Tantôt fangeuse, tantôt sidérale, l'erreur gouverne despotiquement la vie de l'homme.
Le mensonge est un moyen de gouverner les hommes, un bien petit moyen, mais on l'emploie en grand.
Les faits gouvernent le présent, les idées gouvernent l'avenir.
Il faut connaître le passé quand on veut comprendre le présent, comme il faut se pénétrer des traditions d'un pays quand on veut le gouverner.
Les hommes qui se gouvernent eux-mêmes créent seuls des peuples capables de se gouverner.
La discorde finit toujours par convenir qu'il est fort difficile de gouverner les hommes.
L'art de bien gouverner consiste dans l'obligation de subordonner son intérêt personnel à celui de ses administrés.
Lorsque l'amitié se fait gouvernante, elle est sur le point de chavirer.
À couvrir de boue l'homme qui a gouverné pendant de nombreuses années, on crache au visage de toute la nation qui l'a soutenu et applaudi pendant tout son règne.
Tel homme qui pour nous donner des lois bâtit un beau système, devrait d'abord savoir, je crois, se gouverner lui-même ; s'il a trouvé pour les états la règle la plus sage, pourquoi ne l'observe-t-il pas dans son petit ménage ?
Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, contrôlé, censuré, commandé, par des êtres qui n'en ont ni le titre, ni la science, ni la vertu.
Gouverne ta bien maison, et tu sauras combien coûtent le bois et le riz.
Les hommes qui aiment le plus à être gouvernés sont ceux qui aiment le moins qu'on le leur dise.
Pour les gouvernants, décentraliser consiste à créer des satellites autour de leur soleil.
L'inexpérience du jeune âge a besoin d'être gouvernée par la prudence de la vieillesse.
L'amitié et même l'amour se détruisent souvent comme les républiques, parce que chacun finit par vouloir gouverner.
Pour bien gouverner les autres, il faut, avec des connaissances, beaucoup de raison, de prudence, et surtout un bon jugement.
Ceux qui ont assez de connaissances et de tact pour, de prime abord, voir les affaires comme elles doivent être envisagées, sont propres à gouverner.
Un peu de beauté, médiocrement d'esprit et pas du tout de cœur, et tu gouverneras les hommes !
La pensée finirait par gouverner assez doucement le monde, si elle pouvait le faire sans l'emploi de la force.
Les esprits doux et conciliants sont, plus que tous autres, faits pour gouverner le monde.
Le sage ne doit pas se soucier de gouverner les autres, sachant combien il est parfois difficile de se gouverner soi-même.
De tous les hommes, le plus facile à gouverner pour une femme, c'est l'homme violent. La violence est un de ces gros écueils à fleur d'eau dont se rient les pilotes les plus novices. Il suffit de savoir les tourner, c'est à quoi la plus ingénue s'entend à merveille.
La force gouverne le monde. L'intrigue triomphe, et la vertu se tient à l'écart.
L'ambition trouble le monde, la force le soumet, et l'opinion le gouverne.
Entre tous les talents celui de gouverner est le plus difficile et le plus rare.
Peu de femmes ont assez de raison pour sentir le besoin qu'elles ont d'être gouvernées, et ce qu'il y a de plus fâcheux, c'est que ce sont celles qui le sentent qui pourraient le plus s'en passer.
Le monde d'aujourd'hui est gouverné par des imbéciles.
L'art de gouverner, c'est l'art de choisir ses hommes.
Gouverner, c'est vouloir ; on ne gouverne pas avec des désirs, mais avec des volontés fermes et constantes.
Le peuple, les femmes et les enfants se gouvernent de même, par la terreur.
Il y a deux techniques pour gouverner, toutes deux étant indispensables : la discipline, et la persuasion.
Ce sont les minorités qui gouvernent le monde, et c'est pour cela que le monde a une histoire ; si la vraie majorité gouvernait, il ne se passerait jamais rien.
Gouverner, c'est voler, tout le monde sait ça.
Il vaut mieux se gouverner soi-même que d'être gouverné par les autres.
Gouverner, c'est suivre les nécessités et s'en remettre aux compétences.
Pour gouverner il faut, non seulement, avoir l'expérience, mais surtout la compétence, et le caractère.
Vous qui gouvernez les états, exercez votre générosité envers ceux dont vous n'aurez jamais entendu dire que du bien ; ils sont dignes de vos faveurs, mais ne leur confiez point de places importantes. L'envie signale le mérite supérieur, et n'épargne que la médiocrité.
L'art de gouverner, c'est celui de penser à tout, et de ne se laisser faire la queue par aucun hasard.
Celui qui gouverne un peuple libre taille dans le marbre ; celui qui règne sur un peuple d'esclaves travaille sur de la terre glaise. C'est beaucoup plus facile. La résistance du monde, en politique, est de même nature que la résistance de la matière, en art.
Gouverner, c'est prévoir ; et ne rien prévoir, c'est courir à sa perte.
Il faut, lorsqu'on gouverne les Français, ne pas oublier qu'ils sont individualistes.
Il y a beaucoup de façons de gouverner mal ; il n'y en a guère qu'une de gouverner bien.
Ce que l'honneur exige d'un peuple et de ceux qui le gouvernent, c'est qu'ils aient constamment devant les yeux le rôle qu'ils sont appelés à remplir ; c'est qu'ils ne se laissent pas détourner un seul instant de leur tâche ; c'est qu'ils ne prodiguent aucune des forces, ne gaspillent aucune des ressources dont l'histoire aura à leur demander compte.
Quelques journalistes prétendent qu'il y a antagonisme entre les gouvernants et les gouvernés ; ce serait, s'il existait, le fortifier au lieu de l'affaiblir ; mais je soutiens — et ce devrait être le rôle de tous les écrivains de le soutenir — que cet antagonisme n'existe pas. Tout ce qui profite aux gouvernés profite aux gouvernants. Plus les gouvernés sont libres et moins le gouvernement est responsable ; plus ils sont riches et moins il a de peine à prélever l'impôt ; plus ils travaillent et moins il est tenu de s'occuper d'eux. Leur intérêt est inséparable ; il est identique alors même qu'il paraît opposé. Les gouvernants qui conduisent à la ruine et à l'oppression les gouvernés sont, à leur tour, conduits par ceux-ci à la chute et à la révolution. Voilà ce que la presse, partout où il y a des journaux plus ou moins libres, ne saurait dire trop souvent et démontrer trop clairement.
Je ne sais qu'un moyen de suppléer à l'absence de génie dans l'homme qui gouverne : c'est par l'émulation de la liberté. La liberté, c'est l'esprit de tous. L'esprit de tous est au génie d'un seul ce que la monnaie d'une pièce est à cette pièce indivisée.
L'art de gouverner, c'est l'art de vaincre les difficultés.
L'âme est une horloge que Dieu nous a donnée à gouverner, mais il ne nous a point dit de quoi le ressort de cette horloge est composé.
Le monde est plein de ces gens qui conseillent les autres pendant qu'ils ne peuvent se gouverner eux-mêmes.
La politique turbulente qui, depuis bientôt un siècle, fait que nous nous jetons tantôt à droite, tantôt à gauche, cause au vaisseau un roulis qui l'empêche d'avancer et de « gouverner », et donne des nausées aux passagers, en attendant qu'elle fasse chavirer et couler le bâtiment.
Toujours la femme domine et gouverne?