La jeunesse est le temps des illusions, et l'âge mûr est celui de la réalité qui dissipe les illusions et désabuse.
Pierre-Jules Stahl - Œuvre : Les pensées et réflexions diverses (1841)
La jeunesse est le temps des illusions, et l'âge mûr est celui de la réalité qui dissipe les illusions et désabuse.
La vieillesse regrette le passé, et la jeunesse dévore le présent, pour anticiper sur l'avenir.
Dans la jeunesse on travaille avec la perspective d'espérances riantes ; dans l'âge mûr on est homme d'action et on commence à se désabuser des illusions de l'enfance ; dans la vieillesse il ne nous reste que le souvenir.
La jeunesse est pleine d'espérance ; il ne reste à la vieillesse que des souvenirs.
C'est si bon, c'est si doux, la jeunesse... la fraîcheur... tu es trop bonne.
La jeunesse est chose si légère, cueillons quand il est temps cette fleur passagère.
Tous les proverbes ne sont pas des leçons de sagesse ; et celui-ci, qu'on répète d'autant plus qu'il semble mieux excuser nos sottises : — Il faut que jeunesse se passe ! — fait que la plupart des hommes sont déjà vieux lorsque leur jeunesse n'est pas encore passée.
La jeunesse, on doit la vivre quand on est vieux, c'est le seul moment où elle reste acceptable.
Il faut se faire, dans la jeunesse, une provision de savoir et de maximes qui puisse nourrir et guider l'esprit toute la vie.
Quand on ne bride pas sa jeunesse, on gâte par avance son âge mûr. Fleur véreuse, poire gâtée.
La jeunesse est un cours de rivière impétueuse très difficile à passer.
La jeunesse, qui a devant elle l'avenir et ses illusions, rêve et poursuit le mieux ; la vieillesse, lasse et désabusée, se contente du tant bien que mal.
La jeunesse est, de tous les âges, celui où l'on peut être le plus aimable, ou le plus complètement insupportable et ridicule.
La jeunesse, âge heureux, où l'on peut emprunter aux autres l'utile expérience, au lieu de l'acheter du temps qui la vend si chère !
La santé, c'est la jeunesse, car la maladie peut faire un vieillard d'un jeune homme.
Trois beaux ornements de la jeunesse : Tête qui sait réfléchir, langue qui sait se contenir, visage qui sait rougir.
S'il est vrai que la jeunesse soit un défaut, on s'en corrige bien vite.
La jeunesse est une magicienne qui, par un sourire, change l'indigence en trésor, qui vous amène pour maîtresse sa sœur cadette l'espérance ; celle-ci, aussi trompeuse que son aînée, mais revenant encore quand l'autre a fui pour toujours.
La jeunesse attire les démagogues comme le miel attire les mouches.
La jeunesse laisse fuir ses jours sans y penser, semblable à l'insensé qui porte de l'eau dans un crible.
Les croulants prématurément fossilisés ne se rendent pas compte que c'est en mettant la jeunesse en boîte qu'ils donnent à celle-ci le maximum de chances de se garder en conserve.
Sur les bancs de la faculté, il faut bien que jeunesse se tasse.
La première jeunesse est capable de sentiments sans nom qui tiennent de la piété par la tendresse et de l'adoration par le respect.
La jeunesse exige beaucoup de la vie, parce qu'elle sent pouvoir lui rendre tout ce qu'elle lui demande.
Le printemps de la vie prépare son hiver.
La jeunesse doit être modeste, écouter beaucoup et parler peu.
Le plus grand défaut de la jeunesse est de ne pouvoir se modérer.
L'amour est un dieu auquel on ne résiste pas, et son autel est le cœur de la jeunesse.
La jeunesse sans l'amour n'est pas la jeunesse ; l'amour sans la jeunesse n'est pas l'amour.
Il faut que la jeunesse se passe, et que le cœur ait son histoire.
Un amour sérieux et profond redonne une sorte de jeunesse, l'amitié ne suffit pas à ce prodige.
Quand on a perdu la jeunesse, c'est une folie de croire qu'on en puisse retenir les agréments.
La beauté de la jeunesse, c'est un cœur qui sait fléchir, une langue qui sait se taire, et un front qui sait rougir.
Jouis de ta jeunesse, et ne refuse ni un bon jour, ni une bonne nuit.
La jeunesse aime la lumière, moins pour en être éclairée que pour y briller. Les yeux de l'enfant sont plutôt un ornement qu'un organe, ils ressemblent à ceux que le papillon porte sur ses ailes et le paon sur sa queue.
Les songes nous ramènent toujours vers le temps de la jeunesse, et cela fort naturellement, parce que l'ange de la jeunesse imprime sa trace la plus profonde sur le rocher du souvenir, et parce qu'en général un passé éloigné se grave plus fréquemment et plus avant dans l'esprit qu'un avenir éloigné.
Le cœur et la jeunesse s'en vont trop souvent de compagnie.
L'amour peut perdre sa jeunesse et garder encore un charme indéfinissable.
La jeunesse est absolue parce qu'elle n'a que des impressions ; elle est sévère parce qu'elle ignore les hommes et les choses ; elle est légère parce qu'elle n'a pas souffert ; elle est sans mesure parce qu'elle n'a rien fait, et sans frein parce qu'elle se croit capable de tout faire.
Quel âge heureux que celui de la jeunesse où jouissant de toute la plénitude de notre être, l'horizon de la vie nous paraît immense, celui de nos connaissances sans bornes, où toutes nos passions, toutes nos idées, tous nos goûts, tous nos sentiments semblent animés de cette première sève qui répand au printemps sur la nature entière une fraîcheur si vive, et si brillante !