendre ; s'il est mauvais... mais il est bon. Langage de charlatans en plus d'un genre.
Déçu ou désabusé dans son amour on se retire ; marié, il n'y a de remède que le divorce.
Tous les maux trouvent leur remède, ou dans le temps, ou dans la modération, ou dans la force de l'esprit ; les réflexions, la dévotion, la philosophie, les peuvent adoucir.
Il est des bons conseils comme des remèdes.
Dans les maux sans remèdes, les conseils ne peuvent plus porter que sur le régime.
Le meilleur remède pour tous les problèmes, s'armer de patience.
Le seul remède contre la mort, c'est de vivre.
Celui qui croit à la prédestination des choses possède un remède à tous les maux.
La philosophie ne guérit de rien ; la philosophie n'est pas un remède, mais la philosophie est une pudeur.
Les moralistes sont comme les chimistes, qui préparent des remèdes pour les autres, et s'en servent rarement eux-mêmes.
Quand deux amoureux sont occupés par des idées auxquelles ils sont étrangers l'un et l'autre. Lorsqu'on en est là, le mal est bien près d'être sans remède.
Il n'y a que la mort qui soit un mal sans remède. Quand on est jeune, il ne faut jamais désespérer !
Quand la tristesse ne se guérit pas par le temps, il n'en faut point chercher le remède ici-bas.
Un remède efficace trouve aisément son emploi.
Quand la douleur absorbe les facultés, on ne cherche pas les remèdes, on les évite.
Seul le dépaysement constitue un remède à la douleur.
Le remède à la faute est de payer sa dette.
Le meilleur remède à la peur, c'est l'amour : si vous aimez, la peur disparaît.
Quelque remède que l'on emploie, le mal est plus fort que le remède.
Le seul remède contre l'amour, c'est de ne plus aimer.
Le temps est un remède au mal.
Dans les maux où il n'y a plus de remède, il faut parler avec douceur, de sorte que nos réprimandes paraissent moins tenir de la censure que de la compassion et de la douleur.
Le remède contre les maux est de savoir souffrir.
Il n'y a point de remède qui soulage celui que le destin a frappé.
L'occupation est le seul remède contre les peines.
Il n'y a point de remède contre un mal accompli.
Les demi-remèdes empirent les grandes maladies.
Le remède au mal consiste parfois à oublier le mal et à oublier le remède.
C'est souffrir qu'aimer et désirer sans remède.
Ne plus se sentir vivre, c'est la seule chose qui m'accable ! et c'est sans remède.
Remède sûr contre l'ennui : avoir un ennui.
Le travail est le meilleur des remèdes.
Le chagrin est égoïste, et ne peut recevoir de remède de ce qui ne le touche pas.
La mort est un remède à trouver quand on veut, et l'on doit s'en servir le plus tard que l'on peut.
La patience adoucit les maux sans remède.
De même qu'une eau pure guérit la soif, ainsi la plupart de nos souffrances ont leur remède tout près d'elles.
Les lettres offrent le remède le plus efficace contre les maladies de l'esprit.
Un travail utile et pénible est le seul remède contre les grandes douleurs.
Le remède est dans le poison.
Les anciens cherchaient un remède à leurs infortunes dans la philosophie ou dans le christianisme. Les modernes, au contraire, lorsque règne la terreur, se plongent dans les voluptés, semblables au buffle qui se roule dans la vase pour se guérir de ses blessures.
Quand il est sans remède, un chagrin est fini, et qui n'a plus d'espoir n'aura plus de regrets.
On trouve remède à tout, hormis à la mort?