On redoute l'orgueil des gens influents parce qu'ils peuvent nuire ; on méprise celui des personnes sans crédit et sans pouvoir, parce que leur sotte fierté ne peut porter préjudice à personne.
L'orgueil est puni dans les deux vies : dans celle-ci et dans l'autre.
Allez, venez, cherchez, remuez les pôles, secouez les mondes, partout où se trouve l'homme, vous trouverez l'orgueil.
L'orgueil ne naît pas de la réussite ; il l'engendre, par le besoin où il est de se justifier aux yeux d'autrui et aux siens.
L'orgueil, c'est la conscience exaltée par l'idée du Moi.
Il n'en coûte rien à l'orgueil pour se nourrir d'espérances futiles.
On a quelquefois de l'orgueil à proportion de cette délicatesse qui semble en porter l'excuse.
Le véritable orgueil est tellement rare qu'il passe pour de la modestie.
L'homme a, dans son orgueil, des ambitions bien souvent démesurées : il vise à des objectifs hors de sa portée.
L'orgueil diminue en raison de la connaissance de soi-même.
L'orgueil des petits consiste à parler toujours de soi : l'orgueil des grands est de n'en jamais parler.
L'orgueil repousse le doute, et la raison l'accueille.
L'orgueil, le pire des conseillers, conduit au pacte avec le diable.
L'orgueil irrite les orgueils contraires ; on s'aigrit, on se bat, on s'emprisonne, on se déchire ; et ce monde devient un véritable enfer, par l'extravagante prétention de vouloir forcer la chose la moins comprimable après l'eau : la pensée.
L'orgueil est incompatible avec l'orgueil ; de là naissent toutes les divisions qui troublent le monde.
L'orgueil est la force des timides, et plutôt que de demander ils se raidissent jusqu'à la mort.
L'orgueil est le vice qu'on pardonne le moins ; il blesse essentiellement l'amour-propre. L'orgueilleux ne peut être ni affable ni reconnaissant, ce n'est qu'en nous abaissant qu'il cherche à satisfaire sa hauteur.
L'orgueil a du bon quelquefois, et quand il est soutenu par l'ignorance, il est parfait.
L'orgueil grossit tous les autres défauts, comme une parure bizarre et éclatante relève la laideur d'une personne.
Ne prends jamais l'illusion de ton orgueil pour une vérité.
Il n'y a qu'un stupide orgueil qui puisse se glorifier d'une nullité héréditaire.
L'imagination domine dans la vanité et l'esprit dans l'amour-propre. Plus fin, plus délicat que la vanité, qui est affamée de bruit et d'éclat, l'amour propre, toujours en crainte du ridicule, a recours à toutes les ressources de l'esprit pour cacher ses besoins, ses inquiétudes, ses joies et ses aspirations ; l'orgueil, au contraire, n'a à faire ni d'esprit ni d'imagination ; il est calme, il ne doute pas plus de lui que des autres ; comme l’avare, la contemplation de son trésor lui suffit.
L'orgueil, qui fut au ciel le péché des anges, est sur la terre le péril des âmes chastes.
L'orgueil, dans toute condition, est un signe de bassesse.
L'orgueil a toujours été la première source des troubles qui déchirent le cœur de l'homme.
L'orgueil n'est pas une faiblesse, et c'est souvent la raison même qui parle par sa bouche.
L'orgueil n'est que la forme de l'égoïsme, la passion du néant qui se ramasse en soi et qui veut opprimer tout le reste.
L'orgueil qui cache nos imperfections est un topique empoisonné qui recouvre une plaie.
L'orgueil est le péché de Satan, c'est le premier péché du monde. L'orgueil est si bien le principe du mal, qu'il se trouve mêlé aux diverses infirmités de l'âme ; il brille dans le souris de l'envie, il éclate dans les débauches de la volupté, il compte l'or de l'avarice, il étincelle dans les yeux de la colère, et suit les grâces de la mollesse.
La pauvreté est une grande école de modestie, elle apprivoise les orgueils les plus farouches.
Les louanges données à la modestie ne sont que trop souvent recueillies par l'orgueil.
Rien de plus propre à étouffer l'orgueil qu'une parfaite connaissance des vices et des défauts qu'il renferme en lui-même : nous n'avons qu'à nous bien persuader de notre misère et de notre néant, et il ne prendra jamais racine dans notre esprit.
Les bonnes gens appellent de l'orgueil ce que les mauvaises appellent de la prétention, les sensées de l'indifférence et les sensibles de la fatigue.
On fait de l'orgueil le supplément du mérite, et on ne sait pas que le mérite n'a rien qui lui ressemble moins que l'orgueil.
L'orgueil est toujours l'écueil fatal de toutes les vertus.
Notre orgueil croit à mesure que nous nous élevons, et il augmente quelquefois jusqu'à nous rendre haïssables à tout le monde.
L'orgueil n'est dans nous que le sentiment vrai ou faux de notre excellence.
Le plus sot orgueil est celui qui naît de l'ignorance.
Purgez votre âme de son orgueil, c'est alors que l'homme est vraiment beau.
Comment l'homme peut-il commettre de si grandes bévues ? L'homme n'y est pour rien, ce n'est pas lui : Adressez-vous plutôt à son orgueil !
J'ai cet orgueil de croire que je ne suis pas de ceux que l'on oublie.
L'homme qui ne peut plus rien dicte ses dernières volontés, quel orgueil !
Il y a pire que la modestie, c'est la peur de l'orgueil.
Comme la fièvre se manifeste par la chaleur, ainsi l'orgueil se manifeste par la langue.
L'orgueil ne corrompt pas moins notre esprit que notre cœur, il est la source et de nos erreurs et de nos vices.
Il entre plus d'orgueil et de vanité dans la sottise, que d'ignorance ou de défaut d'esprit.
L'orgueil sommeille dans une couronne d'or, le bonheur dans un bonnet de coton.
L'orgueil est une sottise qui exige que les autres s'estiment peu en comparaison de nous-mêmes.
Le pire orgueil est de se flatter d'être rien.
L'orgueil est immense de sa nature, il détruit tout ce qui n'est pas assez fort.
L'un des mélanges les plus ordinaires dans l'esprit humain est celui de l'orgueil et de la bêtise.
L'orgueil est un des vices le plus jaloux de se venger des abaissements qu'il éprouve.
On blâme l'orgueil ; on méprise l'hypocrisie.
L'orgueil est maladroit, il parle toujours de lui-même à l'objet aimé.
L'orgueil est au fond de tous nos mauvais sentiments.
L'orgueil est un mendiant qui crie aussi haut que le besoin, mais qui est infiniment plus insatiable.
Qui est trop affilé dans son orgueil, c'est cela qui le perd.
L'orgueil est un péché comme les autres, un peu plus de boue sur un tas de boue.
L'orgueil en colère est mauvais conseiller.
L'orgueil a été donné aux femmes pour modérer en elles les fougues du tempérament.
On fait sa part à l'ennui, au vice, au désespoir même, mais on ne fait pas à l'orgueil sa part.
L'orgueil se cache plus souvent que la modestie sous le voile de l'incognito.
L'affectation est l'apprenti de l'orgueil, sous lequel elle travaille avec tant d'application, qu'elle lui ressemble bientôt parfaitement.
La folie est un arbre monstrueux, qui produit des fruits d'une infinité d'espèces, mais dont le plus fade est l'orgueil.
L'affectation est l'apprentie de l'orgueil.
L'orgueil est l'écueil fatal du repos et du bonheur des hommes.
L'âme vile est enflée d'orgueil dans la prospérité et abattue dans l'adversité.
L'orgueil de la femme n'est jamais exempt de vanité.
L'orgueil ne demande rien, exige tout, et ne fait cas de la justice qu'à titre d'hommage.
Recourons souvent à l'amour de notre propre abjection comme à un refuge assuré contre les mouvements continuels qu'excite en nous le penchant malheureux que nous avons pour l'orgueil.
Quand votre peine vient de l'envie que vous portez à une personne, c'est que vous êtes possédé, à son égard, du démon de l'orgueil. Ce démon vous tient h la bouche, aux oreilles, au cœur et partout.
Rien ne blesse l'orgueil comme l'orgueil d'autrui?