2 - Ce dictionnaire vous propose 76 citations et pensées sur le thème : Sensibilité.
La sensibilité comprend l'imagination et le sentiment ; sachons tourner l'imagination vers ce qui est beau et agréable ; alimentons le sentiment au moyen de ce qui est grand et serein ; cultivons l'une et l'autre en cultivant l'art.
La sensibilité se contente d'affections ; la vanité veut des préférences.
Etant heureux dans ma vie, j'emploie ma sensibilité pour les autres ; je souffre de leurs douleurs, je m'afflige de leurs chagrins ; la femme qui souffre, l'enfant abandonné, la mouche prise dans la toile d'araignée, la plante qui a soif et se fane, tout me touche ; j'aime tant, je veux tout soulager, rendre tout heureux ; voir quelqu'un malheureux, ça me gêne, ça me contrarie, ça m'irrite presque, comme une fausse note dans un concert.
Les défaillances des femmes tiennent moins à la légèreté de leur esprit qu'à la sensibilité de leur cœur.
Une excessive sensibilité morale nous fait souffrir généralement de toutes les choses humaines, même de celles où les gens doués d'une sensibilité ordinaire n'éprouvent aucune rancœur, même de celles où de plus grossiers se délectent. Le pessimisme est donc l'indice d'une supériorité tactile de l'âme.
La sensibilité et l'imagination entretiennent la jeunesse immortelle de l'âme.
Les femmes ont une sensibilité vive, un tact exquis et une justesse d'aperçus qui leur font saisir, avec la rapidité de l'éclair, les nuances les plus délicates des choses. Elles y découvrent, à l'aide de leurs sensations, et d'une manière presque instinctive, des rapports ou des qualités que l'homme y reconnaît à peine, après un examen attentif.
Montrer imprudemment ce qu'il y a de plus vulnérable dans notre sensibilité, c'est inviter à y frapper.
Distinguez bien la sensibilité pour soi de la sensibilité pour autrui : l'une, très commune, n'est que la susceptibilité de l'égoïsme ; l'autre, plus rare, est ta compassion.
Les plus grandes afflictions n'ôtent pas la sensibilité : je n'ai jamais été si tendre pour mes amis et pour les malheureux !
Certains hommes, d'une sensibilité exquise, ont le triste privilège de pressentir et de pouvoir prédire les prochains malheurs en pleine prospérité, comme un bon baromètre annonce déjà la pluie par un soleil éclatant.
La tendresse et la sensibilité ne sont pas toujours le partage des esprits supérieurs.
Lorsqu'on me parle de personnes douées d'une grande sensibilité, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si cette sensibilité s'applique à elles ou bien aux autres.
Plus nous approfondissons, au cours de notre vie, notre propre sensibilité, plus ironiquement nous venons à nous connaître. À vingt ans, je croyais en mon destin funeste ; aujourd'hui je connais mon destin banal.
La timidité est une contraction de la sensibilité, une crampe de l'esprit.
Je passe pour insensible et dur, et j'aime qu'on le croie. J'ai tellement voulu refréner, et dominer ma sensibilité, que j'y suis parvenu, quelquefois trop bien. D'autres fois, cela m'échappe.
La sensiblerie est le trompe-l'œil de la pitié.
On aime plus passionnément lorsqu'on rencontre un être dont les sens, l'imagination et le cœur se trouvent dans le rapport le plus heureux et le plus intime avec notre sensibilité.
La véritable sensibilité craint les regards indiscrets, elle a sa modestie et sa pudeur.
La sensibilité pour les malheurs qui ne sont pas personnels est d'une mince épaisseur !
Sans la sensibilité, tout homme est un homme ordinaire.
La langue du cœur est universelle, il ne faut que la sensibilité pour l'entendre.
Si l'on ne me trouve pas assez de sensibilité qu'on me plaigne ou qu'on m'envie. Ce ne sont pas ceux qui en parlent le plus qui en ont davantage.
La sensibilité double la vie, mais plus en douleurs qu'en plaisirs.
Si vous éprouvez parfois de certains mouvements d'une tendre sensibilité qui font couler une larme dans l'œil, laissez-la s'échapper : c'est la larme de la vertu et du bonheur.
Rien ne conduit plus facilement à l'égoïsme que la lassitude d'une sensibilité aigrie.
La pudeur est une perception exquise, une partie de la sensibilité parfaite.
Quand la sensibilité est vive, l'égalité d'humeur ne se trouve qu'à une grande profondeur.
Deux amants s'adorent, ils se mêlent, ils rient, pleurent, ou crient ensemble, mais ils ne se comprennent pas. Des sensibilités ne sont pas faites pour se comprendre, mais pour se sentir.
Dans le domaine de la sensibilité, l'indifférence est une paralysie du cœur.
La piété est le seul moyen d'échapper à la sécheresse que le travail de la réflexion porte inévitablement dans les sources de nos sensibilités.
La sensibilité est un des premiers biens de la vie, et le plus bel ornement de l'homme.
La sensibilité seule grave les spectacles attendrissants dans la mémoire, et l'envie d'obliger dans le cœur.
Les yeux se sèchent en quittant un malheureux, lorsqu'on n'est pas doué d'une exquise sensibilité.
Les simples expressions de la sensibilité, chez les enfants, ont un charme inexprimable.
L'égoïsme ôte toute espèce de sensibilité, c'est une lèpre morale.
Dans la solitude l'âme retrouve toute son irritable sensibilité : le désir y est aux écoutes ; la crainte et l'espérance y sont sur le qui-vive ; le moindre événement y fait époque.
Il y a des excès de sensibilité que la raison réprouve sévèrement.
On demande quelquefois si c'est un bonheur d'être né sensible : il vaudrait autant demander si c'en est un d'être né homme. La sensibilité naturelle, il est vrai, si elle se porte vers des objets déréglés, si elle se change en amour-propre ou en folle amour, peut devenir pour les autres et pour nous-mêmes un grand mal et la source du malheur, mais elle peut aussi devenir un grand bien et contribuer à notre bonheur, si nous la rendons l'organe de l'amitié, de la reconnaissance, de la bienveillance, de l'humanité ; et c'est à quoi il faut particulièrement s'appliquer dans l'éducation, en élevant l'enfant de manière qu'il s'occupe plus des autres que de lui-même.
Qu'est-ce que la sensibilité ? L'effet vif sur notre âme d'une infinité d'observations délicates que nous rapprochons. Cette qualité, dont la nature nous donne le germe, s'étouffe ou se vivifie donc par l'âge, l'expérience, la réflexion.
On a tant abusé du mot sensibilité qu'avec le meilleur naturel on serait ridicule de se vanter d'être sensible.
Nos chagrins donnent aussi souvent la mesure de notre égoïsme que la mesure de notre sensibilité.
Le langage du cœur est universel ; il ne faut que de la sensibilité pour l'entendre et le parler.
La véritable sensibilité prend sa source dans la force du cœur, et non pas dans sa faiblesse.
Les femmes ont trop d'imagination et de sensibilité pour avoir beaucoup de logique.
La sensibilité et la tendresse lient, tout ce qui les séparent de l'être aimé leur paraît manque et ennui.
Il est des âmes que l'expérience ne corrige pas, et qui seront éternellement dupes de leur sensibilité.
La sensibilité est la mère de toutes les vertus.
La piété, la sensibilité que nous éprouvons à la vue des malheureux, n'est pas une honteuse faiblesse, c'est un sentiment qui fait honneur à l'humanité : il est l'apanage des cœurs bien faits.
La sensibilité, pour la moindre offense, prouve que l'on sent toute son imperfection, toute sa faiblesse.
La sensibilité, au point de vue littéraire, n'est que l'art de se rendre ému par l'imagination.
Rien n'est moins digne de sympathie qu'une sensibilité qui n'est pas doublée de charité.
Une sensibilité extrême, refoulée dès l'enfance, demeurée enfermée dans le coin le plus secret du cœur. Le monde ne vit plus, pour jamais, que les idées.
De combien de bonnes actions la sensibilité n'est-elle pas la source ! C'est par elle que le grand et le riche viennent déposer aux pieds du pauvre, l'un son orgueil, et l'autre son argent.
Point de sensibilité parmi les joueurs ; faible amitié, beaucoup d'indifférence.
S'il y avait moins de présomption chez les grands, et plus de sensibilité chez les riches, l'homme juste ne serait pas aussi rare.
Les hommes qui passent pour être durs sont plus sensibles que ceux dont on vante la sensibilité expansive.
Les susceptibles embrouillent tout, par trop de sensibilité.
La sensibilité, la fierté et la timidité réunies en une même âme sont un trio fâcheux.
La fausse bonté est odieuse, la sensibilité feinte est ridicule.
Les égoïstes de la sensibilité agacent plus qu'ils n'émeuvent.
Ne mépriser la sensibilité de personne ; la sensibilité de chacun, c'est son génie.
Inquiète et libre à la fois, la sensibilité cherche des stimulants et des ivresses. Le salut est dans le rapprochement de toutes ces âmes avides, de ces cœurs anxieux. La sociabilité devient l'unique et providentielle dimension de l'homme.
N'accuse pas de manque de sensibilité celui qui ne saurait pleurer faute de larmes.
Rare sont ceux qui regardent avec leurs propres yeux, et qui éprouvent avec leur propre sensibilité.
Ceux qui manquent de sensibilité ne manque pas de s'en faire une vertu : ils appellent cela du caractère.
Les fées, dit-on, sont toujours prêtes à servir les amants.
La sensibilité est la source des doux plaisirs.
La sensibilité dans le mariage est un devoir, dans toute autre relation, la vertu peut suffire.
Le vulgaire n'a aucune idée de ce qu'il faut de sensibilité et d'intelligence pour jouir du parfum d'une rose ou du sourire d'une femme.
Un jour de tendresse, un jour de sécheresse ; l'alternance de la sensibilité et de la dureté.
Pour nourrir, pour augmenter en votre enfant cette précieuse sensibilité qui s'intéresse vivement au sort de ceux qui souffrent, allez ensemble dans les tristes refuges des misères humaines, mêler vos larmes à celles des malheureux, et les consoler.
J'ai remarqué que les gens doués de mémoire ont peu de sensibilité. Cela s'explique, les cœurs très vulnérables vivent de deux ou trois souvenirs qui rendent tous les autres insignifiants ; ils soignent ou irritent leurs blessures, et le reste du monde ne les intéresse pas.
La vie s'entretient et se détruit, en même temps, par l'usage des excitants naturels de notre sensibilité. Seulement, l'usage la détruit moins vite que l'abus.
Plaisir, douleur, deux aspects inséparables et nécessaires de la sensibilité, sans lesquels la sensibilité n'existerait pas et que Dieu lui-même ne pourrait séparer. Non, Dieu ne saurait anéantir la douleur chez l'homme sans y anéantir en même temps le plaisir.
Le plaisir et la douleur enfants de la même mère, la sensibilité, sont frère et sœur et se ressemblent beaucoup. Un plaisir trop vif ou prolongé devient une douleur ; une douleur dont on prévoit la fin prochaine, certaines douleurs qu'on aime ne sont-elles pas de véritables plaisirs ?