Tout homme porte avec lui son avenir, sa vie, dans ses instincts et dans ses penchants.
Nous ne pouvons que bien peu de chose contre nos petits penchants, mais nous ne pouvons rien du tout contre les grands.
On revient toujours à son premier penchant.
Le penchant naturel doit être le premier lien, il faut s'aimer avant de s'unir.
Tous nos penchants ont une forte tendance à devenir des habitudes, et c'est pour cela que, s'ils sont mauvais, il faut les combattre dès qu'on les aperçoit chez nos enfants, de peur d'avoir à lutter plus tard contre la force de l'habitude et contre celle du penchant. Comment apercevoir les penchants ? Comment les reconnaître ? Ici on ne saurait donner de préceptes, et tout est remis à la sagacité attentive des parents.
Le mauvais penchant est d'abord un passant, puis notre hôte, puis notre maître.
Quand on est très jeune, il y a dans le cœur tout un monde d'illusions. Que ne ferait-on pas ? Où n'irait-on pas ? Plus tard, dans nos vieux jours, on découvre que tous ces nobles penchants sont semblables à cette verdure trompeuse qui recouvre l'eau épaisse d'un marais.
L'homme est si faible contre ses penchants et ses goûts ! il est si disposé à se faire illusion sur ce qu'il peut et sur ce qu'il vaut ! Personne ne saurait dissimuler aux autres et surtout se dissimuler à soi-même, la diminution de ses forces physiques, mais en est-il beaucoup parmi nous qui s'aperçoivent de l'affaiblissement des facultés vieillissantes de leur esprit et qui en conviennent ?
On prétend que les hommes ont plus de penchant pour le mal que pour le bien. Cela n'est pas ; mais, comme un faux système d'éducation s'oppose au développement normal de leur intelligence, ils restent toute leur vie de grands enfants qui marchent de travers.
Un homme qui ne s'est pas corrigé lui-même de ses penchants injustes est incapable de mettre le bon ordre dans sa famille.
Le véritable amour est un penchant donné par la nature, réglé par la raison, justifié par la vertu : celui-là seul peut remplir notre cœur.
L'habitude des bons ou mauvais penchants commence dès la plus tendre enfance.
L'habitude des penchants bons ou mauvais fait le caractère, comme l'habitude des mouvements gracieux ou désagréables fait la physionomie.
L'homme qui, pratiquant la vertu, s'applique à extirper les racines de ses passions, est semblable à celui qui déroule entre ses doigts les perles d'un chapelet. S'il va les prenant une à une, il arrive facilement au terme. En extirpant un à un ses mauvais penchants, on obtient la perfection.
Le penchant mutuel doit être le premier lien des époux ; leurs yeux leurs doivent être leurs premiers guides : car comme leur premier devoir, étant unis, est de s'aimer, et qu'aimer ou n'aimer pas ne dépend pas de nous-mêmes, ce devoir en emporte nécessairement un autre qui est de commencer par s'aimer avant que de s'unir.
Le véritable amour est le plus chaste de tous les liens. C'est lui, c'est son feu divin qui sait épurer nos penchants naturels en les concentrant dans un seul être.
On n'a besoin que de soi pour réprimer ses penchants ; on a quelquefois besoin d'autrui pour discerner ceux qu'il est permis de suivre ; et c'est à quoi sert l'amitié d'un homme sage qui voit pour nous sous un autre point de vue les choses que nous avons intérêt de bien connaitre.
Pourquoi les hommes se comprennent-ils si ordinairement mal les uns les autres ? Parce qu'ils ne sont pas désintéressés. Le désir, la passion, la crainte, l'aversion, le sentiment, le penchant interviennent et offusquent la lucidité de l'intelligence.
En refoulant aux cœurs les penchants secourables, un seul ingrat fait tort à tous les misérables.
Nous nous pardonnons aisément les fautes où nous entrainent nos penchants naturels.
Les femmes dont l'âme et les intentions sont pures se servent des vertus pour dominer les hommes qu'elles aiment. Mais les femmes qui ne leur veulent pas de bien les gouvernent en prenant des points d'appui dans leurs mauvais penchants.
Il est beau de se connaître, mais c'est peu si l'on ne médite ensuite l'art de se montrer et de se cacher à propos, de parler ou de se taire, de fléchir et de se relever, de modifier au degré convenable ses penchants ou sa conduite.
Les meilleurs raisonnements ne font pas plus dévier le cœur de son penchant que la boussole de son inclinaison.
Travailler à vaincre ses penchants, c'est commencer d'être heureux.
Nous avons, tous tant que nous sommes, nos humeurs, nos penchants, nos passions, nos goûts.
En amour, comme en toutes choses, il faut saisir l'occasion et n'obéir qu'à des penchants honorables et légitimes.
Nous n'avons point reçu de la nature et des dieux les mêmes inclinations, les mêmes penchants ; le sort d'un homme n'est point celui de l'autre.
C'est une chose bien difficile que de résister aux penchants de son cœur.
La première conséquence de penchants interdits est de nous murer en nous-mêmes : Il faut se taire, ou n'en parler qu'à des complices. J'ai beaucoup souffert, dans mes efforts pour me vaincre, de ne pouvoir attendre ni encouragement ni pitié, ni même ce peu d'estime que mérite toute bonne volonté.
Rien n'égale le penchant de l'amour à être tyran, si ce n'est la facilité qu'il a d'être esclave.
L'homme semble, en tout, avoir plus de penchant pour la dépravation que pour la vertu.
Il y a dans l'homme un penchant naturel à contredire les sentiments des autres, surtout de ceux qui sont au pouvoir. Serait-ce par envie, par un travers d'esprit et un vice du cœur ?
On a plus de penchant pour la malice que pour l'indulgence.
Il semble que les hommes aient un penchant à s'entre-détruire, et n'attendent qu'un prétexte pour cela.
L'homme a un grand penchant à montrer qu'il est plus fin que les autres ; de là, le grand désir de tromper son semblable.
Un voluptueux qui tâche de se justifier la faiblesse de ses penchants ne fait point de grâce aux inclinations basses et aux attachements sordides de l'avarice.
On trouve toujours une théorie pour justifier son penchant.
L'amour du sexe est le penchant naturel qui attire un sexe vers l'autre, et forme entre eux une intime relation de corps et d'âme.
La bienfaisance est un doux penchant, une vertu céleste, qui nous porte à obliger nos semblables, à leur rendre service, à leur faire du bien. Rien n'approche plus un mortel de la divinité que d'être bienfaisant : il est la plus fidèle image de Dieu, qui ne cesse de répandre ses bienfaits sur les hommes.
Un penchant invincible à ne s'occuper que des imperfections d'autrui suppose toujours un esprit médiocre.
Les hommes ont été les mêmes en tout temps ; ils sont agités dans tous les pays par les mêmes passions ; ils ont les mêmes penchants, les mêmes faiblesses : ils ne diffèrent entre eux que par les ridicules.
Celui qui résiste à son penchant, et qui le combat dès l'origine, est toujours assuré de le vaincre.
Qui n'aurait pas à combattre contre ses penchants serait innocent plutôt que vertueux.
L'homme aime avec plus de force et de constance les êtres supérieurs à lui que ceux qui lui sont inférieurs, veut-on s'en convaincre ? il suffit de remarquer non seulement le penchant que les libertins ont pour les femmes vertueuses, mais encore par analogie, le goût qui fait préférer aux singes nos femmes à leurs femelles. Le chien est également plus ami de l'homme que de sa propre espèce, et je m'imaginerais difficilement que le diable fût misanthrope.
Plus de femmes cèdent plutôt au penchant, ou, pour mieux dire, aux besoins de la nature, qu'à l'amour.
Les penchants qui ne peuvent se satisfaire ressemblent aux individus déclassés ; détournés de leurs voies, ils portent le désordre partout où s'égare leur activité maladive.
L'homme est presque toujours le vil jouet des penchants bas qui le tyrannisent.
Recourons souvent à l'amour de notre propre abjection comme à un refuge assuré contre les mouvements continuels qu'excite en nous le penchant malheureux que nous avons pour l'orgueil.
Quand on connaît bien les penchants d'un homme, on peut deviner la route que son caractère le portera à suivre, comme on peut tracer la ligne que suivra un corps sur lequel plusieurs forces agissent de concert, avec des directions et des intensités connues.
Il est plus facile de tirer parti des penchants d'autrui que de lui en donner de nouveaux.
La plupart des penchants nuisibles portent leur punition avec eux.
Plus on se livre à ses penchants, et plus on en devient le jouet et l'esclave.
Il n'est aucun penchant naturel dont on ne puisse tirer parti pour l'éducation.
Le penchant d'un coeur ne se peut commander.
On n'aime, en définitive, que ses penchants, et non pas ce vers quoi l'on penche.
L'homme a ce penchant à cacher ses véritables sentiments et à en étaler certains autres.
Faire à une femme qui a un penchant pour vous des confidences sur l'amour qu'on a pour une autre femme ou les difficultés que l'on rencontre avec celle-ci est un moyen de séduction éprouvé.
On est libre de suivre ses penchants.
Des penchants de son âme on n'est pas toujours maître.
Nous devons, avant le mariage, un peu mieux nous connaître ; examiner à fond quels sont nos sentiments, et ne pas nous fier aux premiers mouvements : c'est peu qu'à nous unir le penchant nous anime, mais il faut que ce penchant soit fondé sur l'estime.
Il faut avoir peu de penchant à la tristesse pour oser s'égayer sans craindre l'après-gaieté !
Un penchant des Français de toujours croire qu'on plaisante.
Sur les penchants du cœur, c'est en vain qu'on raisonne, ils sont souvent un caprice du sort.
Le penchant au pyrrhonisme ne met point de différence entre le vraisemblable et le vrai.