Les maîtres de république sont des saints qui croient faire des dévots et ne font que des tartufes.
Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser.
Nos maîtres passent vingt ans à nous apprendre les préceptes de la philosophie, et lorsqu'il se trouve un homme sur mille pour s'aviser de les prendre au sérieux et de régler sur eux sa vie, nous disons que c'est un original ou un fou.
Il y a dans le monde telles positions qui donnent pour maîtres des hommes dont on ne voudrait pas pour laquais.
Nul ne peut se constituer le tuteur ou le maitre d'un autre, quoiqu'il n'ait que l'intention de le servir et de lui être utile.
Les jeunes artistes sont des caméléons ; tant qu'ils ne se sont pas trouvés, ils copient avec un mélange d'orgueil et d'inquiétude les maîtres qu'ils admirent. L'orgueil n'est pas seulement dans la virtuosité qui permet ces exploits, mais aussi en ce qu'on a l'illusion d'être un peu le maître soi-même ou sa duplication.
Quand on ne peut atteindre au génie des maîtres, on doit au moins éviter leurs fautes.
Ouvriers, quand viendra le jour où vous serez les maîtres de vos maîtres ?
L'idéal d'un maître, comme celui d'un gouvernement, doit être de se rendre inutile.
Il ne manque pas de parents et de maitres qui ne connaissent qu'un moyen de n'être jamais désobéis, c'est de ne rien commander.
Les pires maîtres de demain sont ceux qui ne veulent aujourd'hui d'aucun maître.
La conscience est le seul maître qui, en cas d'insuccès, ne désavoue pas ceux qui lui ont obéi.
Qui n'est pas maître de lui dans la bonne fortune ne le sera point dans l'adversité.
Le sage doit, comme Arachné, être maître de toute sa toile, pouvoir la projeter, la réabsorber, l'abandonner ou la refaire à chaque moment donné. Nous nous laissons trop souvent lier par les choses, le sage doit s'estimer plus qu'elles et s'affranchir d'elles.
Le faible d'un homme est l'endroit par où l'on peut s'en rendre maître.
L'homme a tellement besoin d'un maître qu'il accepte parfois un tyran.
Maître, apprenez à votre élève à aimer tous les hommes, et même ceux qui le déprisent ; faites en sorte qu'il ne se place dans aucune classe, mais qu'il se retrouve dans toutes. Parlez devant lui du genre humain avec attendrissement, avec pitié même ; mais jamais avec mépris : homme, ne déshonore point l'homme.
Qu'est-ce qu'un petit-maître ? — Un petit être dont les discours ressemblent à de grandes sottises coquettement tracées par la main d'un calligraphe.
L'enfant lit beaucoup mieux dans l'esprit du maître que le maître dans le cœur de l'enfant.
Le bon maître fait travailler dur son monde, il en tire le meilleur, grâce à quoi il est aimé en retour, et respecté.
Le domestique doit sentir dans son maître une main et un cœur.
Le prestige du maître rejaillit sur le domestique, la faute ne rejaillit pas.
Mieux vaut n'avoir pas de maître que de commander à tout le monde.
Un papillon n'est qu'une chenille habillée ; voilà le petit maitre, l'élégant, le lion, comme on dit aujourd'hui.
Le vrai maître est celui qui ne lâche pas son auditoire avant d'avoir été parfaitement compris.
Se rendre maître de soi-même, c'était connaître le plaisir de faire de soi un mécanisme obéissant aux ordres du cerveau. Seule cette maîtrise de soi permettait à l'homme d'être heureux et de reconnaître sa propre nature. Mais peu nombreux étaient ceux qui reconnaissaient jamais leur propre nature. Se laisser envahir par la pénombre des sentiments, ne rien faire contre l'assombrissement normal et ininterrompu de son affectivité, voilà ce qui plongeait l'homme dans le désespoir. Là où régnait la raison, dis-je, le désespoir était impossible.
Le Maître, c'est la vie elle-même, où nous sommes en état d'apprentissage permanent.
Tel est sage dans une condition médiocre qui devient fou quand il est le maître du monde.
Pour être bon disciple, il faut être son maître.
Chacun est maître en sa maison.
Un maître doit toujours connaître ses sujets.
L'homme maître de lui est maître de l'univers.
Un bon maître ne doit jamais se charger d'un nombre d'élèves au-dessus de ses forces.
L'amour est souvent le travesti le plus gluant de la relation du maître avec l'esclave.
Le sage qui comprend le caractère d'un homme en l'abordant se rend bientôt maître de lui.
Il est un âge où l'on n'a plus pour voisin de table que le maître de la maison.
Voulez-vous que jamais on ne se rende maître de vous ? Soyez-le toujours de vous-même.
L'œil du maître fait plus que ses deux mains.
Quoi que fasse un maître, il a toujours raison.
Plus le maître est con, plus le chien est fidèle.
Les bons maîtres d'école m'arrachaient grincheusement mon enfance, comme son duvet à un caneton.
Un maître qui est un crétin mérite le sort des crétins.
Que l'on sache se contenir, il est si nécessaire d'être toujours maître de soi !
Le temps est un maître impitoyable : il enseigne tout, même ce qu'on ne voudrait pas savoir.
Le temps est un grand maître et un mauvais élève.
Un maître raisonnable doit se faire servir avec la modération d'un homme qui n'use de ses serviteurs que pour la nécessité, et qu'il ne saurait lui seul tout faire, et qu'il doit n'exiger d'eux que ce qu'ils peuvent, ne les pas traiter avec hauteur, adoucir leur joug, avoir pour eux une affection sincère.
Être ministre, c'est quelque chose, mais être roi, c'est tout ! car c'est être le premier dans son pays, c'est n'avoir aucun maître, pouvoir faire toutes ses volontés et se livrer à toutes ses fantaisies. Fantaisies ? Mot charmant, chose incomparable, et qu'on permet si peu aux femmes !
La plus parfaite éducation consiste à habituer le disciple à se passer de maître.
Quand le maître est dehors, les valets sont au diable.
On n'est pas libre lorsqu'on n'est pas maître de soi.
Habere non haberi (Être maître, non esclave)
Pour devenir le maître, il faut agir en esclave.
Les maîtres qui se montrent trop indulgents pour nous dans notre enfance, nous rendent un bien mauvais service.
C'est chose misérable que de voir un homme qui n'a jamais été disciple se donner des airs de maître.
Quand vous allez chez un ami, sa bienveillance se manifeste dès le seuil de la maison, le portier vous reçoit avec un air gracieux, le chien remue la queue en signe de joie, un serviteur vient au-devant de vous, vous présente un siège, et tout cela se fait sans que le maître dise un mot.
Le maître d'école n'apprend à ses disciples que les préceptes de leur âge. Le poète est le maître d'école des adultes, il doit ne leur mettre sous les yeux que des exemples respectables.
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître.
S'inspirer d'un maître est une action non seulement permise, mais louable.
Dans le monde, on est toujours maître de son temps.
On n'est pas maître de son cœur.
Être maître de soi, régler son âme et sa vie, surmonter l'orgueil, la volupté, le désespoir, sont des actes de vertu bien autrement héroïques qu'un mouvement de pitié, de générosité, de bonté même, bien qu'assurément la bonté, la générosité, la pitié soient des choses admirables.
Qui que tu sois, voici ton maître : Il l'est, le fut, ou le doit être.
Le titre ne fait pas le maître?